Chronique : Nos futurs

Après le succès de ses derniers films Ma vie en l’air, Le premier jour du reste de ta vie et Un heureux événement, Remy Bezançon renoue avec ces thèmes favoris dans Nos Futurs, une nouvelle comédie dramatique sur fond d’amitié en salle aujourd’hui.

Deux amis d’enfance, qui s’étaient perdus de vue depuis le lycée, se retrouvent et partent en quête de leurs souvenirs… Que sont-ils devenus ? Leurs rêves se sont-ils réalisés ou se sont-ils perdus en désillusions et en regrets ? Ces questions, ils vont s’y confronter au cours d’un road-trip, à la recherche de leurs anciens potes de lycée avec lesquels ils veulent organiser une fête, une fête dans son jus, digne de l’époque de leurs 18 ans….

S’il avait déjà abordé des « histoires de potes », la famille et le couple dans ces derniers films, cette fois-ci le réalisateur a choisi de se concentrer sur une histoire d’amitié, interprétée avec justesse par Pio Marmaï et Pierre Rochefort.

Ce duo aux caractères opposés, l’un éternel adolescent, l’autre réservé, incapable d’exprimer ses émotions s’impose malgré tout autour d’une très grande sensibilité, entouré de seconds rôles hauts en couleurs avec Kyan Khojandi ou encore Camille Cottin.

Certes plus personnel dans son sujet, Nos Futurs en demeure très touchant avec son histoire douce amère, où s’entremêle  moments d’humour, délires régressifs, introspections et nostalgie, même si ce récit porté par ces « deux potes » suscitera peut être plus d’émotions à la gente masculine. Autre regret, l’absence des compositions de Sinclair sur la bande originale de ce nouveau long métrage.

Truffé de souvenirs, clins d’œil à ces précédentes réalisations, et seconde lecture liée au déroulement du scénario, Nos Futurs mérite certainement de s’y replonger pour en savourer pleinement toutes les subtilités.