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The smell of us : Larry Clark en très petite forme

Par Filou49 @blog_bazart
02 juin 2015The smell of us : Larry Clark en très petite forme
The Smell of Us

Avec son premier long-métrage sorti en 1995, KIDS,  Larry Clark, connu à l'époque  pour ses photographies particulièrement frappantes de la jeunesse  livrait sur grand écran un témoignage sans fard sur la jeunesse américaine sans repères du milieu des années 90, touchée de plein fouet par le virus du Sida.

Si  ce "Kids" m'avait plus interpellé que séduit , j'avoue que "Bully", et  plus encore "Ken Park" sorti respectivement en 2001 et 2002 m'avait encore plus passionné et assez fasciné, témoignant du vrai talent de filmeur de Clark, assurément un des plus brillants pour rendre compte de la jeunesse,  même si sa façon de filmer les très jeunes corps pouvait également j'en conviens un peu poser question.

20 ans après Kids et 13 ans après Ken Park, Larry Clark, toujours défendu par une partie de la critique française, se propose avec  THE SMELL OF US (qui sort en DVD le 10 juin prochain chez Jour2Fête) de conclure sa trilogie sur la jeunesse filmée par Larry Clark, incluant donc KIDS et KEN PARK.

Ce long-métrage suit une bande de jeunes parisiens blancs, passionnés de skate pour la plupart, qui passent leurs journées à glandouiller et à tapiner.

smell

Malheureusement si le film reste bien évidemment sur la même thématique celle de la jeunesse, et toujours cette même jeunesse, lascive, oisive,  Larry Clark  semble totalement à court d'inspiration tant on ne comprend jamais où il veut en venir et ce qu'il à nous dire.

Alors que la fascination de Larry Clark pour la jeunesse est plus forte que jamais, se mettant lui même en scène dans un rôle assez malsain de vieux clodo libidineux, le film qui n'a aucune structure ni aucune épaisseur dramatique digne de ce nom semble  totalement exangue et dénué du moindre fil conducteur.

Le film ne ressemble alors qu'à une succession de scènes souvent crues, parfois pas, qui ont toutes le point commun de n'avoir aucun intérêt et qui surtout ne possèdent jamais la grâce et même la poésie de celles de Ken Park ( ou alors ai-je trop surestimé le film à sa sortie).

Ici, ces séquences, particulièrement mal écrites et mal filmées confinent souvent au ridicule voire même au risible, et le jeu, souvent extrêmement mauvais des jeunes acteurs, n'arrange rien.

C'est peu de dire que le passage de Clark de l'autre coté de l'Atlantique n'a pas forcément inspiré Clark, qui à 65 ans, accuse sérieusement son âge..

Bande-annonce : The Smell of Us


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