Chroniqué par Lily
:star: Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers de Benjamin Alire Saenz
Nombre de pages : 368 pages
Editeur : Pocket Jeunesse
Date de sortie : 18 juin 2015
Langue : Français
ISBN-10 : 2266253557
ISBN-13 : 978-2266253550
Prix Editeur : 17,90€
Disponible sur Liseuse : OUISon résumé :
Ari, quinze ans, est un adolescent en colère, silencieux, dont le frère est en prison. Dante, lui, est un garçon expansif, drôle, sûr de lui. Ils n’ont a priori rien en commun. Pourtant ils nouent une profonde amitié, une de ces relations qui changent la vie à jamais… C’est donc l’un avec l’autre, et l’un pour l’autre, que les deux garçons vont partir en quête de leur identité et découvrir les secrets de l’univers.
Mon avis :
Celles qui suivent un peu l’univers de la blogo littéraire ont sûrement déjà entendu parler de ce roman qui a conquis de nombreux lecteurs dès sa sortie en VO. Une traduction française était très attendue et PKJ l’a fait, en gardant la magnifique couverture originale (un premier très bon point !).
L’histoire se déroule aux Etats-Unis dans l’après guerre du Vietnam. Aristote est un adolescent mexicain de 15 ans qui ne se sent pas très bien dans ses baskets, il n’est plus un petit garçon et il n’est pas encore un homme. Il ne sait pas ce qu’il va faire de sa vie, ce qui lui importe vraiment et attend que le temps passe. Comme le dit sa mère, c’est juste une phase, bientôt il comprendra tout. Mais autre chose dérange Aristote : il est le dernier d’une fratrie, il a deux sœurs jumelles bien plus âgées avec lesquelles il ne partage rien surtout depuis qu’elles ne vivent plus chez eux et un grand frère Bernardo incarcéré en prison, qu’il n’a plus vu depuis ses quatre ans et dont ses parents refuse de parler.
Et puis il y a son père, ancien militaire ayant combattu pendant la guerre du Vietnam et qui en est revenu avec des blessures silencieuses dont Aristote ne sait rien si ce n’est que, tout en étant près de lui, il est inatteignable. Dante a 15 ans lui aussi, il a également des origines mexicaines mais contrairement à Aristote il est fils unique et respire la joie de vivre. Il s’épanouie dans la peinture, adore la poésie et est un excellent nageur. C’est ce dernier point qui va les rapprocher. Un jour, alors qu’Aristote est à la piscine, Dante va lui proposer de lui apprendre à nager. Débute alors pour les deux adolescents une amitié comme ils n’en ont jamais vécue qui va les amener à s’interroger sur le sens même de la vie.
Dès le début du roman j’ai été plongée dans le récit d’Aristote, notre narrateur tout au long du livre. Pourtant il ne se passe pas énormément de choses dans les premiers chapitres mais on apprend à découvrir Aristote et sa famille, notamment sa mère qui tente de gérer au mieux les émotions changeantes de son adolescent en usant d’humour et de sarcasme. Les dialogues entre les deux sont d’ailleurs un des points forts du roman. On comprend aussi que, comme dans chaque famille, se cachent des démons, ici sous l’apparence d’un grand frère en prison dont personne ne veut parler sauf Ari. Le désespoir du jeune homme face à ce mutisme est assez bouleversant mais on sent qu’il respecte trop ses parents pour les forcer à soulever les non-dits. Ce début n’est donc pas très joyeux jusqu’à l’arrivée de Dante qui apporte un brin de folie dans la vie trop amère d’Ari. Je ne saurais pas dire qui, de Dante ou d’Ari j’ai préféré. Ils sont tous les deux très différents et en même temps chacun à leur tour ils font preuve d’une grande maturité ou d’une naïveté propre à leur âge. Chacun a ses défauts, chacun a ses qualités, l’un n’est pas meilleur de l’autre.
Concernant le déroulement de l’histoire, j’ai trouvé le rythme très bon, on alterne régulièrement entre des événements importants et des parties plus calmes qui laissent place à la réflexion. Certains chapitres sont assez longs, d’autres très courts, j’ai vraiment eu l’impression que ça me permettait de bien suivre le fil de pensée d’Aristote donc c’était très pertinent selon moi. Certains passages m’ont faite rire, d’autres m’ont émue, en tout cas on ne peut pas rester de marbre face à cette histoire c’est certain.