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Oser la jeunesse

Publié le 22 mai 2015 par Polinacide @polinacide

oser-la-jeunesseUn livre anti-rides. Quand certains passent leur vie à « s’entrainer à devenir vieux » comme le conseille la dramaturge Dea Loher, Vincent Cespedes préfère prendre le problème à l’envers. Après avoir défendu les vertus de l’ambition dans son précédent essai, ce penseur habitué des médias revient avec un nouveau pari : « Oser la jeunesse », et ce toutes générations confondues. Pour déjouer « le complexe de Chronos » qui oppose, à l’en croire, les ainés au pouvoir à des jeunes souvent discrédités et infantilisés, dont l’énergie créatrice ne cherche pourtant qu’à s’épanouir. Indépendamment des cadres préétablis où le « système tend à les insérer ».

« Comment passer de la jeunesse pion à la jeunesse pionnière ? » Vincent Cespedes en est convaincu : « le talent, c’est de la jouvence exercée », que chacun peut cultiver à tout âge à condition de retrouver ses précieuses vertus juvéniles : un brin d’inexpérience, pour inciter à la transmission; le goût de la provocation, ébranlant les vérités établies ; la passion du questionnement,  qui relance vers l’avant. Comme un clin d’œil à Cesare Pavese qui affirmait être « arrivé à un point où le dilemme est : se rénover ou mourir », ce livre appelle à un nouveau pacte entre générations, où l’expérience et le doute s’enrichiraient mutuellement d’un échange humaniste. Une fontaine de jouvence « à portée de gourde », pour peu que l’on laisse « au neuf de quoi fleurir pour fertiliser l’Histoire ». Un peu utopiste, sans doute, mais n’est-ce pas le propre de la jeunesse que de croire en un idéal ? Effet lifting immédiat, que l’on partage ou non toute les idées de l’auteur.


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