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Le Petit Prince de Mark Osborne

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

:star: Le Petit Prince de Mark Osborne


le petit prince filmDate de sortie : 29 juillet 2015 (1h46 min)

Réalisé par : Mark Osborne
Avec les voix de : André Dussollier, Florence Foresti, Vincent Cassel
Genre : Animation
Nationalité : Français
Tout public


Synopsis:

C’est l’histoire d’une histoire.
C’est l’histoire d’une petite fille, intrépide et curieuse, qui vit dans un monde d’adultes.
C’est l’histoire d’un aviateur, excentrique et facétieux, qui n’a jamais vraiment grandi.
C’est l’histoire du Petit Prince qui va les réunir dans une aventure extraordinaire.

Mon avis:

Pas facile d’adapter une des histoires les plus connues de notre patrimoine littéraire. Qui ne connait pas le Petit Prince ? Si on ne connait pas l’histoire, on a au moins tous en tête la tignasse blonde de ce petit bonhomme qui nous vient à l’esprit et son fameux « Dessine-moi un mouton ». La fable de Saint Exupéry raconte la rencontre d’un aviateur dont l’avion s’est écrasé au beau milieu du désert et d’un petit garçon venant tout droit d’une toute petite planète, un astéroïde plus précisément. Le livre retrace de manière très symbolique et poétique les différents âges de la vie, l’entrée dans l’âge adulte avec les premiers amours ( la rose capricieuse), les défauts des adultes ( le roi sans cour, l’homme vaniteux, le business man…) mais aussi l’amitié (le renard) et la mort ( le serpent).

Le film d’animation reprend ces éléments. C’est l’histoire d’une Petite fille ( sans nom comme le Petit Prince) dont la vie est déjà toute tracée par une mère aimante mais obnubilée par l’avenir de sa fille. Mère célibataire, on le devine abandonnée par son mari, elle met tout en oeuvre pour que son enfant intègre une prestigieuse école. Elle ira même jusqu’à déménager dans le quartier dont il dépend pour que sa fille puisse l’intégrer sans passer par de redoutables sélections.

Le monde de cette Petite fille fait froid dans le dos: un emploi du temps fixé à la minute près, pas de place pour l’oisiveté ou le jeu, un quartier uniforme ou toutes maisons sont rigoureusement identiques… Toutes sauf celle de leur excentrique voisin: un aviateur âgé, haut en couleur qui détonne dans ce monde monochrome. L’aviateur -qui on l’aura compris  est celui du roman avec quelques années de plus – ne rêve que de repartir et de retrouver le Petit Prince. Grâce à lui, la Petite fille va découvrir cette fascinante histoire et s’ouvrir à un autre monde… celui de l’enfance tout simplement. 

J’ai beaucoup aimé la première partie du film qui alterne images de synthèse et une animation faite de papier découpé lorsqu’il s’agit de retracer l’histoire de la fable. Cela donne un aspect vieilli qui colle parfaitement avec les dessins qui illustrent le roman de Saint-Exupéry. C’est une interprétation de l’oeuvre assez originale et loin des trames classiques des dessins animés ( dans la première partie en tout cas). L’histoire d’amitié entre ces deux personnages est touchante et émouvante. Deux mondes s’opposent de manière très caricaturale ( mais bon, on est dans un dessin animé, hein): celui froid des adultes obsédés par la rentabilité, l’efficacité et la réussite et celui du vieil homme fantasque, coloré, sans ordre et plein de rêves.

Mais tout se complique dans la seconde partie du film. Tout ce qui faisait le charme et l’originalité de ce film d’animation s’essouffle comme un ballon de baudruche. On retombe dans les poncifs mille fois éculés du dessin animé qui doit absolument se clore sur des scènes d’actions épiques et rocambolesques qui dans ce cas frôle le ridicule. La petite fille part en quête du Petit Prince qui a bien changé et a oublié ce qu’était l’enfance. Il est devenu adulte et… travaille comme agent d’entretien pour le Business man. Je n’ai pas du tout compris l’intérêt de cette seconde partie du film si ce n’est, à la manière de ce Petit Prince formaté pour rentrer dans le moule du monde du travail, correspondre à une trame archi-connue. C’est vraiment dommage. Si l’un des messages du film est de montrer aux enfants les dangers d’une pensée unique et étriquée, pourquoi diable leur coller les stéréotypes dans lesquels on les enferme déjà film après film? Une histoire n’a pas besoin de scènes d’action complètement surréalistes pour être bonne. La preuve: il n’y a pas d’action dans le roman de Saint Exupéry.

En définitive, mon avis sur ce film d’animation est assez mitigé. Il y a de belles trouvailles, c’est émouvant, on retrouve dans la première partie l’esprit du roman, mais à trop vouloir s’en démarquer on tombe dans un n’importe quoi qui risque de décevoir les puristes ou les enfants qui s’attelleraient à la lecture du livre après ce film. A trop vouloir en faire, l’oeuvre de départ est dénaturée. 

Bon

Bande annonce

Galerie photos

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le petit prince filmDate de sortie : 29 juillet 2015 (1h46 min)

Réalisé par : Mark Osborne
Avec les voix de : André Dussollier, Florence Foresti, Vincent Cassel
Genre : Animation
Nationalité : Français
Tout public


Synopsis:

C’est l’histoire d’une histoire.
C’est l’histoire d’une petite fille, intrépide et curieuse, qui vit dans un monde d’adultes.
C’est l’histoire d’un aviateur, excentrique et facétieux, qui n’a jamais vraiment grandi.
C’est l’histoire du Petit Prince qui va les réunir dans une aventure extraordinaire.

Mon avis:

Pas facile d’adapter une des histoires les plus connues de notre patrimoine littéraire. Qui ne connait pas le Petit Prince ? Si on ne connait pas l’histoire, on a au moins tous en tête la tignasse blonde de ce petit bonhomme qui nous vient à l’esprit et son fameux « Dessine-moi un mouton ». La fable de Saint Exupéry raconte la rencontre d’un aviateur dont l’avion s’est écrasé au beau milieu du désert et d’un petit garçon venant tout droit d’une toute petite planète, un astéroïde plus précisément. Le livre retrace de manière très symbolique et poétique les différents âges de la vie, l’entrée dans l’âge adulte avec les premiers amours ( la rose capricieuse), les défauts des adultes ( le roi sans cour, l’homme vaniteux, le business man…) mais aussi l’amitié (le renard) et la mort ( le serpent).

Le film d’animation reprend ces éléments. C’est l’histoire d’une Petite fille ( sans nom comme le Petit Prince) dont la vie est déjà toute tracée par une mère aimante mais obnubilée par l’avenir de sa fille. Mère célibataire, on le devine abandonnée par son mari, elle met tout en oeuvre pour que son enfant intègre une prestigieuse école. Elle ira même jusqu’à déménager dans le quartier dont il dépend pour que sa fille puisse l’intégrer sans passer par de redoutables sélections.

Le monde de cette Petite fille fait froid dans le dos: un emploi du temps fixé à la minute près, pas de place pour l’oisiveté ou le jeu, un quartier uniforme ou toutes maisons sont rigoureusement identiques… Toutes sauf celle de leur excentrique voisin: un aviateur âgé, haut en couleur qui détonne dans ce monde monochrome. L’aviateur -qui on l’aura compris  est celui du roman avec quelques années de plus – ne rêve que de repartir et de retrouver le Petit Prince. Grâce à lui, la Petite fille va découvrir cette fascinante histoire et s’ouvrir à un autre monde… celui de l’enfance tout simplement. 

J’ai beaucoup aimé la première partie du film qui alterne images de synthèse et une animation faite de papier découpé lorsqu’il s’agit de retracer l’histoire de la fable. Cela donne un aspect vieilli qui colle parfaitement avec les dessins qui illustrent le roman de Saint-Exupéry. C’est une interprétation de l’oeuvre assez originale et loin des trames classiques des dessins animés ( dans la première partie en tout cas). L’histoire d’amitié entre ces deux personnages est touchante et émouvante. Deux mondes s’opposent de manière très caricaturale ( mais bon, on est dans un dessin animé, hein): celui froid des adultes obsédés par la rentabilité, l’efficacité et la réussite et celui du vieil homme fantasque, coloré, sans ordre et plein de rêves.

Mais tout se complique dans la seconde partie du film. Tout ce qui faisait le charme et l’originalité de ce film d’animation s’essouffle comme un ballon de baudruche. On retombe dans les poncifs mille fois éculés du dessin animé qui doit absolument se clore sur des scènes d’actions épiques et rocambolesques qui dans ce cas frôle le ridicule. La petite fille part en quête du Petit Prince qui a bien changé et a oublié ce qu’était l’enfance. Il est devenu adulte et… travaille comme agent d’entretien pour le Business man. Je n’ai pas du tout compris l’intérêt de cette seconde partie du film si ce n’est, à la manière de ce Petit Prince formaté pour rentrer dans le moule du monde du travail, correspondre à une trame archi-connue. C’est vraiment dommage. Si l’un des messages du film est de montrer aux enfants les dangers d’une pensée unique et étriquée, pourquoi diable leur coller les stéréotypes dans lesquels on les enferme déjà film après film? Une histoire n’a pas besoin de scènes d’action complètement surréalistes pour être bonne. La preuve: il n’y a pas d’action dans le roman de Saint Exupéry.

En définitive, mon avis sur ce film d’animation est assez mitigé. Il y a de belles trouvailles, c’est émouvant, on retrouve dans la première partie l’esprit du roman, mais à trop vouloir s’en démarquer on tombe dans un n’importe quoi qui risque de décevoir les puristes ou les enfants qui s’attelleraient à la lecture du livre après ce film. A trop vouloir en faire, l’oeuvre de départ est dénaturée. 

Bon

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