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La sélection de la semaine : Dessus Dessous, Castagne, Le blues du médecin, Crueler than dead, Revenge classroom, Mike’s Place, Dilemma, Rere : Hello, Zombie, Daytime shooting star, Où es-tu Léopold ?, Guiby, Polish et Chaleurs estivales

Par Casedepart @_NicolasAlbert

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Dessus Dessous – de Delphine Cuveele et Dawid (La Gouttière)

Pour ce deuxième week-end du mois de juillet, Case Départ vous propose une petite sélection. En vous ouvrant sa bibliothèque, le blog met en lumière de très bonnes bandes dessinées. Nous passons au crible, les albums suivants : Dessus Dessous : un formidable album muet pour les plus jeunes, un polar campagnard Castagne édité par The Hoochie Coochie, Le blues du médecin ou les doutes d’un docteur, le premier volume du manga d’horreur Crueler than dead, le troisième volet de Revenge classroom, la chronique d’un attentat à Tel Aviv : Mike’s Place, Dilemma : un manga édité par Komikku, le premier tome du manga Rere : Hello !, une bande dessinée dont vous êtes le héros Zombie, Daytime shooting star : un beau shôjo des éditions Kana, Où es-tu Léopold ? les aventures d’un petit garçon qui peut devenir invisible, Guiby : un bébé super-héros, un album humoristique Polish et Chaleurs estivales : un album pour adultes. Bonnes lectures.

 Dessus Dessous

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Delphine Cuveele et Dawid avaient enchanté leur jeune lectorat avec leur premier album Passe-Passe, qui avait eu l’honneur d’être sélectionné pour le Prix Jeunesse d’Angoulême 2015. Cette nomination très justifiée avait permis de mettre en valeur le travail de ces deux jeunes auteurs. Dans cette histoire, ils avaient conté le temps qui passe et le deuil ; pour leur nouveau récit Dessus Dessous, ils mettent en scène les déboires d’une gentille taupe dans le jardin d’une famille. Qui va sortir vainqueur de cette guerre du jardin ?
Résumé de l’éditeur :
Une taupe, un père de famille et deux enfants se retrouvent engagés dans une lutte loufoque et sans merci où tous les coups sont permis, qui donc remportera la victoire ?

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Voilà une petite guéguerre comme on les aime : folle, loufoque et très amusante ! Le récit muet de Delphine Cuveele est tout d’abord original, dans le fond comme dans la forme. En construisant son histoire par un subtil parallèle entre la vie du dessus (la maison et le jardin) et la vie du dessous (les galeries souterraines), elle permet de jouer sur les différences et les contrastes. D’un côté, un papa et ses deux enfants vivent dans un petit pavillon propret, au calme à la campagne. De l’autre, une gentille petite taupe qui a élu domicile sous le jardin des premiers.

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Un matin, le père n’arrive pas à contenir sa colère : de nombreux trous de taupe ont envahi son beau jardin bien entretenu. Ni une ni deux, il se renseigne sur internet (Taupe Gun) et dans les livres pour trouver des astuces afin de chasser l’indésirable. La guerre est déclarée : coups de pelle ou pièges, tout est bon pour énerver l’animal. De son côté, le mammifère pense avoir fait le bon choix en découvrant le lieu. Lectures, repas, tout est tranquille. C’était sans compter sur la perspicacité du papa en colère. Pourtant, les enfants vont se ranger du côté de la taupe. Sabotant les tentatives de leur géniteur, ils prennent du plaisir à les déjouer. Ainsi les situations qui s’enchaînent s’avèrent cocasses et amusantes.

D’une belle fraîcheur et poétique, l’histoire de l’auteur du Réseau Bombyce (avec Cécil, Humanoïdes Associés) est d’une grande drôlerie, d’une belle maîtrise narrative et un brin espiègle. Le lecteur peut suivre en même temps, comment les personnages gèrent la situation, en dessus comme en dessous. D’un côté le père, qui use de tous les subterfuges parfois ridicules pour sauver la pelouse de son jardin et de l’autre, l’association peu commune de la taupe et des enfants. Les deux mondes se téléscopent, sans jamais se comprendre ni cohabiter.

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Comme pour Passe-Passe, Dawid déploie tout son talent pour mettre en image Dessus-Dessous. Son trait d’une belle luminosité est très coloré. Les planches très équilibrées sont composées de grandes cases (deux à cinq par page) qui permettent de bien mettre en valeur les personnages. Le contraste galeries-jardin est admirablement bien restitué. A lire, à découvrir, à offrir et à garder dans sa bibliothèque !

  • Dessus Dessous
  • Scénariste : Delphine Cuveele
  • Dessinateur : Dawid
  • Editeur: La Gouttière
  • Prix: 9.70€
  • Sortie: 10 juillet 2015

Castagne

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Voilà un album original et extrêmement réussi. Polar campagnard, Castagne est un ouvrage signé Isao Moutte et publié par The Hoochie Coochie. Meurtre, complots, fuite… tout est réuni pour accrocher le lecteur. A découvrir !
Années 70 dans la campagne française. Paul, un malfrat entre dans une station service, secoue Charles, lui demande où est son frère et fonce dans la chambre de ce dernier au premier étage. Réveillé par un coup de feu du bandit, Jean-Louie (avec un E) décline l’invitation de Paul : un nouveau plan illicite. Arrivé dans la chambre, Charles tire sur le gangster. C’est le début d’une course-poursuite et de la fuite des deux frangins. Mais l’homme chauve est un dur à cuire, il n’est pas mort et il les prend en chasse, délesté de son portefeuille et d’un plan…

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Polar campagnard très réussi, Castagne ravira les amoureux du genre. Il faut souligner que Isao Moutte use habilement de tous les codes du roman noir pour son histoire. Road movie à l’américaine, il se démarque en situant son histoire en France, en pleine cambrousse. Les deux frères, un peu pieds-nickelés, semblent limités intellectuellement. Pas de pause dans cet excellent polar où le récit est frénétique, rapide et très enlevé. La galerie de portraits que propose l’auteur est aboutie. En plus des deux frangins, il y a Paul, le malfrat, dur à cuire et increvable. Comme dans un bon récit noir, les personnages haut en couleur sont presque tous détestables et pourris. En plus de cela, il faut noter que Isao Moutte joue admirablement bien avec la langue et livre des dialogues dignes des grands films des années 70.

Le trait en noir et blanc de l’auteur est un mélange subtil de mangas et de bande dessinée européenne. Vif et nerveux, il ressemble aussi parfois à Tardi. Un bel album, un bon polar. A lire !

  • Castagne
  • Auteur: Isao Moutte
  • Editeur: The Hoochie Coochie
  • Prix: 20€
  • Parution: 14 mai 2015

Le blues du médecin

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Publié initialement en Grande Bretagne en 2014 sous le titre de Bad Doctor, Le blues du médecin est un album signé Ian Williams et édité par Marabout, dans le collection Marabulles. Dans ce carnet de bord autobiographique, le médecin expose les cas de ses patients mais aussi ses doutes.

Résumé de l’éditeur :
À la lecture de ces pages de BD et d’illustrations teintées d’humour décalé et cynique vous ne pourrez pas vous empêcher de rire des pires situations… puis de vous sentir coupables de vous être laissé aller. Rassurez-vous, vous n’irez pas droit en enfer pour avoir lu cet ouvrage… enfin, probablement pas.

Ian Williams est un auteur singulier de bandes dessinées. Médecin à la ville, il est aussi graveur, écrivain et illustrateur. Créateur du site internet Graphicmedicine.org, il a commencé à publié des strips en 2007, sous le pseudonyme de Thom Ferrier. Ce passe-temps original pour délivrer sa vision de la médecine, il le pratiqua alors qu’il était encore docteur.

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Pour Le blues du médecin, les pages de l’album furent prépubliées sur le site Cyanide & Happiness, touchant au passage plus d’un millions de lecteurs. Dans ce recueil d’histoires, Ian Williams livre ses doutes sur la médecine de campagne, ses patients et leurs douleurs physiques ou morales. Parfois en empathie parfois à la limite du rejet, il prend le temps d’exposer au mieux les démons qui l’habite. Alors qu’il aurait voulu devenir une star de heavy metal, il se coltine en fait les petits tracas de ses malades, insignifiants à son regard. La vie campagnarde près de Cardiff est très loin de la musique des métaleux.

D’une grande force humoristique, il use habilement de l’auto-dérision et d’un certain cynisme pour parler de lui ; et c’est ce qui fait la grande force de l’album. Le lecteur rit donc de ses situations pourtant pas si anodines et parfois dures pour les patients. Entre un associé un peu flemmard, Arthur un ami homo avec qui il fait du vélo, Carole sa fiancée ou le véto, il navigue entre réussites et échecs. Il ponctue les chapitres par des retours sur son passé ; une enfance faite de doutes, de peurs et d’angoisses.

  • Le blues du médecin
  • Auteur: Ian Williams
  • Editeur: Marabout, collection Marabulles
  • Prix: 17.95€
  • Parution: 26 mai 2015

Crueler than dead

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Zombie vous avez dit Zombie ! Encore me dirait vous ? Et je vous répondrais : celui-ci se démarque et vaut le détour. Publié par Glénat, Crueler than dead arrive en force en France et il est signé Tsukasa Saimura et Kozo Takahashi.

Résumé de l’éditeur :
Elle se réveille dans un monde décharné. Elle ne sait ni qui elle est, ni où elle est… Tout ce dont elle se rappelle, c’est qu’elle est en danger, une proie dans un monde envahi par les zombies. Tuer, se cacher, courir encore et encore, trouver des armes, à manger, fuir pour un endroit ou survivre autant que possible. Et surtout chercher à comprendre pourquoi. Pourquoi ce monde, ces zombies, et pourquoi elle saine, vivante et humaine, elle vient de vomir des doigts d’humains…

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Crueler than dead©2015 Tsukasa Saimura et Kôzo Takahshi

Pas le temps de mollir, le lecteur entre dès la première page dans le récit horreur très gore ! Pris par l’enchaînement rapide, il découvre les protagonistes de l’histoire après quelques planches. Maki se réveille dans un endroit qu’elle ne connaît pas. Accompagnée de Shota et soufrant d’amnésie, elle découvre qu’elle est entourée d’êtres décharnés qui ont été touché par un virus les transformant en zombies. Mais elle serait porteuse du vaccin qui pourrait les guérir. En effet, elle aurait été porteuse du virus pendant un an mais elle en aurait réchappé, s’auto-soignant. De plus, les anciens zombies auraient acquis une force surhumaine et représentant cette nouvelle humanité.

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Crueler than dead©2015 Tsukasa Saimura et Kôzo Takahshi

Proposé à plusieurs éditeurs japonais, le récit n’a pas convaincu dans le pays d’origine des deux auteurs ; c’est donc Glénat qui a publié directement ce manga d’horreur très réussi. D’une belle et grande efficacité, l’histoire proposée par Tsukasa Saimura est enlevée, rythmée et extrêmement accrocheuse, même si elle ne révolutionne pas le genre. Amateur de films de Romero (La nuit des morts-vivants), de Dan O’Bannon (Le retour des morts-vivants) ou de Bienvenu à Zombieland, mais aussi de la série The Walking dead, les récits littéraires de Lovecraft ou de Mary Shelley (Frankenstein), il livre une formidable histoire. En choisissant une femme comme héroïne, il s’éloigne aussi des codes du genre et permet de rendre original son récit.

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Crueler than dead©2015 Tsukasa Saimura et Kôzo Takahshi

L’excellent point fort de ce premier volume (sur deux) réside dans la partie graphique. Très fouillé et précis, le trait de Kôzô Takahashi est proche de celui de Katsuhiro Otomo. Admirateur du père d’Akira, il revendique cette filiation, tant dans le côté post-apocalyptique de Tokyo que dans le traitement des personnages. Il rend admirablement l’atmosphère gore-horreur du récit et notamment certaines planches magnifiques qui représentent les êtres décharnés d’un véracité folle. Celui qui avait participé à la série I am a hero hausse son niveau graphique pour proposer des zombies plus vrais que nature mais surtout des cadrages d’une belle originalité.

  • Crueler than dead, volume 1/2
  • Scénariste : Tsukasa Saimura
  • Dessinateur : Kôzô Takahasi
  • Editeur: Glénat
  • Prix: 10.75€
  • Sortie: 17 juin 2015

Revenge classroom

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Véritable manga-addict, Revenge classroom est un coup de cœur de Case Départ. Edité par Doki Doki (label manga de Bamboo), signé Karasu Yamazaki et Ruy Kaname, cette histoire suit les pas vengeurs d’Ayana, une lycéenne humiliée par ses camarades de classe et qui décide de les mettre hors d’état de nuire. Violence, morts et satisfaction désagréable : bienvenue dans Revenge classroom !

Résumé de l’éditeur :
Daisuke devait mourir, un point c’est tout… Fujisawa Ayana, Nomura Ai et Yoshinaga Shota se sont vengés de Kawamoto Daisuke d’une manière particulièrement cruelle dans un terrain vague. Mais le lendemain, ils apprennent la mort de leur victime… Bouleversé par ce dénouement imprévu, Shota doit prendre une décision : va-t-il rester fidèle à Ayana et à son plan ? Les élèves de troisième 3 sont bientôt séparés et se retrouvent dans des collèges différents. Ayana choisit alors une nouvelle cible pour se venger…

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Revenge classroom en est déjà à son troisième volume édité et on est vraiment addict à cette histoire si singulière et prenante. Le seinen (manga pour hommes ado-adultes) dont le phrase d’accroche de Doki Doki est « la vengeance est un plat qui se mange saignant » est toujours aussi bon. Le lecteur suit donc l’évolution vengeresse d’Ayana (et elle y prend un goût : c’est déstabilisant et gênant). Après la mort Daisuke qui n’était pas voulu par Ayana, Nomura et Shota, les esprits s’éveillent et la terreur s’installe. La classe de 3e 3 est qualifiée de maudite puisque les cadavres s’accumulent. De plus, Mai et Misato se voient forcer de quitter l’école puisque malencontreusement des étagères de la bibliothèque leur sont tombées dessus. Une coïncidence ? Pas vraiment, c’est bien Shota qui les a poussées. Une grande nouvelle est alors annoncée aux survivants : ils vont être séparés en trois groupes et devront intégrer des lycées voisins. Ayana n’en revient pas, son plan commence à se gripper.

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Si la partie scénaristique est excellente, la partie graphique n’est pas en reste. Simples et efficaces, les planches de Ryu Kaname sont d’une belle justesse. Les scènes d’une violence inouïe sont précises et peuvent soulever le cœur (empalement ou décapitation).

  • Revenge classroom, volume 3
  • Scénariste : Karasu Yamazaki
  • Dessinateur : Ryu Kaname
  • Editeur: Doki Doki
  • Prix: 7.50€
  • Sortie: 1er juillet 2015

Mike’s Place

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Les éditions Steinkis publiaient en mai 2015, Mike’s Place, une autobiographie de Jack Baxter. Aidé par Joshua Faudem (son cameraman) pour le scénario et Koren Shadmi pour les dessins, il raconte le tournage de son documentaire dans le fameux lieu de Tel Aviv où se mélangent toutes les confessions et qui sera visé par un terrible attentat.
Résumé de l’éditeur :
Mike’s Place est l’un des rares bars de Tel Aviv où juifs, chrétiens et musulmans se retrouvent paisiblement, entourés par les expatriés et les touristes. Dans ce cocon de paix cosmopolite, l’amour est la grande affaire de chacun et le blues une passion commune.

Au printemps de 2003, Jack Baxter décide de réaliser un documentaire sur le phénomène Mike’s Place. Mais le 30 avril, la frivolité fait place à la tragédie : le bar est la cible d’un attentat suicide qui fait trois morts et une cinquantaine de blessés, dont Jack et Josh, son cameraman. Mike’s Place retrace l’histoire vraie de l’équipe du bar et de ses clients, avant, pendant et après l’attentat.

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Jack était venu tourner un documentaire sur Mike’s Place, un lieu de brassage et de métissage culturels de Tel Aviv, la ville cosmopolite israélienne et très ouverte sur le monde. Juifs, musulmans et chrétiens, tous sont ici, vivent ensemble, dans la paix et dans la chaleur humaine. La jeunesse tel avivienne se regroupe et s’amuse ici, malgré les tensions permanentes entre palestiniens et israéliens. Surpris par ce havre si paisible, il décide de rendre compte de ces vies qui arrivent à communier à travers un film. En 2003, avec Joshua son cameraman, il erre dans les rues de ce lieu pour rencontrer ses habitants. Confidences, boissons, bar, musique… tout est réuni pour un bon documentaire.

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Introduit par des citations du Coran très habiles, l’album est découpé en chapitre pour rythmer le récit. Celui-ci bascule dans l’horreur en avril, lors de l’attentat dont sont aussi victimes les deux auteurs. Simple mais très maîtrisé dans sa partie scénaristique, l’histoire est à la fois touchante et très sensible. Entraide mais aussi effroi sont au cœur de l’album. Il faut souligner que le récit n’est pas manichéen et prend à rebrousse poil tous les clichés sur Israël et Palestine, sur deux peuples qui seraient finalement pas si éloignés.

Fort et bouleversant, Mike’s Place est servi par le dessin semi-réaliste de Koren Shadmi. Diplômé de la School of Visual Arts de New-York, l’auteur d’Abaddon (Ici même) propose un trait simple et sans artifices en noir et blanc, agrémenté de teintes de gris.

  • Mike’s Place, chronique d’un attentat
  • Scénaristes : Jack Baxter et Joshua Faudem
  • Dessinateur : Koren Shadmi
  • Editeur: Steinkis
  • Prix: 20€
  • Sortie: 20 mai 2015

Dilemma

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Les japonais adorent les histoires où les personnages subissent des humiliations physiques et verbales et qui se vengent. Il en existe des dizaines dans les catalogues des éditeurs (notamment l’un des meilleurs : Revenge classroom chez Doki Doki, voir ci-dessus). Publié par Komikku, Dilemma, signé Hajime et Tatsuya Tôji, est dans cette optique là. Yuzuru qui se retrouve face à ses nouveaux camarades de classe qui sont décédés, mais cette fois-ci, son rôle central est différent, il peut les ressusciter…
Résumé de l’éditeur :
Yuzuru n’est guère enchanté d’aller dans une nouvelle école. Pas très sociable, il préfère être seul et serait même prêt à souhaiter la mort de ses nouveaux camarades pour ne pas affronter cette épreuve… Lorsqu’il arrive dans sa nouvelle classe, le drame commence : tous les élèves et le professeur sont morts, allongés sur le sol. Encore sous le choc et dans un état de panique total, Wabiko, une jeune fille qui prétend être Dieu, entre en contact avec lui. Elle le plonge dans un dilemme infernal et lui demande de choisir qui elle doit ressusciter et qui elle doit laisser pour mort. Un choix impossible…

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©2013 Hajime, Tatsuya Touji / Akitashoten

Construit comme un excellent thriller à suspens, le récit de Hajime fut prépublié au Japon dans la revue Shônen Champion des éditions Akitashoten sous le titre Shônen Y à partir de 2013 (7 tomes, en cours). Alors que la grande majorité de ce genre de manga (vengeance dans un lycée après des humiliations) mettent en scène des héros au départ fragiles et qui vont se révéler redoutables dans leurs entreprises pour éliminer leurs adversaires ; ici, c’est un peu le schéma inverse qui est au cœur de Dilemma : même s’il veut « qu’ils crèvent tous » (c’est sous-entendu mais pas réel), Yuzuru entre dans sa nouvelle classe et observe avec stupeur que ses nouveaux camarades (avec qui il n’a pas encore eu de discussions) et son professeur  sont morts par sa seule prière.

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©2013 Hajime, Tatsuya Touji / Akitashoten

Enfermé dans ce lieu si morbide, il découvre Wakibo, une jeune fille avec un don particulier : celui de ressusciter les morts. Pour cela, il doit faire des choix (et donc renoncer sur d’autres : sauver quelqu’un veut dire laisser une autre mourir) pour sauver ces lycéens qu’il ne connaît pas. Elle le presse ou lui délivre d’étranges énigmes. Lui qui est un jeune garçon effacé, secret et d’une grande discrétion, il doit donc se faire violence pour réussir ce drôle de pari. Asocial, il a du mal à s’intégrer dans un groupe ou trouver des amis ; d’ailleurs son téléphone ne sonne pratiquement jamais, faute de relations sociales.

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©2013 Hajime, Tatsuya Touji / Akitashoten

La violence, le côté sanglant et fantastique sont les vraies réussites du scénario de Hajime. Même si ce n’est pas un vrai Survival, il est d’une grande efficacité et accroche réellement le lecteur. Les dilemmes (choix impossibles) permettent aussi au lecteur de s’identifier et se mettre à la place de cet anti-héros. Ces réflexions sur les choix, les conséquences et donc les responsabilités sont amenées de manière subtile grâce à une maîtrise habile de la narration. La partie graphique de Tatsuya Tôji est simple mais d’une belle lisibilité donc efficacité.

  • Dilemma, volume 1
  • Scénariste : Hajime
  • Dessinateur : Tatsuya Tôji
  • Editeur: Komikku
  • Prix: 7.90€
  • Sortie: 02 juillet 2015

Rere : Hello !

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Riri et Minato, deux jeunes lycéens, se rencontrent et tombent amoureux dans Rere : Hello ! la nouvelle série manga de Tôko Minami éditée par Delcourt.
Résumé de l’éditeur :
Jeune lycéenne orpheline de mère, Riri tient à bout de bras sa famille. Le jour où son père tombe malade, elle prend la relève dans ses missions d’homme à tout faire. et doit s’occuper de Minato, un lycéen fortuné mais peu dégourdi qui ne sait même pas se faire à manger ! Pourtant si éloignés, les deux personnages vont petit à petit s’apprivoiser et s’aider mutuellement à résoudre leurs problèmes.

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rere hello©2013 toko Minami / Shueisha Inc.

Le shôjo de Tôko Minanmi mise avant tout sur la psychologie de ses personnages et tout d’abord Riri : un lycéenne courageuse et ô combien attachante, qui a beaucoup de courage depuis que sa mère est décédée il y a 10 ans. Dans le foyer familial, elle fait tout pour que son père, un peu bourru et son frère qui vivent comme des princes. Entre les repas, le ménage mais aussi les réductions à la supérette à récupérer rapidement avant l’heure de la fermeture, elle se démène. Pour elle, cela est normal. Ses seuls moments de répit sont au lycée.

Lorsque son père est hospitalisé pour grande fatigue, elle n’a pas le choix, elle doit accomplir la mission de ce dernier. En effet, il est homme à tout faire. S’il ne veut pas que le client soit insatisfait et perdre son emploi, il accepte que sa fille y aille. Là, elle fait la connaissance de Minato, un garçon très riche, qui ne sait rien faire chez lui. Il paie grassement son personnel. Après avoir rempli et bougé des carton, Riri lui prépare à manger. Heureux, il lui demande de revenir le lendemain pour préparer son dîner. Troublée par la beauté du lycéen, elle accepte. C’est le début d’une drôle de romance.

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rere hello©2013 toko Minami / Shueisha Inc.

Assez accrocheur, Rere : Hello ! est un shôjo assez réussi. Les rebondissements et les personnages font son grand charme. Le manga, en cours au Japon (5 tomes publiés) est prisé par le public féminin. Simple dans son intrigue, il est aussi porté par un bel humour (la condition huppée de Minato en opposition à la simplicité de Riri). A travers les 192 pages, Tôko Minami propose un dessin chaleureux au tramage très abouti.

  • Rere : Hello ! volume 1
  • Auteur : Toko Minami
  • Editeur: Delcourt, collection Shôjo
  • Prix: 6.99€
  • Sortie: 1er juillet 2015

Zombie

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La collection La BD dont vous êtes le héros des éditions Makaka continue son chemin dans ce genre littéraire. Après Les larmes de Nuwä, elles publient Zombie, un récit de Waltch, mis en image par John Lankry.
Résumé de l’éditeur :
Les zombies débarquent ! Personne n’a anticipé leur arrivée, et pour cause… ce sont vos voisins, vos amis, votre famille. Dans cette aventure apocalyptique, vous incarnez la courageuse Judy, dont la mission est d’aider la population à échapper aux goules, sans se faire mordre elle-même. A moins que vous ne choisissiez d’incarner Ben, un malheureux zombie contraint de dévorer des vivants, sans se faire tuer.

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La grande idée de Zombie proposée par Waltch réside dans le choix du personnage à incarner : une vivante ou un zombie. Dans le métro, un vieux monsieur essaie de manger le sandwich d’un passager. Furieux, celui-ci le met à terre et commencer à le mordre jusqu’au sang. Ce jeune homme est un zombie. Panique dans la rame, tous les autres passagers fuient. Parmi eux, Judie et Ben. Alors qu’ils remontent 4 à 4 les escaliers de la bouche de métro, la femme tombe et pousse l’homme vers les autres morts-vivants afin de pouvoir s’enfuir… C’est à ce moment-là que le lecteur fait son choix.

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Le scénariste confie d’ailleurs à ce propos : « C’est venu d’une précédente version du scénario où l’histoire commençait sur ces deux personnages en plein rencard. J’avais pensé à une mise en page où l’on choisissait dès la première case l’un des deux personnages et où l’on suivait ensuite l’intro du point de vue du personnage choisi. Ça été mis de côté également car les deux personnages pouvaient devenir un zombie selon les choix que l’on faisait dans cette intro et j’aurais alors dû prendre en compte 4 possibilités de départ au lieu des 2 du livre actuel. J’ai gardé malgré tout les deux personnages et j’ai choisi de faire de la femme une survivante en pensant un peu à Ripley de la saga « Alien », une excellente histoire de survie encore ! ». Influencé par les récits cinématographiques autour des morts vivants, tels que ceux de Romero (Zombies, Land of teh dead…) mais aussi The walking dead, il livre une atmosphère fin du monde où les êtres décharnés sont saisissants.

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Le trait plutôt chaleureux et proche des séries comiques de John Lankry tranche avec le récit. Pourtant, il réussit à distiller un peu d’angoisse et de l’hémoglobine dans ses cases.

  • Zombie
  • Scénariste : Pierre Waltch
  • Dessinateur : John Lankry
  • Editeur: Makaka, collection La BD dont vous êtes le héros
  • Prix: 19€
  • Sortie: 07 juillet 2015

Daytime shooting star

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En ce mois de juillet, les éditions Kana proposent les deux premiers volumes de Daytime shooting star, un shôjo signé Yamamori Mika et qui met en scène Suzume, une jeune adolescente qui doit changer de vie. Elle doit quitter son nid douillet à la campagne pour Tokyo. Changements et surprises pour la jeune fille.

Résumé du premier volume :
Entourée de ses parents et de ses amis, Suzumé mène une vie tout à fait ordinaire à la campagne. Son quotidien change radicalement quand ses parents l’envoient vivre à Tokyo. À son arrivée à la capitale, Suzumé se perd et rencontre l’ami de son oncle qui est en fait son professeur principal ! Une nouvelle vie commence pour elle…

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Prépublié au Japon entre 2011 et 2015 dans la revue Margaret (éditions Shûeisha), Daytime shooting star compte 12 volumes et est achevé dans son pays d’origine. Cette belle petite histoire romantique de Yamamori Mika ravira les jeunes lectrices. Il faut souligner que si les ressorts de l’histoire sont des plus classiques et souvent vus (une adolescente arrachée à sa condition campagnarde pour intégrer la grande ville), elle se démarque des autres mangas par la personnalité de son héroïne ! Ce manga n’est donc pas si classique et non dénué d’intérêt.

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Suzume est une lycéenne de 15 ans qui doit aller habiter chez son oncle à Tokyo après la mutation de son père. Finie la vie douillette à la campagne, bienvenue dans les entrailles de la capitale. Plus de monde, plus de folie et une vie très rythmée. Pourtant dès son premier jour, son existence va être bouleversée par la rencontre de Satsuki, la première personne à qui elle adresse la parole en arrivant. Client régulier de son oncle dans sa boutique, elle découvre qu’il est l’un de ses professeurs. Décontracté et amusant à l’extérieur, il s’avère organisé et très professionnel au lycée. D’ailleurs cette ambivalence donne des répliques et des scènes cocasses dans la première partie du manga, parfois décalé.

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De plus, les relations entre le professeur et son élève vont évoluer. Suzume y voit une idylle naissante tandis que Satsuki prend ses distances. Ajouter à cela, deux autres personnages : Mamura qui deviendra le meilleur ami de la jeune héroïne et Yuyuka, belle et populaire lycéenne qui souhaite se rapprocher de Mamura.

Le trait de Yamamori Mika est composé de très belles trames. Simple, son dessin est d’une grande efficacité.
Résumé du deuxième volume :
Suzumé prend peu à peu conscience de ses sentiments pour Shishio, son professeur principal. Troublée, elle veut nier ce qu’elle ressent. Mais ses émotions ne font que grandir !

  • Daytime shooting star, volumes 1 et 2/12
  • Auteur: Yamamori Mika
  • Editeur: Kana
  • Prix: 6.85€ par volume
  • Parution: 3 juillet 2015

Où es-tu Léopold ?

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Léopold n’est pas un enfant comme les autres : il peut devenir invisible ! Avec Céline, sa sœur, ils doivent passer leurs vacances chez leurs grands-parents à la ferme. Peu enthousiastes au début, ils vont commencer à apprivoiser ce nouvel environnement. Où es-tu Léopold ? est une série jeunesse publiée par La Boîte à Bulles et signée Michel-Yves Schmitt et Vincent Caut (Les deux premiers tomes furent édités par Dupuis initialement).

Résumé de l’éditeur :
Qui, comme Léopold, n’a jamais rêvé de devenir invisible à volonté ? Un pouvoir étonnant qui lui permet de faire toutes sortes de bêtises et autres espiègleries. Cette fois-ci, c’est à la ferme que Léopold et sa sœur, Céline, se retrouvent, coincés chez Papy et Mamie pour les vacances ! Bien décidé à devenir Super-Léo pour libérer les animaux de la ferme et découvrir le mystérieux voleur qui sévit dans les environs, le dynamique Léopold n’en reste pas moins un farceur invétéré… C’est certain, au village, ils n’oublieront pas de sitôt Super-Léo !

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Pour devenir invisible (lui et ses vêtements), il suffit à Léopold de lire l’étiquette de son pull. Grâce à ce don particulier, il s’amuse à résoudre de petites enquêtes, avec sa sœur Céline, la seule à connaître son secret. Mais lui aime aussi faire des farces grâce à cette invisibilité et c’est ce qui rend cet album assez drôle. Le récit de Michel-Yves Schmitt est frais et accrocheur : les jeunes lecteurs (6-8 ans) apprécieront les aventures amusantes et espiègles des deux héros. L’album est découpé en petits chapitres qui permettent de clôturer une séquence mais ils forment néanmoins une histoire complète.

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Il faut souligner que le lieu de l’histoire (la ferme) permet aussi au scénariste de jouer avec les a priori des enfants, les animaux, les grands-parents ou les commerçants. D’ailleurs l’enquête des deux jeunes enfants les concernent puisqu’ils ont tous perdu la clef qui leur permet d’ouvrir leur boutique.

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Le trait de Vincent Caut est parfait pour restituer l’ambiance bon enfant du récit. Pour cette histoire inédite, il propose des dessins tout en rondeur proches des albums Bayard ou même parfois ceux d’Hélène Bruller.

  • Où es-tu Léopold ?, tome 3 : Micmac à la ferme
  • Scénariste : Michel-Yves Schmitt
  • Dessinateur : Vincent Caut
  • Editeur: La Boîte à Bulles, collection La Malle aux images
  • Prix: 13.50€
  • Sortie: 1er juillet 2015

Guiby

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Les éditions Kennes proposent Une odeur de soufre, le premier tome de la série Guiby signée Sampar. Un bébé de 3 ans devient justicier la nuit et décide de combattre les nombreux monstres qui envahissent la ville.

Résumé de l’éditeur :
Guiby n’a peur de rien, pas même du monstre qui se cache dans son placard. La sinistre créature peut bien gratter, grogner et faire du bruit, elle ne parvient pas à l’effrayer. Puis un soir, Guiby estime que trop, c’est trop. L’heure est venue pour lui d’affronter la bête. Quand il ouvre le placard, la surprise est de taille. Le monstre est beaucoup plus petit qu’il ne l’avait imaginé. Et aussi plus peureux que les monstres des histoires pour enfants puisque, plutôt que de l’attaquer, il prend la fuite. Sans réfléchir, Guiby se lance à sa poursuite. C’est ainsi que le superbébé sera entraîné dans les bas-fonds de la ville, dans un monde où mille dangers le guettent, tapis dans l’ombre.

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Le récit fantastique de Sampar est assez malicieux même s’il comporte quelques défauts de narration. En effet, quelques pages ont du mal a accrocher le lecteur malgré la thématique originale (un bébé qui devient un superbébé). Peut être qu’il a du mal à s’attacher à ce petit être car l’auteur ne livre rien de lui (de son passé, de ses motivations pour combattre les monstres). Pourtant à 3 ans et demi, il n’a pas froid aux yeux, a acquis des techniques de combat intéressantes et terrasse facilement (d’un simple coup de poing) les différents êtres fabuleux maléfiques.

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Accompagné de Ramirez, un rat affublé d’un béret et d’une marinière (étonnant que celui-ci se trouve en bas de chez lui), il part à la recherche de Griffus, dans les bas fonds de la ville tenus pas les chats ou dans les égouts tenus par les rats. Reste un album où s’enchaîne les bagarres, les méchants et qui pourra plaire aux jeunes adolescents.

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Le dessin est lui d’une meilleure qualité que le scénario. Proche des comics dans son traitement graphique (découpage, mise en scène), Sampar propose des monstres variés et assez amusants mais détestables. L’auteur canadien agrémente ses planches de belles couleurs.

  • Guiby, tome 1 : Une odeur de soufre
  • Auteur: Sampar
  • Editeur: Kennes
  • Prix: 12.90€
  • Parution: 09 juin 2015

Et pour quelques pages de plus…

Pour compléter notre sélection de la semaine, Case Départ vous conseille aussi les albums suivants :

Polish

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James Morice aime les belles voitures et l’humour ; il le démontre dans Polish, un album de gags en une page édité par Paquet.

Résumé de l’éditeur :
Polish est un album sur les collectionneurs de vieilles mais ce n’est pas une BD sur les mémoires d’un gigolo, pas du tout !… Vous faites fausse route ! C’est de passion automobile dont il s’agit ! Une sorte d’invitation dans l’univers d’une bande de nostalgiques qui redonnent, à grand renfort de sueur, de cœur et d’ humour, une deuxième jeunesse à leur petit bijoux. Et qu’ça brille !…

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Modèles mythiques de l’industrie automobile française et européenne, trait humoristique tout en rondeur et gros nez, voilà le gros point fort de Polish. Amateur d’André Franquin par son personnage fétiche Gaston, James Morice rend un bel hommage à son illustre aîné par de très belles planches dont les personnages participent au comique de son album. En optant pour une série de gags en une planche autour des collectionneurs de véhicules anciens, l’auteur savait qu’il prenait un risque, puisque de nombreuses séries humoristiques autour de la mécanique sont souvent réussies (notamment Joe Bar Team, de Bar2, Glénat). Si la partie graphique est plutôt aboutie, les mini-récits sont moins convaincants.

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  • Polish
  • Auteur: James Morice
  • Editeur: Paquet
  • Prix: 14€
  • Parution: 8 juillet 2015

Chaleurs estivales

(album pour adultes)

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Les éditions érotiques Tabou BD dévoilent Chaleurs estivales, un recueil de cinq histoires coquines signées Ikna.

Résumé de l’éditeur :
Après le succès de Parfum de Printemps, Ikna revient avec encore plus de légèreté, d’humour et de coquineries. Cinq autres historiettes, inédites en France, sur le thème, a priori inépuisable, des premières amours et expériences sexuelles qui ne manqueront pas d’enthousiasmer les lecteurs avertis. Un recueil plein d’humour pour cette jeunesse en… chaleur ! Chaleurs Estivales et Parfum de Printemps, réalisés à différentes périodes de sa vie d’artiste, brossent un panorama complet de la production du dessinateur.

Un planning très serré. Un jeune adolescent très en forme, multiplie les plans sexe avec différents partenaires.

Le grand reportage. Rachel vient d’achever son reportage photos pour son cours de journalisme. Pour fêter cela, elle offre un livre de souvenirs de vacances à sa meilleure amie Olga. Son album leur permet de se remémorer leurs différentes conquêtes masculines dans différents pays.

Ames sœurs. Marc et Clara sont patients de Maéja, une psychologue. Ils lui confient leur envie de se poser et d’arrêter d’enchaîner les coups d’un soir. Elle fait en sorte alors qu’ils se rencontrent.

- Avis de recherche. Une jeune fille livre son avis sur ses différentes expériences sexuelles à plusieurs.

Bout d’essai. Le lecteur suit les ébats d’un couple très chaud.

Ikna use habilement d’humour et de fantaisie dans son recueil de cinq histoires coquines. En plus de cela, il intercale de sublimes illustrations entre les différents récits.

  • Chaleurs estivales
  • Auteur: Ikna
  • Editeur: Tabou BD
  • Prix: 15€
  • Parution: 19 juin 2015

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