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Mise à jour 01 : The face of love, Neuf mois ferme....Gabrielle etc etc

Par Giuglio

Mise à jour 01 : The face of love, Neuf mois ferme....Gabrielle etc etc

Résumé:


Eva a mis sa vie professionnelle et ses ambitions personnelles entre parenthèses pour donner naissance à Kevin.


La communication entre mère et fils s'avère d'emblée très compliquée.

A l'aube de ses 16 ans, il commet l'irréparable.

Eva s'interroge alors sur sa responsabilité.


En se remémorant les étapes de sa vie avant et avec Kevin, elle tente de comprendre ce qu'elle aurait pu ou peut-être dû faire.

Vidéos:

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Mon avis:

Ce film a marqué en particulier le Festival de Cannes de 2011 et par la suite bien d'autres manifestations cinématographiques.

Il a fait l'objet d'une toute récente diffusion sur Arte (il doit l'être à nouveau dans les jours qui viennent (voir sur le site d'Arte) ..il est également disponible en vidéo).

Quoi que l'on dise pour analyser la relation entre cette mère et ce fils "monstrueux", je pense que la responsabilité du drame et les raisons qui y amènent sont beaucoup plus complexes qu'il n'y paraît.

Ce qui est certain c'est que l'on ne peut rester indifférent car la réalisation d'une grande efficacité secoue le spectateur dans son éthique et va le chercher "très loin" dans son registre émotionnel.

J'ai lu avant de rédiger cette note beaucoup d'échanges passionnés sur le web entre des internautes ainsi que de la part de professionnels du journalisme, de la psychologie, de la sociologie et du cinéma.

Si vous cherchez sur votre moteur de recherche vous y trouverez des pages et des pages de commentaires, d'analyses (ou pseudo) accusant tantôt la mère tantôt le père ou la pseudo- perversité de la réalisatrice.

Ce qui me semble certain c'est que ce film possède une qualité première qui est avant tout d'interroger puis de passionner.

Il ne laisse pas indifférent.

Certains n'ont pas supporté d'être déstabilisés, se sont sentis poussés dans leurs retranchements ..se sont mis à accuser la réalisatrice de nous emmener vers des raisonnements malsains.

Je ne crois pas qu'il en soit ainsi...

Si des troubles dans une personnalité sont décelables assez rapidement ne rien faire semble être la pire attitude, comme celle du père (mais aussi des autres témoins de son évolution)qui malgré les alertes de son épouse refuse de se pencher sur le problème.

Solution de facilité par la négation des faits qui rejette implicitement la responsabilité (et la culpabilité qui va en découler ) sur le personnage magnifiquement interprété par Tilda Swinton.

S'il y a responsabilité, certes le père n'est pas innocent (d'ailleurs il mourra de son refus d'affronter le problème et probablement de son évidente cécité)...

A l'heure où j'écris cette note les questionnements ne cessent de m'absorber...

Pour terminer, on peut dire que "l'emballage" (tout ce qui va contribuer au réalisme et à la force du film) est une véritable réussite.

L'ambiance sonore (de très grande qualité), la force des images, des signes et signifiants nous marquent au plus intime de notre être.


Lynne Ramsay a bien réussi "son affaire" et je pense que "We need to talk about Kevin" constitue un très efficace sujet d'étude...et bien sûr un merveilleux "objet" cinématographique.

A voir et à en débattre sans aucun doute

Fiche technique:

avec

Tilda Swinton, John C. Reilly, Ezra Miller,...

Pays:Grande-Bretagne

Année de production : 2011

Présenté en Sélection Officielle au Festival de Cannes le 12 Mai 2011


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