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Les Eurockéennes de Belfort 2015 – Jour 2

Publié le 08 juillet 2015 par Touteouie @Toute_Ouie

Avec 2h de sommeil dans les pattes, un redbull et demi dans le ventre, on se dirige très tôt sur le site du festival des Eurockéennes. On a beaucoup de choses à voir en ce samedi encore bien trop chaud pour nous. On arrive alors qu’il y a encore personne ou presque. C’est assez impressionnant de voir la Grande Scène et l’espace devant vide comme ça…

Jeanne Added Eurocks 2015

Mais trêve de blabla, on est là pour Jeanne Added, la nouvelle sensation française. La demoiselle semble d’ailleurs étonnée de voir le monde venu la voir sur la scène de la Loggia en ce début d’après-midi. Et pourtant, ce premier concert restera l’un de nos préférés de tout le festival. Jeanne a une voix absolument incroyable, sa musique en anglais dans le texte est puissante et elle a ce petit quelque chose, cette douceur plus que palpable. Généreuse et talentueuse, on ne va pas faire la fine bouche.

A peine le concert de Jeanne Added terminé, celui qu’on attendait depuis des mois, Oscar and The Wolf lance son Joaquim sur la Grande Scène. On l’aurait plus vu sur la scène de la Plage avec un coucher de soleil en prime mais on fera avec. On fait notre groupie (la seule fois du festival) à la barrière et on ne perd pas une miette du show. Max Colombie semble un peu distant au début, complétement dans son trip. Mais finalement, quelques pas de danse et puis il lâche quelques sourires discrets vers la foule. Certains morceaux ont été revus pour la scène, et on aura même droit à You’re Mine revisitée pour l’occasion, ainsi qu’une nouvelle chanson. On ne va pas se plaindre. On en aurait même repris un peu plus si on avait pu… Mais c’est déjà fini.

On rejoint la Green Room où Ibeyi a déjà entamé son set. Les jumelles ont une voix troublante. Cela nous rappelle parfois un peu Björk et on passe un bon moment en leur compagnie. Puis, retour à la Grande Scène où doit se produire Seasick Steve. On n’avait pas particulièrement prévu de le voir mais on se laisse entraîner, ce qui est plutôt une bonne chose, car ce sera sans aucun doute l’un des meilleurs concerts des Eurocks 2015. Ce papy à la barbe blanche est impressionnant. Il construit ses guitares lui-même et il en a d’ailleurs une pour chaque chanson ou presque. Entre deux morceaux de blues, il nous raconte son histoire et trouve même que tout ce monde venu là pour lui est plutôt un miracle. Il fera monter une demoiselle sur scène et lui chantera un slow les yeux dans les yeux. Chouette moment. Puis il finira par titiller son batteur avant de lâcher un final violent où ledit batteur balancera même ses cymbales. Une très grosse surprise encore une fois, comme seules les Eurocks savent les faire.

Seasick Steve en train de draguer

Seasick Steve en train de draguer

Bon, du coup, on a raté la moitié du show de Petite Noir à la Plage qu’on voulait voir. Tant pis, ça valait le coup. Ce qui valait beaucoup moins le coup, c’est Etienne Daho. Et on l’attendait Etienne. Vraiment. Sauf que voilà, si les musiciens qui le suivent sont bons, Daho semble toujours à contre temps, à la limite de la fausseté et surtout, on s’ennuie. Il a même massacré Comme Un Boomerang. Bon, on finit par en prendre notre partie et à danser et rigoler entre potes malgré tout. Ceci dit, c’est peut-être le pire moment de ce festival…

Christine and the Queens ? Pas moyen, on préfère manger un hot dog plutôt que d’aller la voir. Na ! On aperçoit la moitié de Sleaford Mods, groupe punk. On adore particulièrement l’espèce de branleur sur scène, la main dans la poche, une bière dans l’autre, présent juste pour changer d’instru sur l’ordi. Mais c’est des anglais, c’est du punk, ça ne peut qu’être cool ! Pendant que tout le monde est à Major Lazer ou presque, on décide de faire un tour à la Secret Place, découverte par hasard alors qu’on allait se caler sur la terrasse du Despé Bar. On empoigne des casques et on danse comme des débiles sur des rythmes différents. On arrive juste au moment où DJ Pone de Birdy Nam Nam vient distiller du bon son. Timing parfait.

Mais voilà, Foxygen va entrer sur la Green Room et on en profiterait bien un peu avant d’aller voir The Chemical Brothers. Encore une fois le son dégueulasse de la Green Room viendra gâcher la fête. Et pourtant le leader de Foxygen, Sam France se donne à fond. Vraiment. On est impressionné, sauf que le public ne réagit pas. What the fuck people ?! Sam France essaie de communiquer avec le public mais on ne comprend vraiment rien à ce qu’il dit tellement le son est saturé. Il a l’air déçu et à sa place on le serait aussi. Un artiste qui se démène comme ça, une musique qui appelle les pogos et autres slams, et rien qui se passe ? Avec eVe, on se regarde interloquées par ce public amorphe, on a envie de les réveiller. Mais c’est déjà l’heure de rejoindre la Grande Scène pour être pas trop mal placé.

chemical brothers eurocks 2015

Depuis qu’on a su la venue des Chemical Brothers, on était emballé. Et c’est pas l’intro avec Hey Boys, Hey Girls qui va nous calmer. On voit le duo au loin à fond, mais on est surtout hypnotisé par les visuels proposés en illustration. C’est léché et dérangeant parfois. On en prend plein les yeux et plein les oreilles. Là encore, on dirait que le public est là par hasard. Enfin, nous, on en perd pas une miette. Et l’arrivée des robots animés par des techos en bas va en rajouter une couche. Vraiment un show de malade, du bon son et un live électro digne de ce nom. Chapeau bas les mecs !

On rentre au campement à pieds. Il fait presque jour lorsqu’on va se coucher, les étoiles plein les yeux après une excellente journée, et c’est pas encore fini.


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