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Mad Max the fury road

Publié le 21 mai 2015 par Emmanuel S. @auxangesetc

Comment un gentil garçon comme moi tout en douceur, en poésie et en finesse a-t-il pu découvrir le cinéma grâce à MAD MAX ? Pour ma femme c'est sûr, tout est dans le cuir, les grosses cylindrées et les barbus tatoués, bref mon côté homo refoulé depuis l'enfance. Ma femme en plus du pouvoir total qu'elle exerce sur notre couple dort toutes les nuits vêtue de son seul gode-ceinture.

Elle se fait appeler Impératrice Furiosa (clic).

C'est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup.

J'avais 14 ans quand le 1 er opus de la série est sorti en France, pratiquement en même temps que MAD MAX 2, je me souviens que le film étant classé X interdit aux moins de 18 ans j'étais entré en fraude dans la salle du cinéma ARIEL ( comme la lessive) de Metz... j'étais prêt à tout pour le voir. Je l'ai vu tout seul comme on fait une bêtise qu'on ne regrette pas.

Je me souviens m'être couché à point d'heure pour quelques extraits dans une obscure émission sur TF1 un samedi soir. Je me souviens du scandale qui entourait MAD MAX, du prétendu (ou pas) mort sur le tournage, de sa censure totale puis partielle (6 minutes), je me souviens de mon oncle Jean-Paul qui trouvait MAD MAX d'une violence extrême dans une société des années 80 bien trop décadente à son goût. S'il avait su... Je me souviens du festival du Grand Rex à Paris et de celui d'Avoriaz où je n'étais pas, je me souviens des fanzine MAD MOVIES et L'ECRAN FANTASTIQUE, des séries Z comme CANNIBAL HOLOCAUSTE ou LES NOUVEAUX BARBARES, comme quoi c'était pas toujours mieux avant !

Dans ces années pré-Internet généralisé les images circulaient moins vite que la lumière, YOUTUBE c'était pour moi l'affiche du film et un jeu de photos de presse récupéré jenesaisplusoù punaisé dans ma chambre, l'imagination était au pouvoir, la rebellitude ne se portait ni en barbe ni en foulard encore moins en jupe longue. J'étais l'archétype de l'ado boutonneux qui se rêve en superhéros motorisé sur son vélo, aux tréfonds de sa bourgade industrielle, Homécourt (54310), le monde post-apocalytptique de MAD MAX rimait avec la fermeture des usines où mon père trimait pour que je devienne un jour fonctionnaire, le rêve de sa vie.

Je suis l'aigle de la route et je vous emmerde tous (PHRASE CULTE)

Non en vrai je suis fonctionnaire et j'aurai 47 ans le 19 juin prochain.

MAD MAX IV THE FURY ROAD vient de sortir dans la grande bourgeoisie cannoise à grand renfort de publicité, le monde n'est plus tout à fait le même, la fausse subversion est devenue bankable, je suis vieux, chauve, père de famille respectable et je ne crois plus aux lendemains qui chantent. Le slogan de l'affiche MAD MAX THE FURY ROAD s'écrit en comic sans ms bleu pâle, " Seuls les fous survivent ", on est bien loin de l'athéisme speedé mortifère " Quand la violence s'empare du monde priez pour qu'il soit là " de mon affiche des années Mitterrand.

Mad Max the fury road

Je vais bientôt découvrir le film sur grand écran ou mieux en téléchargement illégal juste pour retrouver ce plaisir du défendu qui me fait aussi prendre des risques inconsidérés de 23h à 7h du matin aux côtés de ma femme. Je serai déçu, forcément, on ne revient jamais en arrière, en plus les femmes ont pris le pouvoir (clic), décidément tout fout le camp, et la presse est quasi unanime dans son appréciation du film.

Trop triste.

Je préférais quand TELERAMA écrivait à propos de MAD MAX 1 (clic) :

Le spectacle est constamment inepte, putassier au possible et moralisateur comme il n'est pas permis

Tant pis.

MAD MAX IV sera toujours meilleur qu'une suite du " Grand bleu " (clic).


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