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Michael James Tapscott et Isaac Edwards sont comme ça. Non content d’effeuiller l’une des œuvres pop les plus mésestimée de son temps, ils sortent sans même prévenir une très belle cassette à ranger derechef rayon indémodable pour l’éternité et ce via le label Parisien Bookmaker Records – que l’on vous a présenté l’année passée (lire) et qui enchaîne depuis des sorties hautement qualitatives avec les successifs LP de Pyrit (lire) et Seabuckthorn (lire). Faisant suite à l’impeccable Reflections of a Pink Laser paru en juin 2014 et distribué en catimini depuis le 12 mai dernier, Black Harmony, en écoute intégrale ci-après et à s’arracher ce weekend au village label de la Villette Sonique, dénombre autant de vignettes à l’étrange somptuosité – à situer quelque part entre la grâce démoniaque d’un Mount Eerie et l’orfèvrerie inspirée d’un Jason Lytle – que les deux faces de cette première bande magnétique refourguée par le label ne contiennent de morceaux, refusant toute facilité mélodique au profit d’amniotiques plongées dans un innerspace psychédélique. Qu’on se le dise, un tel puits de beauté ne peut rester plus longtemps méconnu.
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