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La sélection de la samaine : Roi Ours, Double Je, Sangsues, Gotham Central, Baymax, Katsuraakira, Sketchbooks Rossi Bertail De Felici, Mimo et les dinos des Antipodes, La cité de l’automobile, Rental Hearts et Igniominia

Par Casedepart @_NicolasAlbert

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Roi Ours – de Mobidic (Delcourt)

Pour ce premier week-end du mois d’août, Case Départ vous propose une petite sélection. Les vacances, c’est aussi l’occasion de rattraper notre retard sur un nombre important de sorties et notamment des mangas. En vous ouvrant sa bibliothèque, le blog met en lumière de très bonnes bandes dessinées. Nous passons au crible, les albums suivants : Roi Ours : une fable de Mobidic où les animaux et les croyances animistes tiennent une place centrale, le troisième volume de l’excellente série Double Je, le premier volet de la série Sangsues éditée par Sakka, l’ultime album de Gotham Central qui met en lumière les inspecteurs de la cité de Batman, le dernier tome de Baymax : l’adaptation en manga des Nouveaux Héros le film Disney, Katsuraakira : deux histoires signées par deux maîtres mangakas Katsura et Toriyama, trois nouveaux Sketchbooks Comix Buro : Christian Rossi, Dominique Bertail et Lorenzo De Felici, Mimo et les dinos des Antipodes de Mazan et Dethan, un ouvrage sur la collection Schlumpf : La cité de l’automobile, le premier volume de Rental Hearts et Ignominia : un album pour adulte de Juan José RYP. Bonnes lectures.

 Roi Ours

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Xipil doit être donné en offrande à la déesse Caïman. Roi Ours décide de la délivrer de cette tache ingrate en l’épousant. Très beau conte dans un univers animalier impressionnant, Roi Ours est un album de Mobidic et publié par Delcourt.
Résumé de l’éditeur :
Xipil est une jeune fille de chef promise au sacrifice par son propre père au dieu Caïman. Mais Roi Ours ne voit pas les choses de la même manière, libère la jeune fille et l’emmène avec lui. En agissant ainsi, Roi Ours « vole » son offrande au reptile. C’est à lui que la vie de Xipil revient de droit. Trouver un arrangement sera difficile et Caïman compte bien en tirer le maximum de profit.

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Le récit à la fois sensible et fort de Mobidic est construit comme une très belle fable où se croise des êtres humains et des animaux. Fondée sur plusieurs légendes indiennes, pré-colombiennes, animistes et païennes, l’auteure franco-mexicaine livre un premier album abouti, intrigant et captivant. Première histoire et première réussite ! Cette quête initiatique forte et intelligente repose sur un schéma narratif très maîtrisé où Xipil tient une place de choix. Cette indienne va grandir plus vite que ne le voudrait son âge. Sacrifiée par son peuple, cette adolescente est mise à mal dès les premières pages de l’album. Interrogations, changements d’attitude et moments contemplatifs sont parsemés tout au long du récit. Originale, l’histoire fait naviguer le lecteur dans des recoins qu’il ne soupçonnerait pas, grâce à des rebondissements bienvenus.

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Mobidic imagine un formidable univers animalier où ces êtres sont beaucoup plus complexes que ne laisserait présager leur apparence. Cruels parfois bienveillants, ces animaux sont originaux (Roi Ours, Caïman, Mère des Singes…). Vengeance et trahison sont au cœur des relations entre les personnages. Fantastique et onirisme sont portés par une partie graphique extrêmement bien réussie. Le trait semi-réaliste de Mobidic est à la fois sensuel et tout en délicatesse. Les animaux imposants sont croqués de manière formidable. Les couleurs, le découpage, la mise en scène et les décors sont soignés et très maîtrisés.

Roi ours : un petit bijou graphique et narratif. Un beau premier album. A lire absolument !

  • Ours Ours
  • Auteure: Mobidic
  • Editeur: Delcourt
  • Prix: 16.95€
  • Parution: 13 mai 2015

Double Je

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La formidable série Double je est de retour avec son troisième volume, signé Reiko Momochi. Edité par Akata, ce manga est un mélange subtil d’un polar et d’un drame psychologique de haute-volée. Nous n’avions pas lu une si bonne série manga depuis longtemps !

Résumé de l’éditeur :
Nobara – se faisant toujours passer pour Kotori – a de plus en plus de doutes sur l’identité de Murase, le petit copain de son amie… Et si ce dernier était en réalité Gôtôda, le meurtrier de sa sœur, qui aurait eu recours à une opération de chirurgie esthétique ? Rien n’est encore sûr, mais la jeune fille décide d’enquêter. Mais est-elle vraiment prête à découvrir le vérité ?

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Inochi©Reiko Momochi / Kodansha Ltd

Prévue en cinq tomes, Double je est un manga original comme on en lit peu. D’ailleurs ce troisième volume est sans aucun doute le meilleur de la série. Il faut souligner que Reiko Momochi multiplie les rebondissements et les surprises pour tenir en haleine son lectorat. Lorsque l’on pense que l’on approche de la fin, un nouvel élément vient casser la machine et envoie l’intrigue dans un recoin pas encore exploré.

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Inochi©Reiko Momochi / Kodansha Ltd

Pour ce volet, Nobara est toujours aussi troublée psychologiquement par le fait d’être dans le peau de Kotori, sa sœur décédée mais surtout par l’acquittement de Gôtôda, le meurtrier présumé de la défunte. Déclaré non-coupable à la fin du procès, il a depuis mystérieusement disparu. De son côté Yûwa, qui est le seul à connaître le secret de la jeune fille, essaie tant bien que mal de canaliser l’énergie et l’enquête de son amie. En effet, elle est persuadé que Murase, la petit ami de Himéno, sa meilleure amie est Gôtoda. Ce dernier aurait fait une chirurgie esthétique afin de se cacher. Après l’avoir travaillé au corps, il avoue avoir tué sa sœur…
L’auteure de Daisy lycéennes à Fukushima montre tout son talent de conteuse et d’écrivaine de polar, tant son scénario est intense et fort. Son trait simple et lisible est d’une redoutable efficacité. Double je : A découvrir absolument !

  • Double Je, volume 3/5
  • Auteure: Reiko Momochi
  • Editeur: Akata
  • Prix: 6.95€
  • Parution: 02 juillet 2015

Sangsues

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Des personnes mortes s’invitent chez les gens lorsqu’elles ne sont pas là. Sakura découvre qu’elle n’est pas la seule dans ce cas. Autour d’elle, il y a de nombreuses Sangsues, tel le titre de cet excellent manga, signé Daisuke Imai et publié par Casterman.

Résumé de l’éditeur :
Yoko, une fille à première vue ordinaire, s’est évaporée. Nous ne la voyons pas, mais elle est là, juste sous nos yeux : Yoko vit chez nous pendant notre absence, allant d’un appartement à un autre selon ses besoins et ses envies. Yoko est une sangsue : elle a cessé d’exister aux yeux de  la société et vit désormais, invisible, dans ses replis, dans l’angle mort de nos consciences. Elle se croit seule dans son cas, elle va découvrir toute une société parallèle, un amas d’électrons libres qui coexistent sans que nous les voyions alors que la violence y est omniprésente. Car les sangsues se disputent nos domiciles, qu’elles appellent des nids, s’affrontent dans de sanglantes guerres de territoire et se livrent à des vendettas qui tournent volontiers au massacre.

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Voilà un manga intelligent, intéressant, surprenant et emplit de suspens ! Il faut souligner que le récit de Daisuke Imai est fondé sur un univers fantastique avec beaucoup de tension. A l’époque actuel, certaines personnes décédées sont proches de nous, tellement proches qu’elles squattent nos appartements et nos maisons. Alors que les propriétaires sont partis, elles se glissent dans leurs draps, prennent des douches dans leur salle de bain, utilisent leurs vêtements, mangent et regardent leur télévision. Parmi ces âmes, il y a Sakura qui s’est installée chez un étudiant et peut parfois squatter les appartements voisins. Etant morte, personne ne peut la voir. Elle continue sa vie d’avant sa mort (elle décéda dans l’incendie d’un car) sauf qu’elle est libre de ses mouvements et peut aller où elle veut. Cette existence est bouleversée lorsqu’elle découvre qu’elle n’est pas seule dans son cas. Tsukinuma, un ancien camarade de classe qui s’est suicidé en classe de troisième, la croise et lui fait comprendre qu’elle est une Sangsue et qu’il en existe beaucoup.

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L’atmosphère de tension de ce seinen monte petit à petit au fil des pages, passant de l’insouciance de la jeune fille à son angoisse. De plus, ce premier volume laisse le lecteur sur une série de questions : Pourquoi les sangsues sont-elles encore sur Terre ? Sont-elles nombreuses ? Pourquoi empruntent-elles les logements occupés ? Qui sont ces SDF d’un nouveau monde ? Le manga est porté par la psychologie des personnages et notamment par celle de Sakura : adolescente décédée, ingénue et insouciante, dans sa nouvelle vie est faite de légèreté et dont la personnalité va évoluer vers un destin plus sombre.

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Le dessin de Daisuke Imai est d’une grande force graphique. L’auteur japonais est un jeune talent en devenir, tel Atsuchi Kaneko (Wet Moon, Casterman) et qui commence à être reconnu dans son pays. Il faut dire que sont trait est d’une grande élégance et qu’il dompte facilement les effets d’ombre et de lumière. Les grands aplats noirs tranchent avec les blancs éclatants. Efficace tant pour le scénario que pour le dessin !

  • Sangsues, volume 1/5
  • Auteur: Daisuke Imai
  • Editeur: Casterman, collection Sakka
  • Prix: 7.95€
  • Parution: 13 mai 2015

Gotham Central

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Nommé dans la catégorie Polar du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême 2015, Gotham Central est une série en quatre volumes signée Ed Brubaker et Greg Rucka. Pour cet ultime volet comme pour les précédents, le recueil d’histoires se concentre sur les hommes et les femmes du Commissariat de la ville où Batman est le super-héros. Enquêtes, bavures, tensions entre ces enquêteurs mis à mal dans la cité du crime.
Résumé de l’éditeur :
L’expert scientifique Jim Corrigan est connu autant pour ses conquêtes féminines que pour sa roublardise à revendre ou dissimuler les preuves des scènes de crime qu’il « nettoie ». Il est désormais dans le collimateur des inspecteurs Allen et Montoya, et cette nouvelle affaire risque bien de clore dans le sang l’un des chapitres les plus sombres de l’unité des Crimes majeurs de Gotham. Contient : Gotham Central vol.4: corrigan (#32-40) + Detective Comics #770-772, 784

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Gotham Central a pour particularité de présenter des histoires sans Batman (on le voit très peu sauf ici sur la couverture, il n’intervient pas directement dans les affaires en cours). Cette magnifique série est sans nul doute la meilleure sans le Chevalier Noir. A travers les 352 pages de l’ouvrage, les scénaristes Ed Brubaker et Greg Rucka dévoilent des enquêtes qui ont pour lieu commun le Commissariat de Gotham City. Les histoires sont construites comme des polars très sombres mais d’une très grande efficacité narrative. C’est fort, c’est puissant et très sombre. Il faut souligner qu’elles sont mises en lumière grâce à des hommes et des femmes inspecteurs ou commissaires à la psychologie complexe, très écrits et donc bien campés. Même s’ils ont des failles (et c’est ce qui en fait aussi leur charme), ils sont très humains et le lecteur s’attache forcément à eux. On doute et on est angoissé en même temps qu’eux. Leurs vies sont extrêmement réalistes, vivantes, humaines et c’est pour cela que ça plaît.
Tous les ingrédients sont réunis pour passer un agréable moment de lecture : corruption, policiers ripoux et violents, combats, explosions, armes à feu, courses-poursuites ou interrogatoires musclés.

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– Dans cet ultime volume, Loi naturelle, une jeune SDF surprend deux policiers qui maltraitent La Détente, un homme trouble. Mordue par un rat, elle doit quitter sa cachette mais est rattrapée par l’un des flics qui la tue en la cognant. La force du récit réside dans l’intrigue mais surtout dans la narration essentiellement faite par une voix-off sobre mais glaçante. Ajouté à cela, un pointe de fantastique et le lecteur est emporté.

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– Mort à Robin. La ville s’agite. Robin serait mort. Les inspecteurs accourent et découvrent le corps de l’ami de Batman baignant dans une marre de sang. Prise d’indices sur place, rapport d’autopsie à la morgue, enquête à Arkahm, l’asile où sont enfermés les criminels les plus fous de la ville ou volonté de vengeance de Batman, cette histoire d’une soixantaine de pages sur 4 chapitres est fort. C’est troublant et d’une grande puissance narrative.

– Corrigan II. James Corrigan est technicien-chef du service des Scènes de Crimes, en poste au District Ouest. Ce policier n’est pourtant pas un modèle : ripoux, il règne sur son petit domaine et gouverne une bande d’agents corrompus. Pour essayer de contrer ses mauvaises manières, l’Inspection des Services a dépêché Manny Esperanza. C’est la suite de l’histoire dévoilée dans le précédent opus. Là encore, le lecteur suit la policière, entre hésitation, bâtons dans les roues, angoisse et des policiers qui se couvrent les uns les autres. C’est le cœur de cet album ! Tensions garanties !

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Gotham Central est une pépite que tout amateur de l’univers Batman doit posséder dans sa bibliothèque. C’est dérangeant, fort, très bien écrit et rythmé. Dans la plus pure tradition des comics polars des années 50/60.

  • Gotham Central, volume 4/4
  • Scénaristes : Ed Brubaker et Greg Rucka
  • Dessinateurs : Collectif
  • Editeur: Urban Comics, collection DC classiques
  • Prix: 22.50€
  • Sortie: 10 juillet 2015

Baymax

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Les éditions Pika dévoilent le dernier volume de Baymax, l’adaptation manga du film d’animation Disney, Les nouveaux héros, signé Haruki Ueno.
Pour vous rafraîchir la mémoire, vous pouvez relire la chronique Case Départ du volume 1 de Baymax, en cliquant ici.
Résumé de l’éditeur :
Depuis la disparition de son frère Tadashi, Hiro est rongé par la colère. Entouré de sa nouvelle équipe de Super-héros, il se lance à la poursuite du mystérieux Yôkai. Et lorsqu’ils le retrouvent, c’est l’affrontement ! Mais coup après coup, Hiro se laisse emporter par son désir de vengeance…. Baymax parviendra-t-il à rappeler à Hiro les valeurs que défendait Tadashi ?

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Prépublié au Japon dans la revue Magazine Special des éditions Kôdansha entre décembre 2014 et mars 2015, Baymax raconte la genèse du film Disney, Les nouveaux héros. Le manga assez fidèle au film d’animation permet de comprendre les motivations de Hiro pour devenir un super-héros avec les anciens amis de son frère Tadashi. Il faut souligner que Haruki Ueno met en scène un jeune garçon hyper-brillant, doué pour les inventions, précoce et qui entra à l’âge de 14 ans à l’université. Solitaire, son envie était de ressembler à son frère, lui aussi inventeur de génie.

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Dans le premier volume, Tadashi a disparu dans sa propre invention. Triste mais déterminé son petit frère décide de le retrouver avec l’aide de sa nouvelle bande d’amis (Gogo, Fred, Wasabi et Honey Lemon) et de Baymax, le robot assistant de santé personnel créé par son aîné. Pour l’ultime volet de cette belle saga de science-fiction (chapitres 5-6-7 et le chapitre final), les six héros sont toujours en prise avec le Professeur Callaghan, qui fut celui de Tadashi, transformé en méchant avide de vengeance et de pouvoir. L’homme a pris le contrôle de l’électricité de San Fransokyo, la mégalopole futuriste.

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Entre les combats avec des armures spéciales, vengeance, souvenirs et pensées de son frère, ce n’est pas toujours simple pour Hiro de se contrôler et de prendre du recul. Tous les ingrédients sont réunis pour que le jeune public et les adolescents soient captivés par Baymax, un récit hyper rythmé. Les personnages sont attachants et l’intrigue plutôt bien menée même si elle semble classique. Les planches sont soignées et très travaillés, les mouvements des personnages assez réalistes. Un bon cru !

  • Baymax, volume 2/2
  • Auteur: Haruki Ueno
  • Editeur: Pika
  • Prix: 7.20€
  • Parution: 1er juillet 2015

Katsuraakira

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Après Jaco the galactic patrolman, les éditions Glénat proposent Katsuraakira, un recueil de deux histoires signées par deux grands noms de la culture manga : Akira Toriyama (Dragon Ball, Dr Slump…) et Masakazu Katsura (Video Girl Ai, Zetman). Plutôt réussi !
Résumé de l’éditeur :
Ces histoires courtes ont été prépubliées dans les magazines Young Jump et Jump Square (seinen) des éditions Shueisha en 2014. Les deux auteurs, plus connus pour leur travail dans le shônen manga, s’essayent au seinen avec des récits étonnants et vifs autour de deux histoires : Sachie-chan Guu (histoire d’une aventurière parcourant la galaxie) et Jiya (membre de la Galactic Patrol). Le volume est agrémenté pour le plus grand plaisir des fans d’un cahier de fin aussi exceptionnel que rare au Japon, où l’on trouvera des illustrations inédites d’Akira Toriyama, des croquis de personnages d’Akira Toriyama, des croquis de personnages de Masakazu Katsura ainsi que les secrets de fabrication des deux auteurs.

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Trop forte Sachié. Une jeune lycée très belle mais parfois un peu gauche, descendante d’une famille de ninjas, est missionné par un groupe d’aliens pacifistes pour chasser des indésirables. Dans sa tache, elle est aidée par Zarido, un jeune garçon sûr de lui…
Cette histoire décalée joue sur un humour sexy (par son héroïne) proche de celui de Dr Slump, son côté naïf et maladroit et des situations cocasses. Farfelu, le récit d’Akira Toriyama d’une cinquantaine de pages est porté par le dessin efficace de Masakazu Katsura, lisible mais peu convaincant (au contraire de celui de la seconde histoire).

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- Jiya. Un patrouilleur galactique arrive sur Terre pour retrouver son collègue Stess. Ce dernier a rendu un rapport très différent que ce qu’il constate. En effet depuis quelques années, Vampa et ses puces géantes menacent les habitants. L’horrible vampire cherche de jeunes filles pour leur sucer le sang. Jiya croise la route de Kaédé, une jeune lycéenne de bonne famille, trop sûr d’elle, superficielle, arrogante et hautaine. Elle est accompagnée de Jumonji qu’elle humilie en se servant de lui comme d’un domestique. Ayant peur des attaques du vampire, elle essaie de se cacher. Pour lutter contre ces envahisseurs, le patrouilleur se glisse dans la peau du jeune garçon…
Histoire complètement différente de la première, plus sombre plus seinen. Même si l’humour est présent (la prétention de Kaédé, la maladresse amoureuse de Jumonji, son corps meurtri, sa méconnaissance du sexe féminin…), les thématiques sont assez forte dans le manga. La partie graphique est très réussie pour cette histoire, plus précise et plus aboutie.

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A la fin du manga, des recherches graphiques du maître Toriyama permettent de comprendre comment Katsura s’est attelé à la tache. L’interview croisée qui suit est moins pertinente et ne nous apprend pas grand-chose.

  • Katsuraakira
  • Scénariste : Akira Toriyama
  • Dessinateur : Masakazu Katsura
  • Editeur: Glénat Manga
  • Prix: 10.75€
  • Sortie: 15 juillet 2015

Sketchbooks Rossi, Bertail et De Felici

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Les éditions Comix Buro dévoilent une nouvelles séries de Sketchbook : Christian Rossi, Dominique Bertail et Lorenzo De Felici. Plongée dans l’univers graphiques de ces trois dessinateurs avec des croquis, illustrations de leurs séries ou dessins inédits. De nouveau, l’éditeur (qui dirige aussi la belle collection Les univers de Stefan Wul, chez Ankama) propose des ouvrages de qualité, originaux, de bonne facture et soignés. De format 18×22 cm et de 48 pages, ces Sketchbooks invitent le lecteur à découvrir ces très beaux carnets.

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- Sketchbook Rossi.
Christian Rossi est un dessinateur reconnu dans le monde de la bande dessinée. Il a fait ses débuts en 1979 et a travaillé avec de nombreux scénaristes sur de très bonnes séries : avec Serge Le Tendre (Tirésias ou La gloire d’Héra), avec le grand Jean Giraud (Jim Cutlass), avec Pierre Makyo (Le cycle des deux horizons) ou Fabien Nury et Xavier Dorison (WEST). Son trait élégant et d’une belle sensualité est ici mis en lumière par des illustrations sur les arts premiers, sur la plongée sous-marine (album Glénat), des dessins pendant le repérage au Sénégal pour la série Les Errances de Julius Antoine (Serge Le Tendre), des nombreux portraits, un dessin de son fils Quentin, des chats et des chiens, des recherches autour de Thunda et Conan d’après Frazetta, de Stout de l’Agence Pinkerton ou Jim Cutlass…

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- Sketchbook Bertail.
Dominique Bertail a travaillé avec Thierry Smolderen (L’enfer des Pelgram, Delcourt ou Ghost Money, Dargaud), avec Matz (Shandy, un anglais dans l’Empire, Delcourt) ou encore Jean-David Morvan (Omaha Beach, 6 juin 1944, Dupuis, Agence Magnum). L’album s’ouvre sur six pages d’illustrations sur la mode et notamment pour les costumes de Shandy mais aussi des dédicaces concernant cette série, des portraits d’auteurs de Fluide Glacial (Edika, Jean Solé, Ferri, Julien et Mo/CDM…) ainsi que ceux de l’Atelier Manjari (Vivès, Balak, Sanlaville), des dessins pour le site Coconino-world, Les hommes fer-à-cheval, des études au pastel gras, ou encore des paysages vus de son atelier à Altabeitar en Andalousie pour dessiner le tome 4 de Ghost Money.

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- Sketchbook De Felici.
Lorenzo De Felici est un dessinateur italien qui a notamment travaillé sur les séries : Alix et Arsénou à Rome (avec Brrémaud, Clair de Lune) ou Draaka (avec Brrémaud, Ankama). Dans l’ouvrage, le lecteur pourra découvrir de nombreuses illustrations de créatures fabuleuses, de ses héroïnes ou encore cinq pages sur les personnages de Didier.

  • Sketchbooks Comix Buro : Rossi, Bertail et De Felici
  • Auteurs: Christian Rossi, Dominique Bertail et Lorenzo De Felici
  • Editeur: Comix Buro
  • Prix: 15€ par volume
  • Parution:  juin 2015

 Mimo et les dinos des Antipodes

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Mimo et les dinos des Antipodes est le deuxième album de la série Mimo, signé Mazan et Isabelle Dethan et édité par Eidola.

Pour poursuivre la lecture de la chronique sur Comixtrip, cliquez ici.

  • Mimo et les dinos des Antipodes
  • Scénaristes : Isabelle Dethan, Ronan Allain et Jean-François Tournepiche
  • Dessinateur : Mazan
  • Editeur: Eidola
  • Prix: 10€
  • Sortie: 1er juillet 2015

Et pour quelques pages de plus…

Pour compléter notre sélection de la semaine, Case Départ vous conseille aussi les albums suivants :

La cité de l’automobile

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Les éditions Paquet proposent un ouvrage mêlant l’illustration et l’automobile, La cité de l’automobile. Conçu par Antoine Demetz pour les textes et trente auteurs de bande dessinée, il dévoile la très belle collection de Fritz Schlumpf, visible dans le musée de Mulhouse.

Résumé de l’éditeur :
En collaboration avec la cité de l’Automobile de Mulhouse, un hommage collectif par les représentants de la nouvelle vague automobile en bande dessinée. C’est dans une ancienne filature de Mulhouse, à l’architecture typique du XIXe siècle, que Fritz Schlumpf installe sa fabuleuse collection de 437 voitures de 97 marques différentes. La Cité de l’Automobile, avec cette collection unique au monde, s’apparente à un « Louvre de l’Automobile ». Les auteurs Paquet, accompagnés d’illustrateurs passionnés d’automobile, ont souhaité rendre hommage à cette collection unique. Les plus mythiques véhicules sont représentés : Bugatti, Ferrari, Mercedes, Tatra, Jacquot, Maybach… 

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Pour la première fois, un collectif d’auteurs présente les plus belles pièces de la mythique collection de Fritz Schlumpf. Grâce à une présentation technique proposé par un spécialiste de l’automobile, le lecteur entre facilement dans l’ouvrage. Dans un premier temps, Antoine Demetz raconte l’histoire du Musée de l’automobile de Mulhouse ainsi que celle des frères Schlumpf (1904-1956). L’usine HKD rachetée par les deux hommes deviendra un haut lieu de conservation de voitures à partir de 1966.

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Puis, il met en lumière trente véhicules emblématiques de la collection, illustrés par des auteurs de bande dessinée : Bourgne, Callixte, Dauger, Delvaux, Deville, Di Sano, Dubois, Gonzalez, Guerry, Hugault, Janvier, Jouvray, Jull, Kœniguer, Lebrun, Lopez, Marin, Martinet, Ortiz, Papazoglakis, Paquet, Pau, Perinotto, Régric, Roussel, Segarra, Skiav, Speltens, Van der Zuiden. De la Jacquot à vapeur à la Porsche 935, en passant par les Bugatti, les Mercedès, les Ferrari, l’Hispano Suiza K6, l’Alfa Roméo 1900 C52 ou encore la Lotus 33, il nous fait voyager dans le temps grâce à ces mythiques voitures. Un bel ouvrage, didactique, très facile d’accès et comportant dans l’ensemble de belles illustrations.

  • La cité de l’automobile
  • Scénariste : Antoine Demetz
  • Dessinatreurs : Collectif
  • Editeur: Paquet
  • Prix: 16€
  • Sortie: 08 juillet 2015

Rental hearts

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Les éditions Soleil Manga, par leur collection Gothique, dévoilent le premier volume de Rental hearts, un manga de Sawaki Otonaka.

Résumé de l’éditeur :
Nonoka Amamiya, 16 ans, possède le don de voir les fantômes ! Cela lui rend la vie difficile et l’isole complètement des autres lycéens. Un jour, elle est abordée par deux frères au physique de rêve, Aki et Kou, qui lui annoncent vouloir « emprunter ses yeux ». Chasseurs de fantômes, ils ne voient pourtant pas leurs cibles ! Commence alors une étrange collaboration entre les trois jeunes gens…

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Prépublié dans la revue Asuka au Japon, Rental hearts est un manga terminé en quatre tomes. Plutôt réussit, même si les ressorts de l’intrigue sont très classiques, ce shôjo gothique de Sawaki Otonaka est assez accrocheur. Il faut dire que la mangaka mise avant tout sur son héroïne pour cela. Amamiya, un lycéenne, est tout le temps effrayée ; elle voit des fantômes. Troublée, elle essaie pourtant de les ignorer. Cela ne va pas sans mal, elle est asociale et ses camarades la trouvent folle. Un jour en classe, deux hommes très bien habillés, très beaux débarquent et lui demandent d’utiliser ses yeux. Comme elle peut voir ces esprits, ils lui empruntent et les tuent avec des sabres.

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Combats multiples et pression psychologique sont donc au cœur de ce manga, porté par un dessin assez abouti et notamment les personnages masculins plutôt bien réussis, même si la mangaka confie que c’est la première fois qu’elle dessine des scènes d’action et que cela pourra paraître brouillon aux yeux des lecteurs.

  • Rental Hearts, volume 1/4
  • Auteur: Sawaki Otonaka
  • Editeur: Soleil Manga, collection Gothique
  • Prix: 7.99€
  • Parution: 10 juin 2015

Ignominia

(album pour adultes)

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Dans le futur, sur Terre, il n’y a plus un seul homme. Les femmes doivent donc prendre du plaisir seules ou ensemble. C’est la même chose pour la reproduction, elles doivent utiliser la fécondation in vitro. Edité par Tabou BD, Ignominia est un récit de science-fiction érotique signé Juan José RYP.
Résumé de l’éditeur :
23e siècle. Un nouveau monde dans lequel le sexe masculin et la nécessité de l’acte sexuel ont totalement disparu. L’acte sexuel est devenu un péché appelé Ignominia, un délit plus grave encore que le meurtre. Pour limiter ces infractions, la police morale fut créée… L’agent 069, Deborah Lick, est là pour châtier tous ces délits : de la masturbation au cunnilingus, du voyeurisme à la sodomie, en passant par le trafic de tous ces instruments destinés à être introduits…

ignominia (3)
La Terre, 2055. Le mode de reproduction a changé, les hommes et les femmes ne copulent plus. La fécondation in vitro a pris le pas sur les ébats sexuels. La génétique est en marche et l’eugénisme aussi. Quelques années plus tard, c’est une cinquième guerre mondiale qui décime les hommes. Ce conflit chimique (peste bleue) annihile tous les êtres masculins. La Police de la Morale fait régner la terreur sur les femmes, qui ne doivent pas prendre de plaisir ni seule ni avec d’autres femmes. Au sein de cette unité, Deborah Lick est une experte,  ne fait aucun sentiment et punit les plus audacieuses. Lors d’une nouvelle enquête confiée par son supérieur, elle doit retrouver un hermaphrodite, espèce éteinte depuis des décennies…

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Pour une fois dans le domaine de l’érotisme, une histoire tient la route. Il faut souligner que le récit de Juan José RYP est solide, intéressant et met en lumière des thématiques contemporaines fouillées : la recherche du plaisir, l’extinction d’une espèce, la police de la morale (Qu’est-ce que la morale dans nos sociétés? Existe-t-elle ? Quelles sont les limites à ne pas dépasser ? Quelles punitions ?). L’auteur de Nancy in hell (Graph Zeppelin) prend plaisir à mettre en scène des femmes aux formes généreuses et notamment Deborah, qui s’adonne parfois aux plaisirs interdits alors qu’elle est l’une des policières de la Morale.

La centaine de page de ce très bel ouvrage ravira les amateurs. Le trait en noir et blanc de l’auteur ressemble aux albums de science-fiction des années 70 (Moebius), élégant, fait des hachures pour souligner les formes de ces belles femmes sous toutes les coutures. Une belle réussite !

  • Igniominia
  • Auteur: Juan José RYP
  • Editeur: Tabou BD
  • Prix: 19€
  • Parution: 19 juin 2015

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