Snow in paradise, premier film d’Andrew Hulme, monteur pour Anton Corbijn- cinéaste de l'américain ou du très beau un homme très recherché, sélectionné à Cannes en 2014 dans la section Un Certain Regard avait impressionné par son grand style, et sa capacité de maintenir le spectateur en haleine.
Sa sortie en DVD la semaine passée- le 8 juillet dernier chez Wild Side est l'occasion de revenir sur ce film sorti confidentiellement en salles en mars dernier.
Dans un style très soigné, léché , mais parfois un peu complaisant empruntant autant à Pusher qu'au cinéma de Jacques Audiard, le long métrage d'Hulme s’inscrit dans la mouvance des films de gangsters ancrés dans un réalisme social comme l'affectionne tant le cinéma britannique.
Snow in Paradise est une mise en cinéma de l’histoire vraie de Martin Askew, le scénariste qui a co-écrit le film avec Andrew Hulme, un homme converti à l’Islam et dont l’oncle est Lenny « The Guv’nor » McLean, un boxeur et gansgter londonien, auteur d'un un livre autobiographique qui est devenu un best-seller au Royaume-Uni.
Portrait ultra réaliste des bas fonds d'un Londres gangrené par la drogue, le racisme et la fracture sociale, Snow In Paradise dépasse sous-genre du film de banlieue et le film urbano-générationnel pour aller dans sa seconde partie, du coté du drame métaphysique et existentiel.
Le gros atout du film est surtout à chercher du coté de la performance épatante du pourtant inexpérimenté mais foutrement charismatique Frederick Schmidt ( vu dans les poings contre les murs, un film anglais récent encore plus réussi que celui ci) , véritable révélation du métrage et qui bouffe littéralement l'écran.
Malgré un scénario un peu hésitant, qui brasse un peu trop de thèmes et accuse quelques baisses de rythme, ce Snow in Paradise mérite vraiment le coup d'oeil.
SNOW IN PARADISE - Bande-annonce VO
About Schmidt » : rencontre avec l’acteur principal (30’)
Bande-annonce