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L.A. Takedown

Publié le 28 mai 2015 par Cinephileamateur
L.A. Takedown

Avant de commencer mon cycle consacré à Michael Mann, je n'avais jamais entendu parler de "L.A. Takedown". Pourtant, une fois que j'ai su que c'était le téléfilm que Michael Mann avait réalisé avant de le développer davantage dans "Heat", c'est avec plaisir que j'ai voulu le découvrir, un plaisir qui a été comblé lorsque j'ai vu qu'une édition Dvd en version originale sous-titré existait pour le marché français.
Très rapidement, je me suis plongé dans ce récit. Tout comme le long métrage qui naitra de ce projet six ans plus tard, j'ai été captivé dès les premières secondes par ce scénario écrit par Michael Mann. Je regrette un peu d'avoir vu "Heat" à de nombreuses reprises avant ce téléfilm car l'ombre du long métrage plane à chaque instant sur mon visionnage mais malgré de nombreuses similitudes, cette sensation de voir une relecture un peu épuré est pas mal du tout.
L'avantage du long métrage après, c'est qu'on n'a pas la frustration d'un manque de développement, on sait que cela sera fait dans la version cinéma mais en remettant le film dans son époque, pour un téléfilm, c'est quand même vachement prenant je trouve avec déjà les bases solides d'une excellente histoire, des répliques bien senties et le côté gangsters que l'on glorifie qui fait un peu plaisir lorsqu'on le prend comme un divertissement.
Côté casting, c'est du tout bon aussi. Là encore, le souvenir du duo que va m'offrir plus tard le cinéma me reste en tête surtout qu'il est mythique mais dans ce téléfilm, le face à face entre Scott Plank et Alex McArthur, respectivement Vincent Hanna et Patrick McLaren, est tout aussi efficace. Les deux comédiens sont suffisamment charismatique pour porter leurs personnages et s'imposer à l'écran même si le format télévisuel atténue un peu l'intensité d'un tel duel.
Le reste de la distribution fait également le boulot. J'ai bien aimé par exemple Michael Rooker en Bosko même si on ne le voit pas assez. Vincent Guastaferro en Michael Cerrito est lui aussi très bon même si son personnage se montre caricatural sous certains aspects. Xander Berkeley dans la peau de Waingro est lui un peu trop dans la surenchère, il perd un peu en crédibilité à mes yeux même si son cabotinage permet d'accentuer davantage la folie de son rôle. Habitué à le voir dans la série "Walker, Texas Rangers", ça m'a amusé aussi de revoir Clarence Gilyard Jr. en Mustafa Jackson tandis que Cary-Hiroyuki Tagawa en Hugh Denny aurait pu être exploité un peu plus.
Si Michael Mann m'a habitué à une réalisation un peu lente, un peu contemplative (sans jamais être ennuyeuse pour autant), ici, c'est un peu plus dynamique. Le cinéaste va à l'essentiel et pour un format de télévision, le résultat final est d'une très grande qualité. J'apprécie énormément l'ambiance très années 80 de cette œuvre qui colle bien avec l’atmosphère générale. C'est rythmé, le montage est pas mal non plus même si il y a parfois quelques coupes brutales tandis que je n'ai vraiment pas vu le temps passé même si je connaissais cette histoire sans avoir vu cette vision.
D'un point de vue général, la qualité est au rendez-vous. La photographie, le jeu de lumière, les costumes, l'exploitation des décors... Tout m'a semblé maitrisé et même si on ressent que le budget n'est pas faramineux, un téléfilm de la sorte, j'en verrais bien très souvent si cela était possible. Même la bande originale composée par Tim Truman est assez jouissive. J'ai bien apprécié d'ailleurs la chanson phare "L.A. Woman" interprété par Billy Idol et qui conclut à merveille ce projet.
Pour résumer, "L.A. Takedown" m'a énormément plu. Cette sensation d'assister à la genèse d'une œuvre culte est assez jouissif. L'ombre de "Heat" qui sortira six ans plus tard plane sans cesse sur ce projet mais en l'état et en le remettant dans son époque, ce téléfilm s'avère être d'une très grande qualité. Amateur de ce genre de polar, bien que connaissant cette histoire, j'ai pris du plaisir car on y retrouve tous les ingrédients du succès avec en prime une excellente distribution et une excellente mise en scène. Je ne m'attendais pas à ce que ce téléfilm me fasse cet effet et au final, je ne regrette vraiment pas mon achat en dvd car je le reverrais très certainement. D'un point de vue télévisuel, ce téléfilm me parait juste excellent tout simplement.
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