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Critiques Séries : Outlander. Saison 1. Episodes 15 et 16.

Publié le 03 juin 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Outlander // Saison 1. Episodes 15 et 16. Wentworth Prison / To Ransom a Man’s Soul.
SEASON FINALE


Il y a des choses terribles dans la vie d’un homme et à cette époque, Outlander veut nous montrer que quelque chose de différent peut être orchestré. En effet, on parle souvent du viol d’un point de vue des femmes mais jamais du poil de vue des hommes. Dans le cas de Jaime, l’histoire est même encore plus compliquée que ça étant donné que le Captain Jack Randall et ses désirs sadiques a complètement brisé Jaime, en le violant et en lui permettant de prendre du plaisir à passer du temps avec lui, à se faire prendre et même plus encore. C’est tout de même assez brillant la façon dont Outlander parvient à faire évoluer cette histoire assez inattendue. Je ne m’attendais pas du tout à ce que Outlander aille dans cette direction et c’est peut-être pour le meilleur. Ces deux épisodes sont donc à prendre comme un double épisode alors que l’on suit dans un premier temps les aventures de Jaime (et accessoirement Claire) et Jack Randall à la prison de Wentworth. Mais rien ne nous avait préparé dans l’épisode 1.14 à une chose aussi terrifiante que ce qui va se passer dans un premier temps dans la première partie (et l’on a l’impression que c’est déjà beaucoup avant que l’on ne se rende compte que finalement, le dernier épisode va nous raconter des choses encore plus horribles).

« Wentworth Prison » est là pour nous préparer petit à petit à la fin de la saison et donc aux révélations qui nous sont faites une fois que Claire va retrouver Jaime, l’homme qu’elle aime jusqu’à ce que la mort puisse les séparer. Ces deux personnages ont vécu tellement de choses ensemble, souvent des choses horribles, mais cela a toujours délivré dé très belles scènes et surtout une émotion que l’on ne retrouve dans nulle autre série ailleurs. D’un point de vue esthétique, ces deux épisodes sont très travaillés afin de nous proposer quelque chose de visuellement étonnant. C’est là aussi que ressort l’agonie de Jaime, l’émotion d’une Claire incapable dans un premier temps de faire sortir l’homme qu’elle aime de cette prison mais aussi la façon dont Randall continue d’installer sa folie autour des personnages de la série. L’épisode use donc de couleurs sales et sombres, histoire de montrer à quel point Jaime va être sali dans tous les sens du terme. C’est tout de même brillant de voir la série vaguer à quelque chose de ce genre là car je ne pensais pas qu’elle pourrait aller aussi loin. Les coups de fouet dans la première partie de saison était déjà un signe du sadisme dont Randall était capable mais là, cela dépasse l’entendement. Ce qui aurait probablement pu être une façon d’aller un peu trop vite en besogne et de faire une intrigue juste pour le choc, Outlander maitrise.

Ce n’est pas comme quand Reign a tenté le viol. Ce n’était pas aussi efficace car la suite a été terriblement mal gérée. Ici la suite (le dernier épisode de la saison) gère très bien les conséquences avec émotion et pas seulement. Il y a quelque chose de tellement sincère et authentique qui nous donne l’impression de partager de terrible moment avec Jaime et Claire. Ce qui me fascine aussi dans Outlander c’est le fait que la série puisse aussi bien tourner avec seulement deux personnages. On doit passer à peu près 70% du temps avec seulement Jaime et Claire ensemble (certes il y a les flashbacks sur ce qui s’est passé entre Randall et Jaime mais ce n’est pas suffisant pour dire que l’équilibre avec les secondaires est là). Cela me fascine car c’est la preuve que finalement cette série peut très bien construire quelque chose autour de ses personnages sans trop avoir besoin de l’aide des autres. Certes, Ron Moore s’appuie sur une saga littéraire (et cela se ressent toujours dans la narration et dans l’écriture assez élégante des scénarios qui dénote aussi de pas mal de séries qui ne sont pas adaptées de livres et qui ont une narration complètent différente). Cela n’empêche pas cependant Game of Thrones d’avoir une narration bien à elle qui change de tout ce que l’on peut voir en parallèle.

Quoi qu’il en soit, cette série n’a de cesse de nous surprendre, de faire plonger ses personnages dans des intrigues toutes plus folles les unes que les autres et je me demande vers où la saison 2 nous emmène. Il y a pas mal de pistes (et notamment Claire enceinte) mais ce n’est pas tout. Il y a encore des tas d’autres choses. La majorité des deux épisodes se déroulent aussi dans un espace clos, dans la cellule de prison de Jaime. C’est là aussi une façon de rappeler d’un côté l’amour que Jaime a pour Claire et le fait que Randall a une obsession pour Jaime qu’il semble impossible à maîtriser. Ces deux épisodes sont difficiles à regarder et le dernier est brillant. C’est tout ce que je pouvais attendre (et rêver) de la part d’une telle série. La série a compris ce que c’était de se faire violer et elle compte bien nous prouver que c’est ce qu’il y a de pire au monde. Si l’on a déjà vu le point de vue d’une femme, il est rare de parler du viol d’un homme en télévision. C’est un fait et pourtant, c’est un angle qui mérite d’être soulevé et qui change de ce que l’on a pour habitude de voir. Les rares séries qui utilisent le viol d’hommes sont les séries Law & Order notamment SVU et peu d’autres. Finalement, cette première saison est une vraie réussite du début à la fin, l’une des meilleures surprises de ces derniers temps.

Note : 9.5/10 et 10/10. En bref, deux brillants épisodes.


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