Elles s’emmêlent les pinceaux, comme on dit, assises là, sur ce banc. Les pinceaux parce qu’elles jouent avec les couleurs et qu’elles semblent étirer leurs jambes et leurs bras, comme si elles se moquaient de la verticalité, de l’horizontalité. Tantôt quatre, trois, deux ou une, leur façon particulière ou collective de toucher le sol et de dessiner sur la façade des lignes et des arabesques donne du plaisir aux nombreux spectateurs qui semblaient n’attendre que ça. Elles sont capables d’essayer un mouvement, de l’essayer encore, de faire semblant d’être discordantes, de jeter au loin leurs chaussures, et d’offrir une danse à la fois séduisante et puissante. Même les arbres sont tentés de les imiter dans leurs torsions et leur élévation.
Interprètes : Marie-Julie Debeaulieu, Marie Desoubeaux, Isabelle Terracher, Alexane Albert.