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Fayard fait sa rentrée…littéraire

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

Fayard fait sa rentrée…littéraire : liste des titres à paraître (22-06-2015)

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Effraction d’Alain Defossé (200 pages) 19 août 2015 

Au départ, un simple cambriolage qu’Anne Rivière voudrait considérer comme un non-événement, à peine un fait divers. Depuis quarante ans qu’elle vit seule dans son deux-pièces parisien du xixe arrondissement, c’est la première fois que l’on fracture sa fenêtre. Elle n’en fait pas un drame. Pourtant, quelque chose s’infiltre par la vitre brisée. Une brèche s’ouvre qu’elle ne pourra plus combler. Elle regarde, témoin d’elle-même, le passé qui s’engouffre. Affluent les images, et les trous noirs dans sa vie. Quand la police lui apprend l’identité de son voleur, un jeune type du quartier, cette dame effacée à l’existence mécanique semble sortir d’un long rêve. La voilà qui arpente les rues et le cherche. Elle découvre son adresse et lui écrit, passe la nuit sur son palier, l’attend au tribunal. Et se souvient de la jeune fille qu’elle fut, qui portait un autre prénom, qui était amoureuse. Avant. Avant un épisode de sa vie qu’elle s’est employée à oublier et auquel son cambrioleur fantôme vient sans le savoir de la ramener.

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Les uns contre les autres de Franck Maubert (224 pages) 19 août 2015) 

Chroniqueur sans attache, Moby mène une vie débridée et tente de se reconvertir dans la télévision en cherchant à concilier l’inconciliable : le monde de la télévision et les artistes. Ferdyck, c’est son pseudo, publicitaire, lance une nouvelle émission avec l’aide de Moby, sur une chaîne privée naissante. Avec ses questions coup de poing, il se construit un personnage et veut faire de son nom un label. Christophe Mistral, couturier, coqueluche des magazines de mode, monte sa maison de haute couture et prépare sa première collection. Albertine, sa femme, noctambule avec Moby. Tout comme Roda, poète et parolier de chansons à succès, qui refait le monde. Rodolphe, patron de la boîte de nuit en vogue, les Lumières, les réunit tous, les uns contre les autres.
Luttes d’influence, fric facile, pouvoir, cocaïne, mannequins, amours d’une nuit : un portrait sans complaisance des illusions d’une décennie.

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 78 de Sébastien Rongier (140 pages) 19 août 2015

Il y a cet homme qui a gardé le réflexe de tendre la main sous la table pour caresser son chien, alors que son chien est mort. Cette femme qui boit du Get 27 pour oublier que son amant ne viendra pas. Ce militant d’extrême droite qui cherche à embrigader le patron de la brasserie. À l’abri des regards, dans la cuisine, il y a le rescapé d’une nuit d’octobre. Et puis il y a l’enfant. L’enfant qu’un adulte accompagnait mais qui est seul à présent devant son verre vide. L’enfant qui attend que l’adulte revienne. 

Nous sommes en 1978, dans une brasserie près de la cathédrale de Sens. C’est un instantané de la France et d’une époque. Mais aussi le récit atemporel et poignant de la perte de l’enfance, dans le bourdonnement indifférent de cette ruche française.

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Appartenir de Séverine Werba (264 pages) 19 août 2015 

De la guerre, de la déportation et de la mort de ses proches, Boris, le grand-père de la narratrice, n’a jamais parlé. Autour de lui chacun savait, mais, dans l’appartement du 30, rue de Leningrad, que tout le monde appelait « le 30 », le sujet n’était jamais évoqué. Et puis Boris est mort. La jeune femme a vécu un moment au 30, en attendant que l’appartement soit vendu, elle avait vingt ans, et elle a cédé à une bibliothèque les livres en russe et en yiddish de son grand-père. Plus personne ne parlait ces langues dans la famille.
Ce n’est que dix ans plus tard, au moment de devenir mère, que s’est imposé à elle le besoin de combler ce vide et de reprendre le récit familial là où il avait été interrompu. Moins pour reconstituer le drame que pour réinventer des vies. 

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 Six jours de Ryan Gattis (440 pages) 26 août 2015

29 avril-4 mai 1992.

Pendant six jours, l’acquittement des policiers coupables d’avoir passé à tabac Rodney King met Los Angeles à feu et à sang. 

Pendant six jours, dix-sept personnes sont prises dans le chaos. 

Pendant six jours, Los Angeles a montré au monde ce qui se passe quand les lois n’ont plus cours.

Le premier jour des émeutes, en plein territoire revendiqué par un gang, le massacre d’un innocent, Ernesto Vera, déclenche une succession d’événements qui vont traverser la ville.
Dans les rues de Lynwood, un quartier éloigné du foyer central des émeutes, qui attirent toutes les forces de police et les caméras de télévision, les tensions s’exacerbent. Les membres de gangs chicanos profitent de la désertion des représentants de l’ordre pour piller, vandaliser et régler leurs comptes.
Au cœur de ce théâtre de guerre urbaine se croisent sapeurs pompiers, infirmières, ambulanciers et graffeurs, autant de personnages dont la vie est bouleversée par ces journées de confusion et de chaos.
 

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 Miroitements d’Erwin Mortier (280 pages) 19 août 2015

Dans ce roman-miroir, Edgard Demont s’adresse à Matthew, son amant mais aussi l’époux de sa sœur Hélène, la narratrice de Sommeil des dieux. Ce long monologue d’Edgard est une sorte d’apologie de son existence, une recherche proustienne du temps perdu.

Edgard a survécu aux tranchées de 14-18, mais comme tous ceux qui sont passés par là, il ne s’en est jamais libéré. Le monde a radicalement changé, succombe à de nouvelles illusions et prépare de nouveaux cauchemars. Impuissant face à ces remous, Edgard cherche un soulagement dans la compagnie de ses cinq amants successifs, qui l’aident à vivre avec ses blessures, plus profondes que les cicatrices qu’il porte dans sa chair.

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