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Die Hard 4.0 – Papy fait de la résistance

Par Bebealien

Semaine en demi-teinte, malgré la sortie de JCVD qu’il faut que j’aille rapidement voir pour le chroniquer en ces pages. D’ailleurs, tant qu’on est dans les effets d’annonce, je ferai peut être la semaine prochaine une thématique de cinq jours sur le cinéma coréen. Avec 5 films indispensables pour se faire une idée de ce cinéma particulièrement prolifique et sympathique. En attendant, célébrons comme il se doit le retour de John McLane en DVD (et avec un peu de retard) !

Die Hard 4.0 – 58 minutes d’une journée pour vivre en enfer dans un piège de cristal informatique

Des méchants pirates attaquent systématiquement le réseau informatique en charge des communications, de l’énergie et des transports, plongeant les USA dans le chaos. Chargé de venir escorter un jeune hacker, McLane se retrouve vite embrigadé dans une histoire qui le dépasse. Les pirates sont en effet en train d’utiliser cette attaque à grande échelle pour cacher autre chose…

L’affiche, plutôt jolie, fait beaucoup penser à celle d’Hostage, déjà avec Willis…

Les sagas Die Hard et Indiana Jones permettent de faire des comparaisons tant il y a d’intéressantes similitudes. Quatre épisodes au compteur des deux côtés. Deux héros vieillissants, sex-symbol sur le retour, à l’humour acéré, qu’on retrouve sans déplaisir, et même il faut bien le dire avec impatience. Deux franchises qui ont connu un très bon premier opus (Piege de Cristal et L’arche Perdue), un deuxième opus en demi-teinte (58 minutes pour vivre et Le temple maudit) pour revenir dans un troisième opus encore meilleur que le premier (Une journée en enfer et La dernière Croisade)… et pour nous livrer un épisode franchement attendu par les fans mais décevant…

Die Hard 4.0 dans l’absolu n’est pas franchement mauvais (contrairement à Indy 4). C’est juste qu’on n’a plus vraiment l’impression de voir du Die Hard. Alors certes on à toujours notre flic râleur préféré se retrouvant empêtré malgré lui dans des actions à grande échelles organisés par des bandits afin de leur servir d’écran de fumée pour un casse. Mais le scénario est moins travaillé, et n’a finalement plus grand-chose à voir avec l’univers de John McLane.

Cyril Raffaeli, sous-méchant clairement sous-exploité

La faute premièrement à la réalisation. Len Wiseman (monsieur Kate Beckinsale) fait quand même un grand écart important entre Underworld et la franchise… Et il est dur de passer après McTiernan. Frustrant également de savoir que Florent Emilio Siri, très bon frenchy ayant déjà bossé avec Willis sur Hostage, avait été pressenti pour tourner cette suite… Wiseman a beau tenter par tous les moyens de se lâcher dans le film, il atteint vite ses limites et finit par manquer clairement de vision, voir par foirer totalement certaines scènes.

John McLane est un héros qui marche auprès du public car c’est le mec qui n’a pas de chance et qui se retrouve toujours au mauvais endroit au mauvais moment, qui à mal au crane, oublié ses chaussures, passe son temps à raler… bref un humain avant tout. Certes capable de flinguer dix personnes à la minute et de se battre pendant des heures, mais un être humain. En le projetant dans un monde high-tech, ce « bon sens paysan » du personnage n’a plus vraiment de raison d’être. John McLane a toujours été dépassé par les évènements qui l’entouraient. Là il devient carrément passif, ne faisant que subir quelque chose qui ne l’intéresse guère.

C’est le chaos en ville… surtout dans la scène de fin…

Autre point gênant : le grand méchant de l’histoire. Si on met le deuxième opus de côté, difficile de passer derrière Alan Rickman puis Jeremy Irons dans le rôle des frères Grüber. Deux personnages de méchants fonctionnant plus grâce à leur charisme que leurs exactions. Ici, c’est le très fadasse Timothy Olyphant (vu dans le rôle de l’agent 47 dans Hitman) qui joue le hacker en chef. Son gros souci est d’être quasi-inexpressif et d’avoir autant de présence que mon boulanger. Dur de sentir un vrai enjeu à l’histoire devant un tel méchant. Alors certes le message du film est relativement similaire à celui des Armes Fatales, avec un McLane trop vieux pour ces conneries et qui a bien raison d’être anti-technologique (discours bien reac).

Autre raison de mécontentement : les CGI foireux. Le film peut compter sur les talents du très bon Cyril Raffaeli, dont le personnage est inutilement sacrifié. Plutôt que d’utiliser à fond les compétences du bonhomme, qui est pourtant le meilleur cascadeur français et un des plus doué au monde, Die Hard dégouline de CGI foireux, dont une scène finale de poursuite entre un avion et un camion qui fait limite pleurer par sa capacité à être chiante et peu crédible. N’est pas Michael Bay qui veut…

Justin Long regarde avec avidité et concupiscence le gros engin de Bruce

Dernier point ennuyeux : le personnage du sidekick. Devant se trimballer deux heures durant un jeune hacker, le film essaie de jouer sur un concept drôle et novateur : le personnage d’ado récalcitrant se confrontant à l’âge et l’âpreté de McLane. Ouahhh, quelle originalité, je me demande où ils sont allé chercher de telles idées. Justin Long fait ce qu’il peut mais donne envie de le claquer très vite. Dommage.

Pour résumer un peu tout ca, et malgré ces nombreux défauts, Die Hard 4.0 reste un film dans l’absolu pas si mauvais (même si loin d’être bon). Mais se dire qu’une belle franchise a été sacrifiée à ce point fait mal aux fesses. Mais les Indy comme les Die Hard étant bons une fois sur deux, espérons que Die Hard 5 sera une tuerie monumentale, de nouveau avec Mc Tiernan aux commandes. Maintenant, pour une soirée DVD sympa entre potes, ce film peut très bien faire l’affaire. Et puis franchement, comment ne pas apprécier un film avec Maggie Q…

La méga babe Maggie Q. Elle m’épouse quand elle veut. Par exemple demain je fais rien.

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