Une mère abandonne son enfant à une sorcière accoucheuse grâce à laquelle il vivra avec, à la place d’un coeur gelé qu’il a fallu remplacer, une horloge greffée qui rythmera son existence et sera sa menace permanente de mort. L’enfant grandit hors du monde dans une maison posée sur un piton rocheux en haut d’un chemin escarpé. Et il voudra découvrir la ville, aller à l’école, autant de choses qui mettront les mécanismes de son coeur en danger. Qu’on chante dans ce film n’est pas forcément la meilleure idée, mais c’est Mathias Malzieu, chanteur du groupe Dionysos, qui le réalise avec Stéphane Berla. Et on se dit pourquoi pas ? C’est dans les trouvailles de l’image que j’ai trouvé son intérêt. Des émerveillements, des enchaînements, des ruptures, des déplacements, des surprises partout. Une histoire d’amour ? Oui, mais aussi un combat pour le cinéma, pour la création, pour la vie.
J’ai vu ce film à Corbeil-Essonnes, après la projection du court-métrage d’animation réalisé dans une classe de 6ème du Collège, Les douze travaux d’Hercule, et en présence de Stéphane Berla.