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Dans mes lectures: "Pour une Eglise au Visage d’Evangile" de Monique Hébrard. Ca décape.

Par Tellou

Dans lectures:

Si j'ai un peu moins de temps pour écrire quelques bafouilles de réflexion catholico-spirituelle (C'est marrant ça, mais depuis que je suis dotée d'une mini-moi très énergique, mes temps de concentration ne dépassent pas 5mn d'affilée...); bref, si j'ai un peu moins de temps pour les blablas cathos, en revanche je tente de maintenir des instants de lecture qui titillent mon fond de spiritualité. Autant partager avec vous ces lectures. Donc aujourd'hui, "Pour une Eglise au visage d'Evangile" de Monique Hébrard. En 12 urgences. Tout un programme donc.  

Ce petit opus se lit très bien et qui a le mérite de condenser tout ce que non seulement nous attendons de l’Eglise mais encore ce que nous pouvons sentir des prémices de l’action de François en douze « urgences »: Une Eglise qui écoute et qui fait du bien ; une Eglise qui dialogue avec le monde ; une Eglise qui accepte la réalité de la fin du temps de chrétienté ; une Eglise à la Tradition vivante ; une Eglise qui ne se comporte pas en détentrice de vérité ; une Eglise qui accepte le débat et le dialogue en son sein ; une Eglise qui donne une vraie place aux femmes ; une Eglise qui respecte la primauté de la conscience ; une Eglise qui chemine avec ceux qui cherchent ; une Eglise aux entrailles de miséricorde ; une Eglise pauvre et vulnérable ; « Toi, suis-moi ».

Oui donc, à priori ça dépote. La démarche est intéressante en ce que, de revendicative au départ, elle est finalement porteuse d’espoir. Monique Hébrard l'indique bien: au départ elle partait pour critiquer, et puis, avec l'action du Pape François elle se rend compte que sur la plupart de ces points, les lignes commencent à bouger et que l'on peut espérer un peu de nouveauté.

Pour chacune des urgences qu’elle a identifiées, Monique Hébrard appuie son propos par des citations non seulement du Pape François, mais encore de la Conférence des Evêques, de textes de Vatican II etc…(le travail de recension est énorme) Son propos n’est donc pas révolutionnaire en soi : mais justement, c’est bien parce que certains de ces items ont été sur les tables de travail et de discussion depuis longtemps, qu’il s’agit désormais de passer à l’action. L’Evangile ne peut être plus longtemps désincarné, et c’est à l’Eglise d’aujourd’hui de lui donner son visage contemporain, d’amour et de miséricorde.

Bémol : c’est justement parce que Monique Hébrard s’appuie beaucoup sur les écrits des autres pour justifier son propos que je trouve qu’elle s’efface trop. A mon sens, l’opus est parfois trop académique, trop plein de citations alors que j’aurais aimé qu’elle laisse un peu plus sa propre plume s’exprimer. A cet égard, le dernier chapitre du livre me convainc plus que certaines autres parties plus fournies. 


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