Adrian Younge presents « Twelve Reasons to Die II » starring Ghostface Killah @@@½

- Hip-Hop/Rap

Adrian Younge presents « Twelve Reasons to Die II » starring Ghostface Killah @@@½

Sagittarius Laisser un commentaire

Tony Starks a rempilé cet été pour une suite du désormais culte Twelve Reasons to Die (premier du nom), avec de nouveau à la réalisation de la bande-son le très classieux Adrian Younge. Où il faudra essayer d’annuler le sort maudit réservé à de nombreuses suites…

Qu’on ne s’y trompe pas, Twelve Reasons to Die II reprend là où le premier épisode nous avait laissé. Le scénario est simple : le clan De Lucas veut sa revanche sur Ghostface Killah, alors que celui-ci prend du pouvoir. Evidemment les rappels des scènes du premier épisode sont incluse dans la narration de RZA (utile pour meubler avec des interludes) et dans les lyrics de Ghostface pour restituer le contexte, une redite qui entame pas mal la durée très (trop?) courte de l’album qui nécessite alors une rallonge avec les versions instrumentales des morceaux.

Musicalement parlant, cette suite qui aurait pu s’intituler « l’esprit  de vengeance » est du même acabit que le premier, en plus homogène je dirai. Adrian Younge ne change rien de ses compositions « vintage aspect vieux bois » (expression que je reprends de la chronique de In Another World de Bilal sorti quasi au même moment), avec ces orgues, pianos, batteries et ambiance vieux film latin. Les quelques surprises proviennent du casting, car si la tête d’affiche Tony Starks est moins présent, on retrouve son fidèle acolyte Raekwon sur cinq (!) morceaux, Rae dont on devine le rôle par coeur donc demi-surprise en réalité. Ensuite il y a aussi Scarub (Souls of Mischief), le chanteur Bilal, le prodige Vince Staples ou encore Chino XL et Lyrics Born sur « Death’s Invitation« .

Comparé aux deux derniers projets de Ghostface Killah, les très bons 36 Seasons et Soul Sour, et au premier Twelve Reasons to Die, cette suite qui ressemble à un long épilogue et n’est clairement pas indispensable. À moins bien sûr de vouloir absolument savoir à tout prix ce qu’il se passe ‘dans le deux’.