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Lars Von Trier, Melancholia

Par Grazyel

Lars Von Trier, MelancholiaJe suis perturbée. Je viens juste de terminer de regarder ce film, et je n'ai qu'une envie : en parler immédiatement, sur le coup.
Résumé : À l'occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la soeur de Justine et de son beau-frère. Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre...

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Et bien... J'ai rarement vu un film aussi étrange et suffoquant.
Je voulais le voir depuis longtemps déjà, et l'autre jour, je me suis autorisée la folie de l'acheter. Ce film prend des allures de fin du monde et honnêtement, il fait assez froid dans le dos. Personnellement, je le rapproche beaucoup du roman que j'ai lu l'autre jour ( Chroniques de la fin du monde), ils ne se ressemblent pas du tout, mais cette ambiance apocalyptique et en huit-clos leur correspond tout à fait.
On est loin des films catastrophes où on voit la population paniquer et s'éteindre. On vit la fin du monde à l'intérieur d'un même environnement, quasiment ignorant de la situation et surtout, plutôt isolé. Ce qui renforce l'impression d'étouffement.


Le film est coupé en deux parties. La première est consacrée à Justine (Kirsten Dunst) et même si on se laisse prendre au jeu, cette partie est assez longue et froide. On apprend beaucoup de choses, tout comme on en apprend peu. Le spectateur reste complètement en dehors du mariage... Bref, ça m'a pas mal déplu, même si on apprend à connaître les personnages (plus ou moins, mais on se rend surtout compte que ce n'est pas le plus important).
La seconde partie est, quant à elle, bien plus intéressante. Cette fois-ci, c'est le personnage de Claire (Charlotte Gainsbourg) qui est mis en valeur. Déjà, on entend enfin parler de Melancholia, la planète qui se dirige vers la Terre. Les images sont magnifiques et impressionnantes, et les personnages réagissent d'une manière tout à fait réaliste : entre émerveillement, angoisse et prudence. Du moins, au début.
J'ai trouvé que Justine et Claire étaient extrêmement intéressantes. J'ai été stupéfaite par la qualité de leurs personnages. Même si on reste tout de même à l'écart d'elles, et bien, elles m'ont vraiment impressionnées. Leur relation excessivement proche et surtout leurs deux caractères absolument opposés, tout cela m'a touché. Même si on n'apprend que peu de choses d'elles...
Le mot " mélancolie " n'est finalement pas uniquement réservé à la planète qui approche de la Terre. Les personnages eux-mêmes en sont atteints.
Personnellement, la seconde partie m'a scotché sur mon lit. J'ai du mal à m'en remettre. Je n'ai pas pleuré, ni eu une réaction particulière, c'est juste qu'il y a un sentiment dérangeant qui s'est invité en moi, et c'est difficile de s'en débarrasser. C'est surtout ça qui m'a impressionné dans ce film : un énorme malaise qui s'immisce chez le spectateur...
De plus, aucun des parasites universels (religion, politique, société... etc.) ne prennent part dans ce film, ce qui fait qu'on ne peut qu'entrer d'autant plus dans la catastrophe qui arrive. Il n'y a pas de morale, je trouve, juste une conclusion. Et ça, ça me plaît.


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