En revenant sur les événements qui donneront naissance au fameux Troisième Testament, ce quatrième tome propose la conclusion de ce préquel à l’œuvre originelle imaginée par Xavier Dorison et Alex Alice.
Le premier Livre relatait la rencontre improbable entre deux êtres diamétralement opposés : Julius Publius Vendex, Général sanguinaire et ambitieux de l’Empire romain, et un prisonnier juif prêchant le pardon et la non-violence, appelé à devenir le nouveau Messie. Le diptyque suivant narrait la quête initiatique du soi-disant Messie et de ses disciples vers l’Orient, à la recherche de la parole divine. Cette conclusion relate d’une part le périple de Julius de Samarie, qui poursuit la quête du Sar Ha Sarim, mais également la montée en puissance de ce dernier, qui a renoncé à sa foi pour combattre l’armée romaine à la tête d’un peuple uni.
Si cette saga mêle habilement ésotérisme, aventure, histoire, fantastique et péplum, c’est néanmoins l’évolution psychologique des protagonistes qui est à nouveau au cœur même du récit. Il y a d’une part la prise de conscience progressive de ce romain qui épouse lentement la cause d’un peuple qu’il contribua pourtant à oppresser et qui va tout faire pour ramener le fameux rouleau contenant la parole de Dieu à son ancien maître. Puis, il y a ce soi-disant messie, qui s’engage également dans une voie totalement opposée à sa nature profonde en prenant les armes et en menant ses troupes contre l’envahisseur romain. Arrivé à la fin de cet album, le lecteur sait surtout comment Julius entra en possession du Troisième Testament et ce qu’il en fit… ce qui était finalement le but de cette très bonne saga.
Il faut également à nouveau souligner l’excellent travail de Thimothée Montaigne, qui continue de restituer avec brio les décors et l’atmosphère de l’époque, tout en livrant quelques scènes de combat impressionnantes.