Il est des phrases qui reviennent parfois en mémoire sans qu’on sache dire pourquoi à ce moment précis ou sans savoir exactement le cheminement qu’elles ont fait pour revenir. Ce sont souvent des proverbes et, une fois qu’ils sont dans nos têtes, il est difficile de les en déloger. C’est ainsi que m’est revenue cette phrase : « Il ne faut pas lâcher la proie pour l’ombre ».
J’ai trouvé trace de sa signification, par Internet, chez La Fontaine, illustrée ici par Gustave Doré :
Chacun se trompe ici-bas :
On voit courir après l’ombre
Tant de fous qu’on n’en sait pas
La plupart du temps le nombre.
Au chien dont parle Ésope il faut les renvoyer.
Ce chien, voyant sa proie en l’eau représentée,
La quitta pour l’image, et pensa se noyer.
La rivière devint tout à coup agitée ;
À toute peine il regagna les bords,
Et n’eut ni l’ombre ni le corps.
Ce que je vous propose aujourd’hui, c’est de modifier le proverbe en remplaçant le mot proie par un autre mot commençant par la même lettre (p) et le mot ombre par un autre mot commençant par la même lettre (o).
Exemples :
Il ne faut pas lâcher la prison pour l’oratoire.
Il ne faut pas lâcher la poire pour l’ortolan.
C’est à vous main tenant. Ne lâchez rien. Et postez les proverbes arrangés à votre façon, selon la consigne que je viens de vous proposer, dans les commentaires ci-dessous. Merci.
N'oubliez pas le Festival Guinguettes et Compagnies
sur les rives de l'Yvette à Villebon-sur-Yvette et Palaiseau (91)
où a été prise, hier, la photo ci-dessus qui rappelle la gravure de G. Doré.