Des chapiteaux, il y en avait plusieurs. Celui de la Guinguette Charbon, où se déroulaient le soir les concerts, et ceux qui étaient dans le Parc Roger Salengro.
C’est dans un de ceux-ci que j’ai passé la première soirée avec la Famille Morallès. On s’installe dans une sorte de confusion générale, les gradins se remplissant pendant que le patron du cirque reçoit des artistes venus présenter leurs numéros. Et puis tout est en place. Le patron, Gino, crie beaucoup, la sono est puissante, on me dira que c’est ça qui donne l’énergie du spectacle. Parce que, oui, il y a de l’énergie. Il faudrait énumérer tous les numéros, certains époustouflants, mais j’en ai retenu deux ou trois : le coup de fil de Marcello, les prestations étonnantes de Gaston et le final aux tissus.
Le lendemain, j’ai vu la Cie Kbestan et la Cie Solfasirc dans le spectacle intitulé « Filobal ». J’en ai apprécié l’idée d’une machine qui fabrique des pelotes de fils ou d’élastiques avec lesquelles vont jongler les trois artistes se partageant les rôles d’ouvriers et de contremaître. Deux hommes, une femme. Le rythme des balles évoque celui des mécanismes de la machine qui emplit l’espace. La dextérité, bien sûr, nous séduit mais aussi les relations, parfois espiègles, qui s’installent entre les trois jongleurs et acrobates et dont le spectacle s’achève avec deux petites chansons qui laissent dans nos têtes quelque chose d’agréable.