On n'a jamais pleinement conscience du caractère unique et précieux de chaque instant. La vie et le temps sont un fil tendu que l'on parcourt en retenant son souffle. On a peur de se laisser aller. On a peur de lâcher le plan. Plus on avance, plus on a peur... que le corps lâche ... que le coeur lâche... Plus on avance, plus on tient à ceux qu'on aime.
Je ne crois pas ceux qui disent qu'ils n'ont besoin de personne. Je ne les crois pas, mais c'est leur affaire.
Comme mon affaire est d'aimer ceux que j'aime et dont j'ai besoin.
Pourrais-je vivre seul et aliéné du monde? Un temps je l'ai cru. Désormais je me contente d'imaginer ce que j'ai vraiment. Tant que je sens le bonheur posé sur la paume de ma main, j'ai plaisir à le contempler.
C'est maintenant que cela se passe.
Demain n'a aucune importance.