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Hans hartung

Publié le 28 juillet 2015 par Aelezig

hans hartung

Hans Hartung, né le 21 septembre 1904 à Leipzig et mort le 7 décembre 1989 à Antibes, est un peintre français d'origine allemande, l'un des plus grands représentants de l'art abstrait et le père du tachisme.

Son grand-père maternel et son père, musicien amateur et peintre autodidacte, sont médecins. De 1912 à 1914, sa famille s'installe à Bâle (Suisse). L'astronomie et la photographie l'émerveillent : il construit son propre télescope grâce auquel il observe des « fragments du réel » dont l'apparence abstraite anticipe sur ses futures œuvres. Il se passionne aussi pour la peinture. Copiant librement certaines œuvres, il en simplifie la composition pour n'en retenir que les masses colorées. Dès 1922, il atteint l'abstraction dans une série d'aquarelles où apparaissent déjà les tracés noirs et les taches colorées et, en 1923-1924, avec des fusains et des sanguines.

En 1924 et 1925, Hartung poursuit des études de lettres classiques, de philosophie et d'histoire de l'art à Leipzig. Il assiste à une conférence de Kandinsky, s'inscrit en 1925 et 1926 à l'Académie des Beaux-Arts de Dresde où, à l'occasion de l'Exposition internationale, il découvre le parcours de la peinture française, de l'impressionnisme au cubisme. Durant l'été, il parcourt l'Italie à bicyclette puis arrive à Paris, où il vit jusqu'en 1931. Il rencontre Anna-Eva Bergman, jeune peintre norvégienne qu'il épouse en septembre 1929. En 1931, il expose pour la première fois, à Dresde, et avec Anna-Eva Bergman l'année suivante, à Oslo, travaillant un moment dans une île du sud de la Norvège.

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Après la mort de son père et face à la montée du nazisme, Hartung quitte l'Allemagne pour les Baléares, confiant au passage à Paris quelques toiles à la galerie Jeanne Bucher ; il construit une petite maison sur la côte nord de Minorque. Sans argent, il regagne Paris en 1934, où il s'installe définitivement. Entre 1934 et 1938, il peint la série de ses « taches d'encre ». Ses premières œuvres consistent en des tourbillons d'encre noire tracés les yeux fermés, destinés à apaiser son angoisse. Car l'abstraction de sa peinture vient chez lui d'une nécessité intérieure et non d'une recherche théorique ou d'une imitation des tendances historiques de la peinture

Face à de grandes difficultés matérielles, la maladie de sa femme, leur divorce, le retrait de son passeport par l'ambassade d'Allemagne, Hartung travaille dans l'atelier du sculpteur Julio González. En 1939, il s'inscrit épouse Roberta González, sa fille. En septembre 1939, la France est décidée à arrêter et enfermer un certain nombre de ressortissants allemands présents sur le territoire national. Malgré son opposition au régime, Hans Hartung fait partie de ceux qui sont arrêtés. Libéré le 26 décembre, il s'engage dans la Légion étrangère pour la durée de la guerre sous le nom de Jean Gauthier et est envoyé en Afrique du Nord. Présentant peu de goût pour la chose militaire, il est désigné, avec un autre camarade, pour repeindre l'intérieur du réfectoire du quartier militaire de Sidi Bel Abbès. Après la signature de l'armistice, il est démobilisé, quittant l'armée le 8 septembre 1940.

Il se réfugie alors avec la famille González dans le Lot. Après la mort de Julio González en 1942 et l'occupation de l'ensemble de la France, Hartung passe en 1943 en Espagne. Incarcéré, puis placé dans le camp de concentration de Miranda del Ebro durant sept mois, il rejoint l'Afrique du Nord et s'engage à nouveau dans la Légion, sous le nom de Pierre Berton cette fois-ci. Affecté au Régiment de marche de la Légion étrangère comme brancardier, blessé durant l'attaque de Belfort en novembre 1944, il est amputé de la jambe droite à Dijon. De retour à Paris en 1945, où il est aidé par Calder, il est naturalisé français en 1946, décoré de la croix de guerre 1939-1945, de la médaille militaire et de la Légion d'honneur.

Dans les années suivantes, Hartung participe à plusieurs expositions et il est remarqué par les critiques. À partir de 1949, il réalise plusieurs expositions personnelles ou collectives. Il est alors reconnu comme l'un des chefs de file de l'art informel et un des précurseurs de l’Action Painting. Une rétrospective de son œuvre est présentée dès 1952 au musée de Bâle où il retrouve Anna-Eva Bergman. En 1953, Hans Hartung s'installe à nouveau avec Anna-Eva Bergman, revenue de Norvège, et divorce d'avec Roberta Gonzalez. Il commence à exposer à la Galerie de France et est élu en 1956 membre de l'Académie des arts de Berlin. En 1957, Hartung se remarie avec Anna-Eva Bergman. Multipliant les expositions, il reçoit en 1960 le grand Prix international de peinture de la Biennale de Venise. À partir de 1961, le procédé du grattage est à l'origine d'un renouvellement de sa peinture. Il s'invente également de nombreux outils, larges brosses, pistolets et aérographes, balais de genêts, sulfateuses, tuyaux d'arrosage, rouleaux de typographes ... et recourt à des matériaux nouveaux (peinture vinylique et acrylique qui sèche rapidement).

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En 1968, Hartung fait construire près d'Antibes une maison et des ateliers dont il conçoit les plans et où il séjourne en permanence à partir de 1972.

Hartung est élu en 1977 à l'Académie des beaux-arts de l'Institut de France. En 1984, Hartung reçoit la croix de grand officier de l'Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne.

Dans les dernières années de sa vie, Hartung va peindre au pistolet à peinture, ce qui lui permit de faire plus trois cents toiles l'année de sa mort, en 1989.

Anna-Eva Bergman meurt le 24 juillet 1987, Hans Hartung, épuisé, malade, diminué par l'âge et l'infirmité, s'éteint le 7 décembre 1989 à Antibes. Selon sa volonté, ses cendres sont dispersées dans la Méditerranée.

D'après Wikipédia


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