Un film de Cédric Klapisch (2004 - France) avec Romain Duris, Kelly Reilly, Cécile de France, Audrey Tautou, Kevin Bishop
Moins bien que le premier.
L'histoire : De retour de Barcelone, Xavier a renoncé à une belle carrière dans l'économie pour se consacrer à sa vraie passion, l'écriture. Mais personne ne veut du manuscrit qu'il a tiré de son expérience espagnole, et en attendant il cumule les petits boulots littéraires : nègre, interviews, articles. Pareil pour ses amours, il n'arrive pas à se fixer. Alors qu'il écrit un scénario pour la télé, on l'envoie en Angleterre, mondialisation oblige : le téléfilm sera vendu à l'international et le script doit être en anglais. Il va collaborer avec une scénariste londonienne qui se trouve être Wendy, qu'il a connue à Barcelone.
Mon avis : C'est la suite des aventures de Xavier qu'on avait laissé à son retour de France, après son année Erasmus à Barcelone dans L'auberge espagnole.
Si on a plaisir à retrouver les personnages, il faut admettre que le film est nettement moins intéressant que le premier et paraît même bien longuet par moments. Ca parle beaucoup, il ne se passe pas grand-chose ; tout est centré surtout sur Xavier qui, à trente ans, se demande s'il ne serait pas temps de trouver une vraie petite amie, la mère de ses enfants. Mais il a du mal, il papillonne, de ci de là. C'est uniquement ça la trame du film, le reste est accessoire et notamment les scènes à Moscou qui sont très courtes, et se concentrent sur dernière demi-heure. On en vient même à se demander : Mais pourquoi ce titre, au fait ? On n'a la réponse qu'à la conclusion du film...
Toutes ces tergiversations, ces monologues, ces hésitations, deviennent quelque peu rasoir au bout d'un moment. Et le dénouement, très fleur bleue, fait souvent basculer le tout en comédie romantique, alors que ce n'était pas du tout le propos de L'auberge espagnole. Klapisch a voulu surfer sur le succès de ce dernier, mais son scénario est bien mince et l'humour très absent. Heureusement la mise en scène reste sympa, un peu foutraque, un peu puzzle, ce qui amène une certaine fantaisie, sans laquelle... on s'endormirait peut-être.
LA scène qui m'a fait rire : lorsque Xavier persuade Isabelle, lesbienne et garçon manqué, de jouer sa fiancée auprès de son grand-mère, si désireux de le voir "casé" ; Isabelle est obligée de mettre une robe et des talons, et s'exerce à avoir l'air féminine. Double performance de Cécile de France : avoir l'air d'un mec qui veut ressembler à une fille ! Epatant ! Surtout lorsque le naturel revient au galop et que sur le canapé, avec sa robette fleurie, elle se met à écarter les jambes comme si elle était en jean...
La presse a adoré le film, mais certains, rares, ont été un peu déçus comme moi.