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Accoucher dans l’eau, une méthode douce et naturelle

Publié le 12 juin 2015 par Jérôme Hautier @Vetgrossesse

Michel Odent, chirurgien obstétricien, est le pionnier de l’accouchement aquatique en France. Il a développé cette pratique dans les années 70 à la maternité de Pithiviers, qu’il a dirigée pendant plus de 20 ans.


L’Association française de naissance aquatique (Afna) défend cette méthode innovante et ne cesse d’en clamer la douceur. Elle revendique le droit des futures mamans à choisir la façon dont elles veulent mettre au monde leur enfant. Le Docteur Anne Bourgeois explique dans sa thèse de doctorat que « l’accouchement est le plus souvent pris en charge de façon médicalisée, associant la position lithotomique traditionnelle avec analgésie péridurale et épisiotomie. L’hôpital prend alors un caractère inhospitalier, facteur de stress et d’insatisfaction pour la parturiente.

De nombreuses femmes recherchent d’autres alternatives d’accouchements et demandent surtout la possibilité du choix en fonction de leur propre sensibilité. » C’est en effet ce qui pousse de plus en plus de femmes enceintes à se tourner vers cette façon originale d’accoucher.

En position accroupie ou demi assise dans une eau à 37° (même température que celle du liquide amniotique), le travail et l’accouchement se déroulent exactement de la même façon que lors d’un accouchement « classique ».

Les avantages avancés sont nombreux. Tout d’abord, être dans l’eau diminue le stress, on se sent plus légère et la largeur de la baignoire permet une grande liberté de mouvement. L’accouchement est plus rapide et moins douloureux car le col de l’utérus se dilate beaucoup plus rapidement dans l’eau. De plus, le travail est moins long et les contractions sont moins violentes. Enfin ce type d’accouchement permet de ne pas faire de péridural. La future maman peut pleinement vivre son accouchement grâce à une douleur moindre.

Pour ce qui est des risques, Michel Odent a publié en 2000 une étude qui s’appuie sur la naissance de 4032 nés dans l’eau entre 1994 et 1996 au Pays de Galle et en Angleterre. Il y a eu pendant cette période 5 morts périnatales soit 0.12% et aucune d’entre elles ne peut être imputée à la naissance aquatique.

Pourtant, en France, les médecins et les obstétriciens restent bloqués sur les risques car il n’existe pas assez de preuves scientifiques des bienfaits de l’accouchement aquatique. Cela explique pourquoi si peu de maternité le pratique.

Informations: www.accouchement-dans-leau.com


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