Pour la période estivale, le palais de Versailles invite habituellement un artiste contemporain. Et, comme presque chaque année, la polémique s’installe. Après Christian Lacroix (lors d’une Nuit blanche), Jeff Koons et Takashi Murakami, c’est au tour de l’Anglo-indien Anish Kapoor de déchaîner l’ire des milieux conservateurs, sous couvert d’un prétendu souci de respect du patrimoine.
Le principal objet du scandale est une installation longue de 60 mètres qui occupe une place centrale dans la grande perspective des jardins, intitulée Dirty corner, rebaptisé pour la circonstance « Vagin de la reine qui prend le pouvoir ». Elle peut susciter la sympathie, l'antipathie, voire simplement l'indifférence. D’ailleurs, en 2011, l’œuvre avait déjà été présentée à Milan sans soulever de tollé particulier. Le public pouvait même alors y pénétrer.

