La présidente posant l'arme dans la vitrine
Photo Casa Rosada dans sa résolution maximale
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
L'illustre relique du Padre de la Patria a fait halte au monument des soldats tombés aux Malouines en 1982, situé en contrebas de la Plaza San Martín, au pied de la barranca de Retiro, puis à la cathédrale, sur Plaza de Mayo, où l'archevêque de Buenos Aires, le cardinal Mario Poli, lui a donné la bénédiction.
Contrairement à ce que je craignais vendredi, Cristina de Kirchner n'en a pas fait une occasion de campagne. Elle n'a pas prononcé de discours et je dois avouer, pour avoir déjà regardé quelques passages vidéo, qu'elle s'est montrée d'une grande dignité, comme dans ses meilleurs jours (son comportement ordinaires dans ces moments institutionnels).
Le communiqué officiel de la Casa Rosada est d'ailleurs d'une grande sobriété et il faut bien lui rendre cette justice.
La presse d'opposition, Clarín en tête, interprète beaucoup de choses en mauvaise part, y compris (c'est démontant) le fait que la cérémonie ait été tout du long retransmise en direct par la télévision publique. Il me manquerait plus que ça ne le soit pas si cette arme est un patrimoine national et symbolise une personne en qui la mémoire populaire reconnaît le Père de la Patrie. Tout ça parce que l'opposition confond l'institution qu'est la télévision avec un parti politique (même si on peut critiquer encore aujourd'hui la ligne politique de la rédaction de l'audiovisuel public, toujours assez peu pluraliste, mais il le serait tout aussi peu sous un gouvernement radical ou libéral. Il n'y a qu'à écouter les radios publiques de Buenos Aires pour reconnaître très vite la ligne politique du PRO tout au long de la journée). Dans tous les cas de figure, l'opposition semble prendre très mal la mobilisation générale que ces fêtes nationales suscitent (à Buenos Aires, les foules ont été impressionnantes tout au long du week-end dans les différentes manifestations) et les sondages qui donnent actuellement le courant kirchneriste vainqueur des élections nationales prévues en octobre. Après tous les efforts que l'opposition a faits depuis janvier autour de l'affaire Nisman pour discréditer le gouvernement actuel, pour eux c'est rageant ! (1)
La Présidente suit le sabre porté par un grenadier et accompagné par une grenadière
(c'est assez difficile d'apercevoir des femmes dans ce régiment)
On se trouve dans l'entée de la salle consacrée à San Martín au MHN
Sur le mur, un portrait réalisé à partir du daguérotype de 1848
sur le côté au fond, la porte originale de la maison de Boulogne-sur-Mer, aujourd'hui musée argentine
au fond, la reconstitution de la chambre de San Martín à Boulogne-sur-Mer
avec les meubles originaux donnés au MHN par la petite-fille du général.
Photo Casa Rosada
Cliquez sur l'image pour obtenir la haute résolution originale
Pour aller plus loin : lire l'article de Página/12 lire l'article de Clarín (qui vomit la haine) lire l'article de La Nación, comme d'habitude plus objectif maintenant qu'il y a quelques années encore lire l'article de La Prensa lire la dépêche de Télam sur le transfert en tant que tel lire la dépêche de Télam sur la bénédiction à la cathédrale lire l'interview par Télam de l'artisan qui a réalisé la copie du sabre qui trônera désormais dans la vitrine du Museo del Regimiento de Granaderos a Caballo (MRGC) lire le communiqué de la Casa Rosada. Vous pouvez accéder par ce biais aux photos (dont une est vraiment sympa, quand la présidente salue militairement en bambin tout fier d'être déguisé en grenadier à cheval) et aux reportages vidéos officiels
(1) Il faut dire aussi que l'affaire était vraiment mal embranchée et que tant la presse que les partis ont choisi le mauvais cheval pour cette opération qui est peut-être en train de se retourner contre eux tant le procureur décédé et sa famille sont maintenant englués dans des affaires de corruption honteuses et déshonorantes. Voir à ce sujet l'ensemble de mes articles.