"La grande conscience intrinsèque impartiale apparaissant d’elle-même n’est pas
Altérée par un [objet] appréhendé ni limitée par un sujet.
Pareille à la nature de maya, non duelle et pure. Ainsi
Quel est l’intérêt de réféchir, discourir ou contempler ?
Il n’y a pas d’étapes de développement et de perfection, pas de dualité, pas d’union,
Pas de point de vue ou de division des yanas*.
Tous sont des conventions et des projections de l’esprit.
Tous appartiennent à l’état d’apparition spontanée, simplement appelé auto-libération.
La conscience n’a pas d’objectifs et ne peut être définie par « c’est ceci »,
Ainsi ne faites pas d’effort pour l’appréhender en pensant « c’est », parce qu’elle transcende l’esprit.
L’Esprit est sans effort et spontanément parfait ;
Ne l’altérez pas avec les antidotes de la modification et de la transformation : laissez-le se détendre."
LONGCHENPA, ANTHOLOGIE DU DZOGCHEN, Ecrits sur la grande perfection,
à paraitre en septembre chez Almora
Traduction Serge Zaludkowski
*yanas: véhicules, chemins vers l'éveil