Hocico – « Episodio » (Aqui y ahora en el silencio, 2000) A l’époque la pochette m’avait intriguée, ça me rappelait un des histoires dans l’histoire de « Darkside, les contes de la nuit noire » avec un chat noir qui s’enfonçait dans le gosier d’un tueur à gages… de la techno gothique ou de l’indus metal ? En tous cas un petit instru glacial pour bien démarrer ce mois caniculaire.
Je vous l’avais promis, retour aux sources de ces groupes qui nous ont fait connaître le métal « branché » (pas l’underground, hein ça fera l’objet d’une autre playlist, là je parle de la grosse vague nu metal qui nous a submergé dans les années 90) Ca sonne comme « le tube des hits du top », mais on ne se refait pas hein !
Korn – « Blind » (Korn, 1994) Aux sources de la vague néo-métal, une tuerie malsaine avec un chant déchiré et des guitares accordées ‘achtement basses, le tout mixé par Môssieu Ross Robinson, excusez du peu. Du bon, comme ces « Ball Tongue », « Predictable » ou le terrifiant « Daddy », et de la basse, de la basse, de la basse.
Limp Bizkit – « Pollution » (Three Dollar Bill, Y’all $, 1997) la deuxième tête du trio du mouvement grandissant. Un ton résolument plus hip-hop avec un voix pleurnichante qui peu, à la longue, énerver. On notera le duo Fred Durst / Jonathan Davis sur « All in the family » (Korn, Follow the leader, 1998, lui-même « parodié » par Napalm Death avec son Leaders Not Followers en 1999). des faux frères ennemis donc. Là aussi, c’est Mr Robinson aux manettes.
Deftones – « 7 Words » (Adrenaline, 1995) Oui, Deftones, au début, ça sonnait un peu comme les autres, mais déjà avec le sens de l’évasion (bon, là, c’est pas évident, c’est un des gros morceaux énervés de l’album « poire à lavement ») Un album produit par Terry Date, qui a travaillé aussi bien avec Pantera que Soundgarden, quand même – avec des titres inoubliables, comme « Engine #9″, « Bored », « One Weak » et sa basse vrombissante… Bref je pourrais passer tout l’album à la moulinette…
Fear Factory – « Replica » (Demanufacture, 1995) On s’éloigne un peu du néo car FF vise plutôt dans l’indus depuis Soul of a new machine (1992) et ça ne risque pas de changer. Ayant eu des hauts (Demanufacture, Obsolete, Mechanize…) et des bas (Digimortal), ils posent les jalons d’un métal froid où l’homme n’est qu’un pion. Burton C. Bell n’est jamais aussi bon que quand il gueule « There is no LOOOOOOOOVE ! ». C’est Colin Richardson aux manettes, un monsieur touche à tout (de Rodrego y Gabriela à Slipknot, de Anathema à Cradle Of Filth… Mais une préférence pour le métal qui tâche apparemment). Perso je ne suis pas fan de ses productions.
Coal Chamber – « Big Truck » (Coal Chamber, 1997) A l’époque, guère impressionné par la dégaine du groupe qui se la jouait plus visuelle que ses comparses néo, ni par le son un peu éteint de ce premier album, je lui avais préféré les seconde et troisième galettes, Chamber Music (quoi qu’au final, à part « Tragedy » et « El Cu Cuy », hein…) et Dark Days (« Something Told Me », « Rowboat », reprise de Flood, pas celle reprise par Johnny Cash et Beck). Coal Chamber, c’est du néo minimaliste, tant dans les textes que dans les accords. Basique. Tiens, d’ailleurs ils ont sorti un nouvel album ! A noter aussi les méfaits du chanteur Dez Fafara avec son autre groupe de groove métal, le terrible Devildriver.
Static-X – « Push It » (Wisconsin Death Trip, 1999) On s’avance là aussi dans du métal indus, mais on ne va pas pinailler. On regrettera le départ précipité de Wayne Static le 01/11/14, décédé suite à un mélange explosif alcool / médicaments. Static-X s’était fait un nom par le charisme de feu Wayne Static et ses cheveux dressés, mais aussi le jeu de basse de Tony Campos. Musicalement c’était trois accords, et quelques soli sur les derniers albums. Un métal instinctif diraient certains. Histoire de se faire mousser.