Lorsque Clem (ex-CKLM / Maniacx et Sweem) rencontre Flo (alias Pep's, auteur du tube Liberta) à une soirée, le duo se met naturellement à jouer de la musique ensemble. Les deux artistes ne le savent pas encore mais ce sont les premières notes du groupe français Grand Océan. Et pour cause, en 2014, les deux acolytes enregistrent dans les conditions du live, leur premier EP " USA ". Puis début 2015, le groupe repart en studio pour créer une autre version du titre USA. Pas de doute, même si les deux artistes proviennent d'univers artistiques différents, ils sont en symbiose. Le duo folk aux influences roots, teintées de touches reggae, porte une signature sur sa peau, celle qui invite au voyage...
De qui tenez-vous votre goût pour la musique ?
Clem : Mon père, auteur compositeur interprète, m'a emmené dans son univers. Puis il m'a transmis les outils pour que je crée le mien.
Comment vous êtes-vous rencontrés et pourquoi avoir décidé de travailler ensemble alors que vous êtes issus de 2 univers musicaux différents ?
C : Nous nous sommes rencontrés à une soirée, on a " jammé " et le feeling est tout de suite passé. Les différences font les grandes richesses, cela semblait évident de créer un groupe ensemble.
En parallèle du groupe, continuez-vous votre carrière solo ?
C : On continue à exister en tant qu'artiste, Pep's restera toujours Pep's et Sweem toujours Sweem. Mais la priorité est donnée à Grand Océan.
Que signifie le nom de votre groupe Grand Océan ?
C : L'envie de voyager, la prétention de voir les choses en grand et d'être unis par des symboles très purs. C'est aussi un clin d'œil à un titre de JohnButler "Ocean", et à mon amour personnel pour le Pacifique.
Que raconte votre EP "USA" ? Pourquoi avoir décidé de l'enregistrer dans les conditions du live ?
C: USA rappelle les doutes et fantasmes que l'on a en couple... les faiblesses de l'homme face à la femme.
L'enregistrement live était voulu pour tous les titres enregistrés au studio Ferber avec Jean Lamoot car on voulait encore parler de pureté et d'instantané... Cette envie de faire découvrir nos morceaux en live est pour nous une manière de parler plus franchement. C'est aussi notre manière à nous de faire de la musique, donc cela était évident qu'on enregistre de la sorte.
Pourquoi avoir décidé d'enregistrer une seconde version du titre USA et avoir travaillé avec Matthieu Tosi sur ce titre ?
C : C'est une chance que l'on a eue de rencontrer Mat. Son approche de la musique était complémentaire à la nôtre. Un titre plus hybride en est sorti, et nous en sommes tous très fiers. On continue de travailler ensemble sur d'autres titres.
De qui vous êtes-vous entouré pour tourner le clip "The Rivers" ? Et que signifient ces symboles sur les murs ?
C : The Rivers est un titre que l'on a tourné avec Julien Bossenie et Corentin Coëplet. Corentin a toujours suivi Pep's dans sa carrière et nous nous sommes rencontrés au début du projet Grand Océan, avec Julien. Ils sont devenus des amis et nous sommes très fiers du rendu de ces premiers travaux ensemble.
Le squat d'artiste "le wonder", dans lequel nous avons tourné, est un squat que j'ai eu la chance de découvrir suite à un intérêt personnel sur les squats d'artistes parisiens. Il était pour moi évident d'y revenir tourner des images. Et les symboles sur les murs nous ont séduits comme le travail d'Elliott Causse en général. Cela peut rappeler nos tatouages mais pour nous c'est surtout cette pièce mystique qui nous a séduits.
Parmi vos influences, vous citez Ben Harper, John Butler Trio, Jack Johnson... Une reprise d'un de ces artistes a-t-elle déjà été envisagée sur scène ?
C : Pas pour l'instant, mais on fait un clin d'œil à Damian Marley.
De nouvelles chansons sont-elles en cours d'écriture ?
C : Nous continuons de travailler avec Matthieu Tosi, plusieurs titres sont déjà prêts. On a hâte de les défendre sur scène.