[Futur en Seine] Les start-up du covoiturage se multiplient, chacune proposant de nouveaux concepts pour automatiser toujours plus les solutions.
Réinventer le covoiturage. Cela pourrait être le leitmotiv de plusieurs start-up présentes au festival Futur en Seine du 11 au 14 juin derniers. Plusieurs projets tentent en effet de proposer de nouveaux concepts sur le thème de l’économie du partage automobile de demain. On avait déjà évoqué la start-up Sharette et sa volonté d’associer covoiturage et transports en commun en Île-de-France. Voilà que de nouvelles entreprises débarquent sur le marché avec une même idée : l’automatisation.
Un covoiturage en voie d’automatisation
L’idée de Sharette était déjà d’automatiser les trajets pour en réduire le temps. Avec ses algorithmes, l’application proposait l’itinéraire le plus efficace que cela passe par du covoiturage ou des transports en commun. Dans la même veine, la start-up Karos veut aller plus loin encore. « Nous sommes convaincus qu’il faut arrêter de s’organiser », nous annonce le cofondateur Olivier Binet. Partant de ce principe, l’application de Karos tente d’anticiper les trajets en fonction des habitudes des utilisateurs pour leur proposer un partenaire de covoiturage lorsque nécessaire. Contrairement à un Blablacar, les voyageurs n’ont plus à s’occuper de la logistique : trouver un partenaire de voyage, annoncer le début et la fin du trajet, etc. Tout est automatisé via une technologie de géolocalisation sur l’application de la start-up.
Les nouvelles start-up du covoiturage, entre automatisation et nouvelles nichesToujours à Futur en Seine, la jeune entreprise Wayz up veut elle aussi automatiser le covoiturage, mais pour les trajets du quotidien. La start-up se concentre sur un secteur spécifique : les déplacements maison-travail. En s’associant avec de grandes entreprises comme Renaud, l’application propose automatiquement aux employés, des collègues avec qui effectuer leur trajet. « Nous fonctionnons plutôt en B2B [Business to Business] » explique le développeur, Benjamin Aimone.
Pour exploiter de nouveaux marchés
C’est là une des spécificités de Wayz up : se placer sur un secteur encore peu exploité. Les trajets du quotidien pour le travail ne sont pas, en effet, investis par les leaders du domaine comme Blablacar, dont les ambitions sont désormais de concurrencer les fameuses « Unicorns » comme l’ont laissé entendre l'entrepreneur Gilles Babinet et le président fondateur de Blablacar, Frédéric Mazzella à l'occasion de l’événement Digiworld Future qui avait lieu hier. Les nouvelles start-up du covoiturage tentent donc d’aller vers des marchés de niche pour proposer de nouvelles solutions. On a ainsi pu découvrir à Futur en Seine, l’application Padam pour les fêtards parisiens.
Les minibus partagés de Padam s'attaquent à une nouvelle cible : les noctambules.La start-up propose des minibus partagés à partir des quartiers de Châtelet, Bastille, Saint-Michel, etc. de 2 heures à 5 heures du matin lorsque les métros dorment et que les bus noctiliens peinent à attirer les Parisiens. Le covoiturage nocturne représente donc une nouvelle niche dans laquelle la start-up s’est engouffrée. Reste à savoir si, à l'avenir, tous ces concepts arriveront à tirer leur épingle du jeu.