On pouvait encore trouver des univers étranges, peuplés de personnages ou d’animaux qui vous restent en tête longtemps, dans les rues de Nevers.
Sur une place, dans une caravane, c’est tout un monde, des planètes qui tournent, animées par les pas de leurs habitants, bipèdes aux jambes en formes d’aiguilles entraînant la rotation de sphères où marchent d’autres bipèdes dont nous suivons les tribulations, les efforts pour atteindre d’autres sphères. La musique est jouée en direct par un manipulateur d’objets divers, comme ceux qui hantent nos demi-sommeils, quand les images s’incrustent sous nos paupières. Et puis les bulles nous sortent de cet univers dessiné en mouvement.
Le mouvement, c’est vous qui le donnez aux objets qui semblent vous attendre au coin d’une autre place. Une cage, un squelette d’oiseau poursuivant un policier, un pélican avalant une sirène, et d’autres créatures semblant sorties de l’écran d’un film d’animation pour trouver leur volume et rappeler des jouets d’antan, faits de métal et de mécanismes qui vous accompagnent comme des refrains. C’est la Foire aux articulés de L’Écarquillée.