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Zitakula @ Fête de la Musique, Woluwe St Pierre - le 21 juin 2015

Publié le 21 juin 2015 par Concerts-Review

Zitakula @ Fête de la Musique, Woluwe St Pierre - le 21 juin 2015

Charles Eloy

ZITAKULA, un groupe d'afro-beat , formé en 2013, originaire d'Amsterdam se retrouve à la

Fête de la Musique devant un public familial confortablement assis.

Sept musiciens montent sur scène et entament les compositions instrumentales 'Polyrhytmo " et " Bibinay ". Nous entendons de suite les influences des compositeurs africains universels Fela Kuti, Ebo Taylor et Mulatu Astatke (père de l'éthio-jazz), auxquels les musiciens rendent hommage au travers de leurs propres compositions.

La configuration des instruments donne un aperçu des possibilités de combinaisons multiples repoussant les barrières musicales: saxophone ténor, saxophone baryton, trompette, guitare électrique, basse, percussion, batterie, claviers.

Au début de la troisième chanson, un percussionniste et un chanteur rejoignent le groupe. L'un des saxophonistes annonce au public, dans la langue de Molière " Maintenant, le groupe est complet ".

" Stop looking " : les paroles contiennent des thèmes chers à la culture afro-beat reprenant des critiques sur notre société " You want more, you need less " Tu veux plus, tu as besoin de moins. Le chanteur invite le public à accompagner durant les refrains. Le funk et l'afro-beat se croisent au travers des harmonies des guitares et claviers et les immuables battements des percussions.

" She ain't mine : une rythmique funky et des arrangements qui s'inspirent de la dynamique de James Brown. Le chanteur pivote sur scène avec quelques acrobaties audacieuses. Dans ce morceau, la voix est parfois couverte par les instruments. Des danseurs/danseuses issus du public dansent au-devant de la scène et obstruent la vue de spectateurs restés assis, mais appréciant l'ambiance.

Zitakula termine le concert avec la chanson " Voodoo " qui se réfère aux origines de leur musique partiellement africaine. Le Vaudou désignant l'ensemble de dieux et des forces invisibles est largement répandu au Togo, Ghana, Bénin et Nigeria. Les Africains capturés, réduits en esclavage durant les siècles précédents ont répandu leur culture aux Caraïbes, en Amérique et en Afrique du Nord sous différentes formes. Après la décolonisation et la fin de l'esclavagisme, le Vaudou continue à prospérer et réunirait environ 50 millions d'adeptes, répartis dans le monde entier.

Le chanteur porte un masque orné de plumes. Les enfants dansent infatigablement sur des rythmes exotiques hypnotisants.

Le groupe a sorti un EP en 2013, et prévoit un second dans le courant de 2015.

Zitakula se distingue des groupes de la scène afro-beat néerlandaise par l'apport d'un chanteur, la majorité des groupes étant de nature instrumentale. Ils ont encore un atout, l'un des saxophonistes communique en français avec les spectateurs et les entraîne à participer au cocktail festif des musiciens qui s'amusent sur scène en reprenant du funk, jazz, samba, rock, blues, hip hop et de superbes voix teintées de soul.

Setlist : Polyrhytmo, Bibinay, Stop looking, Glockenklang, Broken Box, She ain't mine, Truck driver, Juju, Voodoo


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