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Adrienne Lecouvreur à Bastille

Publié le 24 juin 2015 par Popov

Adrienne Lecouvreur à Bastille 


Que trouver à sauver dans l’ Adriana Lecouvreur donné en ce moment à l’Opéra Bastille, nanard romantico-baclé au livret plein de perles de mirliton écrit par Scribe et un ami de Berlioz Ernest Legoué. Peu…l’interprétation magnifique d’un second rôle d’envergure Alessandro Corbelli (le régisseur de la Comédie française Michonnet) à l’amour sans espoir . Il y aurait bien sûr l ‘envoûtement subtile de la voix d’Angela Gheorghiu ou le décor fonctionnel et les mises en abimes d’un David Mc Vicar metteur en scène qui fait ce qu’il peut avec ce qu’il a. La chorégraphie simple mais efficace d’un Andrew George. Les violettes empoisonnées, très meurtrières de ce drame d’opérette entre Traviata et Mélo utile. Quelques beaux passages des chœurs qui hélas ne saluent plus et partent à la mi-temps. Et puis il y aurait l’incontestable, le puissant, le classique, Marcello Avarez partenaire à la hauteur de l’ex-madame Alagna, qui donne des baisers de bouledogue à sa partenaire et traverse le plateau en bonds furibonds. Quand il hurle "Bella" à sa Sarah Bernhardt , il a des allures de Stallone criant « Adriana ». Quand il articule labiales ou implosives on a l’impression qu’un Paris-Brest va passer par sa bouche . L’œuvre est datée, mais ça se laisse voir. « ça se mange » dirait un gastronome des faubourgs. On se demande toutefois ce qui a pu fasciner les programmateurs de cette œuvre sans actualité. L’intérêt historique sans doute de M. Joël. « Je suis l’humble servante du génie créatif » dit Mme Lecouvreur, une phrase que les hommes aimeraient entendre sans doute plus souvent, les féministes d’aujourd’hui un peu moins.
A l Opéra Bastille jusqu’au 15 Juillet 


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