ASIAN DUB FOUNDATION – More signal more noise (2015)

 

De qui parle-t-on ? :

Groupe Anglais, actif depuis 1993, composé de Steve Chandra Savale (Chandrasonic), Aniruddha Das (Dr Das), Aktar Ahmed, Ghetto Priest, Nathan « Flutebox » Lee et Rocky Singh.

De quoi parle-t-on ? :

Electro-rap hardcore parfois proche du punk-rock. Sur cet album, le groupe agrémente ces mélodies de quelques sonorités Reggae.

Rythme :

-   Je me suis endormi dans mon fauteuil

-   Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-   Mes pieds se mettent à bouger

-   Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-   Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

La musique des anglais est toujours aussi explosive. Il est difficile de ne pas se jeter dans la bataille à l’écoute de Zig zag nation, Flyover ou Fall of the house of cards.

Accessibilité :

-   Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-   Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-   Mélodie agréable mais sans aspérité

-   Les refrains entrent directement dans ma tête

-   Que des hits taillés pour les stades

Malgré une musicalité parfois très accrocheuse (sur Zig zag nation ou Fall of the house of cards par exemple), l’intensité, le rythme et le bruit présents tout au long de More signal more noise nécessitent plusieurs écoutes.

Audience :

-   Musique que madame me demande de réécouter

-   Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-   Madame s’en va quand je l’écoute

-   Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-   Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

A l’instar de MIA, pendant féminin de ce mélange anglo-asiatique, les anglais drainent un public nombreux mais non extensible à un auditoire plus « standard ».

Qualité audiophile :

-   J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-   Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-   S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Bien que très bruyant, ce style de musique urbaine est le mètre étalon pour la calibration des appareils audio portatifs.

Conclusion :

-   Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-   Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-   Je l’écoute facilement mais sans émotion

-   J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-   Il tourne en boucle sur ma platine

Plus de vingt de carrières, une dizaine d’album au compteur et un groupe toujours aussi explosif et vindicatif qui ne semble pas souffrir du temps qui passe. Bien sur, tout n’a pas toujours été tout rose pour nos anglais, entre un début lumineux avec deux albums fantastiques, Facts and fictions et RAFI, puis une banalisation de ce style et un parcours plus chaotique avec quelques opus décevants, il semble qu’à l’image de leurs propos les Asian dub foundation aient été en lutte permanente avec leur musique.  

Avec Zig zag nation More signal more noise démarre sous de très bons auspices. De l’explosivité, de la mélodie, quelques lignes de Reggae pour marquer un semblant d’évolution et un chant plus posé qui feront de ce titre l’un des meilleurs singles du groupe. La suite est à l’image de cette chanson, le combo alterne les ambiances incandescentes - The signal and the noise, Flyover ou Fall of the house of cards – avec quelques morceaux plus introspectifs – Radio bubblegum ou Stand up. Bien que l’album comporte quatre instrumentaux, les anglais déversent toujours leurs propos acerbes sur, pêle-mêle, les radios pour ados attardés, Bashar el-Assad (en arabe pour mieux faire passer le message) ou une nation qui s’enlise.

Le collectif engagé londonien, après quelques années d’errements, marque à nouveau son territoire. More signal more noise sent le soufre et nous ramène à l’époque de l’immense RAFI où Asian dub foundation marquait les esprits avec le plus puissant et le plus provoquant de ses morceaux, Free Satpal Ram.