Très attendu, Sicario, le nouveau film de Denis Villeneuve, a été présenté sur la Croisette. Un bon film, classique, qui valait tout de même quelques lignes.
Prisoners. Enemy. Incendies. Voilà quelques-uns des précédents films de Denis Villeneuve, globalement bien reçus par la presse. Cette année, le cinéaste présentait à Cannes sa toute dernière réalisation, Sicario, selon lui son meilleur film. Le film aurait fait un hors-compétition parfait : un beau casting, de l’action, un traitement grand-public. On peut donc s’étonner de le retrouver au beau milieu de la sélection, en compétition avec d’autres œuvres beaucoup plus artistiques ou sociales. Est-ce pour cette raison que le film a désenchanté une partie de la presse cinéma ?
Nous voilà donc embarqué pour une guerre des gangs à la frontière mexicaine, ou plutôt une traque aux barons de la drogue, emportée par un trio redoutable : l’inquiétant et mystérieux Benicio Del Toro, l’intrépide Josh Brolin, et la ravissante Emily Blunt. Avec cette immersion dans les cartels mexicains, Denis Villeneuve sculpte ici un magnifique film noir au cœur de la ville de Juarez, un bon thriller à la sauce américaine. Il n’y a ni gros enjeux, ni réelles grandes réflexions derrière le film, mais seulement un divertissement efficace, correctement mis en scène, et sublimé par la somptueuse photographie de Roger Deakins (le chef opérateur attitré des frères Coen) et la musique pesante de Johann Johannsson. Bien que n’étant pas la claque que l’on attendait à cause de sa mise en sélection officielle (qui exige généralement des films plus complexe et plus denses), Sicario est toutefois une œuvre de qualité, classique certes, mais prenante.
Jeu de briques
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Pacman
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