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J'étais dans le "nombril du monde" et j'ai adoré !

Par Pauline

Ce weekend (19-20 novembre), une très bonne amie allemande Anne m'a rendu visite. Que du bonheur ! Samedi malgré un rhume persistant nous avons décidé de partir visiter Delphes ! Heureusement que le rhume ne nous a pas retenues à Athènes : on aurait alors manqué un paysage de verdure magnifique, un air frais et pur, un silence revivifiant et un soleil bien estival pour l'automne !

Nous sommes parties en bus : 3 heures de route avec un arrêt chocolat chaud passent au final très vite quand deux bonnes copines d'une amitié qui remonte à bientôt dix ans se retrouvent après deux ans sans s'être vues.. Comme j'écrivais plus haut et comme dans un film : que du bonheur !

Le voyage n'est pas pour les yeux ce qu'il y a de mieux.. Pendant une bonne heure de route on quitte la région d'Athènes, à l'abandon, assez sale.. On passe d'usines délabrées en maisons jamais finies, de

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champs d'ordures en structures abandonnées. Images tristes qui ne collent pas du tout avec la Grèce touristique, azurée des cartes postales et autres agences de voyage... Le paysage est assez pauvre, délaissé.

Peu à peu on quitte ce décor pour entrer dans plus de verdure. Les routes s'entrelacent, on a un peu le haut-le-coeur.. On est enfin dans les montagnes. On peut apercevoir quelques pointes enneigées. Le soleil cogne.. C'est magnifique. On passe le village d'Arachova qu'on retrouvera au retour tout illuminé, plein de vie et de chaleur pour arriver à "It's Delfi. You have to go out here", nous dit une touriste.. Américaine peut-être. A midi le site était plein d'américains. Nous, parties avec le bus de 7h30, nous sommes arrivées à 10h30. Il n'y a presque personne sinon des matous partout nourris de croquettes fraîches et d'air pur. Il y a peu d'indications sur le site. Les rares touristes qui sont descendus avec nous ont disparu. Avec Anne on décide de prendre notre temps : on respire, on admire, on sourit, on rit. C'est trop bien d'avoir quitté Athènes et d'être dans cet écrin de verdure !! On est heureuses.

On restera 2 heures à visiter le site. Peu d'infos culturelles et historiques mais le plaisir d'observer, d'imaginer. On passe du temps à admirer l'amphithéâtre et le stade, on se prête à transformer les pierres en habitations. On essaie de prendre conscience de l'importance qu'avait Delphes auparavant.. Lieu qui abritait "le nombril du monde" (l'omphalos) et était très important, aujourd'hui deuxième site archéologique le plus visité après l'Acropole mais qui semble un peu perdu, loin de tout. Une chance sûrement car il est bien préservé et la nature autour est de toute beauté. Un sandwich au fromage avalé. Une pomme croquée. Passage aux toilettes. Une caresse aux chats qui le veulent bien. Et nous partons à pied pour la ville de Delphes, à 500 mètres du site. Rien de bien intéressant : une enfilade de restaurants et d'hôtels. Près de l'office de tourisme on peut voir une belle maquette, reconstitution du site archéologique. On prend mieux conscience de l'importance et de la grandeur du site. C'est enivrant. Le spectacle des montagnes tout autour de

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nous fait un bien fou.. Nous extrait de toutes nos pensées d'avant, me nettoie de ma lassitude et de ma fatigue athénienne.

La ville, elle, est assez vide, sans cachet particulier.. Au loin on aperçoit le golfe de Corinthe. On décide d'aller voir la mer. Direction Galaxidi mais au final les horaires de changement de bus ne vont pas. Nous nous arrêterons à Itea que l'on a adoré !!! Pique-nique d'olives, de fromage grecs, de pain et de raisin près du port. Promenade dans la ville, très calme, mignonne, vivante, sympathique. Longue balade sur les plages de galets. La mer est claire, propre ; le ciel est bleu : il fait chaud. Anne trempe ses gambettes. On croise des chiens, des chats.. Plus loin des enfants qui jouent.

Le soleil commence déjà à se coucher, des familles se promènent le long de la mer. Des enfants courent, font du vélo. Des jeunes prennent l'apéro. Avec Anne on attend le bus pour Athènes. Il est 5h45, il fait presque nuit. Je n'ai pas envie de quitter ce coin de Grèce tellement mignon.

Le soir on fait une fête dans ma coloc. On a invité une trentaine de personnes. On se retrouve à plus de 40. J'ai l'occasion de discuter avec des Grecs. Hélène, grecque qui parle un français parfait (prof de français) est étonnée qu'Itea m'ait autant plu. C'est très beau bien sûr mais pour elle, c'est surtout petit, il n'y a rien.. Et surtout pas de travail donc aucune possibilité de vie. Deux grecs avec qui entre autres je parlerai ne sont pas d'Athènes mais n'ont pas eu le choix : pour trouver du travail il a fallu venir dans la capitale.. Cette capitale polluée, fatigante, sale que beaucoup aiment, d'autres bien moins, comme eux. Je suis comme eux je crois...


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