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(anthologie permanente) Caroline Sagot-Duvauroux

Par Florence Trocmé

Caroline Sagot-Duvauroux publie ’J aux éditions Unes.  
 
 
Je l’explétif pour un falloir défectif avec apostrophe essentielle à navigation bout-dehors 
 
Remplissage ? non, entre contre je 
 
Je l’explétif lie les cailloux de bouche, emplit l’écart, l’espoir du grain. Inutile ? J’existe une épluchure du grand dehors qu’une apostrophe encore inaugure 
 
Je n’est plus si je suis bien sûr. Toute la grammaire me l’ordonne en je. Ça dépanne 
 
 
Parler les choses ? parlez, les choses !  
 
• 
 
J’ai pensé ça, les paroles, qu’un les pose sur la feuille. L’apostrophe écrirait de l’oreille à la main d’un qui relèverait du son ce qui tombe en mots. Feuilles mortes ou sonals. Vent. Avion pâté croûte horizon. Sauvée ?  
 
Au stigmate du je, pas de clef qu’ut encore à l’encan de supplique mais je ne chante pas zut alors ciel et bords oui je vois 
 
Sous décroissant de lune : ’ 
 
Je s’est fourvoyé en moi juste où tu fut perdu pour moi. Une parenthèse apostrophe où 
 
• 
 
Une voix dans l’oreille et c’est plus loin que l’œil à la ligne, j’ai pensé, s’il est vrai que le grain lève au coucher du labour. Chercher quelqu’un, ’je, à qui confier de la voix. Ne voir qu’ensuite (ou bien jamais) ce qu’elle franchit. SI elle dit. Parlera-t-elle sans dire ? lallalique, amoureuse, bave, éclaboussure accrue de larmes innombrables, les yeux le ciel 
 
• 
 
Tu n’est pas mort. Tu es je n’a pas. Tuer ? C’est je qui ne cesse de mourir en tu mais je ne sait mourir, ne peut pas, un pronom, un pseudo, ne sait pas, je n’est jamais mort (sauf en toi quelquefois) il faut que tu le tue mais tu n’est plus vit encore, tu, ailleurs qu’où je meurs sans le pouvoir jamais 
 
Je=Me meurt 
Egalait ?  
 
Tu aurait su tu es. D’être le savait tu es. Je suis ne sait pas mais tu ! Tu s’est tu, je n’est qu’un présent désorienté que vavient un labour sans le soc et sans age 
 
Fallait-il écrire je est un vherbe ? 
L’acte est touché -la hache- et le verbe se couche 
L’acte blessé hurle à la la 
tourne au vide 
 
Caroline Sagot-Duvauroux, ’j, Éditions Unes, 2014, pp. 36 à 39. 
 
Caroline Sagot-Duvauroux dans Poezibao 
bio-bibliographie, extrait 1, AA, journal d’un poème, extrait 2, extrait 3, extrait 4, à la librairie Corti (2009), Le vent chaule, suivi de l’herbe écrit (par T. Hordé), notes sur la poésie, Le Buffre, (par Florence Trocmé), Le Buffre (par A. Emaz, rencontre avec CSD au Petit palais, 2011, ext. 5, "Le livre d'El d'où"par Anne Malaprade, ext. 6, "Le livre d'El d'où" par Antoine Emaz 


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