
L'homme est une proie pour l'homme. Et de son intelligence il fait un instrument de destruction, en beauté. Qu'il s'agisse de domination économique, de pouvoir acquis par la guerre, de passeport tamponné par Dieu, de relation amoureuse, les êtres humains " lapident, dilapident, forcent, déchiquètent, détruisent, éviscèrent, et s'oublient ". Et si ça se passe dans une contrée lointaine, " c'est une fiction / mon coeur, / continue de danser "
Il n'y a pas de point à la fin des poèmes de Hyam Yared, parfois un point d'interrogation. C'est ouvert, et l'intérieur des corps est vide et gratuit " TVA comprise ". Elle mastique les mots de liberté, d'amour, de paix en les assaisonnant des mots des guerres, des finances qui obscurcissent notre quotidien. Elle écrit que " pour les chiens " Fils d'homme " est une insulte ". Les textes courts sont comme des coups portés à l'autre et à soi-même : " Je ne t'ai pas tué, je t'ai aimé, vois-tu la différence ? "