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La rupture…

Publié le 26 juin 2015 par Swann

Rupture, nom féminin : Fait, pour des personnes, de cesser d’entretenir des relations.

En musique, la rupture existe aussi. Elle est très douloureuse et ne se fait jamais en douceur. Il y a dans la musique, cette relation étrange, ce sentiment amoureux toujours à sens unique, entre l’auditeur et le groupe qu’il écoute. On va dire groupe, même s’il s’agit d’un chanteur et d’une chanteuse, histoire de ne pas croire que c’est une histoire de groupie. On ne sait jamais, c’est une histoire d’amour, oui, mais avec la musique. Parce que la musique du groupe accompagne l’auditeur pendant une période voire tout un pan de sa vie. Comme dans tout début de relation. Il y a d’abord la découverte. Souvent, ça se passe comme le coup de foudre. Mais pas par les yeux, plutôt par les oreilles. Sur disque ou en live. Le choc est plus grand en live parce que toutes les émotions sont quintuplées. Parfois c’est une mélodie, parfois une voix. Une connexion se fait, un choc se passe dans le corps, dans l’esprit. On ne comprend pas pourquoi ni comment mais on est touché subitement et on se demande comment on a fait pour vivre sans cette mélodie, cette voix, ce groupe. Le coup de foudre. Comme dans toute relation, on s’apprivoise. On scrute l’autre, on apprend à le connaître. Qu’est-ce que le groupe raconte dans ses chansons. On se trouve des points communs dans les paroles. Une rupture amoureuse compliquée, la disparition d’un être cher, un militantisme partagé, une histoire d’amour foireuse. Et puis, il y a toujours cette alchimie musicale. Cette connexion, toujours. Ce charme qui opère parce mélodiquement c’est beau, c’est harmonieux, c’est particulier, c’est inédit pour nos oreilles qui sont séduites et en demande constante d’écoute. Comme dans toute relation, on s’aime alors passionnément. Ça passe par une écoute intensive. De l’album ou de la chanson du coup de foudre. Ça passe en boucle, les oreilles frôlent l’eargasm à chaque fois.On ne veut pas que ça change, on veut que ce charme soit éternel et que chaque chanson provoque les mêmes papillons dans les oreilles, le même bonheur extatique. Extase aussi en concert quand l’auditeur retrouve son groupe qu’il lui chante ses chansons favorites, brutes. La passion. Comme dans toute relation. A un moment, la passion s’étiole et on s’aime de moins en moins. On s’éloigne. Une relation pour ne pas qu’elle se meurt, il faut qu’elle évite la routine. Le groupe ne peut se complaire dans le même registre et commence à vouloir voir plus grand. Ses mélodies s’étoffent et s’éloignent des chansons du début. Le folk se fait pop. Le rock crade devient lisse. La pop devient électronique… L’auditeur accepte en bronchant. Une relation, c’est aussi des concessions mutuelles. Dans certaine relation, la communication se rompt. On se perd…. L’un à trop changé et l’autre est resté sur son amour adolescent. Son idéal est dans le passé et il n’accepte pas le changement. Le coeur brisé, le vague à l’âme, il écoute les nouveaux morceaux avec tristesse et mélancolie se demandant s’il retrouvera un jour le groupe qu’il a tant aimé. Il s’enferme dans les enregistrements des premiers jours, ceux qui ont fait chavirer son cœur, sa tête et ses oreilles… Justement, il y a cette chanson de rupture, sur le premier album qui colle parfaitement à la situation. Play REPEAT.


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