[Dossier] Fantasia 2015 – Jour 18 et 19 : Combat(s) sans code d’honneur
Du chinois, du japonais, de l’indien et même de l’indonésien au menu de Fantasia. Miam-miam, slurp-slurp !
Films visionnés :
The Golden Cane Warrior, de Ifa Isfansyah – Note:
Une vieille combattante doit choisir parmi ses élèves celui qui sera le plus à la hauteur de porter la canne d’or et d’apprendre l’ultime technique pour la manipuler. C’est un peu délicat parce qu’on ressent cette envie de bien faire, de réaliser un honnête film d’arts-martiaux. Seulement, les meilleures intentions du monde ne suffisent pas toujours. Et ici, malheureusement, le résultat à l’écran est maladroit presque tout le temps. L’histoire est molle, les combats peu nombreux et bordéliques. Enfin les persos, caricaturaux, à la limite du ridicule. C’est pas nul mais c’est pas bien non plus.
Snow Girl and the Dark Crystal, de Peter Pau, Zhao Tianyu – Note:
L’enfer déboule sur Terre. Heureusement, un chasseur de démons est là pour la protéger. Mais il devra aussi conjuguer avec Snow Girl, une fille des neiges pas commode qui aimerait bien de son côté collecter le plus possible d’âmes humaines. Sympa. Concrètement, un méchant gloubi-boulga qui aurait certainement aimé être aussi passionnant que le Zu, les guerriers de la montagne magique de Tsui Hark. Raté. En revanche visuellement, ça claque. Faut dire, le film a bénéficié notamment d’effets spéciaux réalisés par talentueux studio Weta (Le Seigneur des Anneaux, Tintin, La Planète des Singes). Et rien que pour ça, pour ce mélange réussi du Live et de l’anime, le film vaut le coup d’œil.
Combat Sans Code d’Honneur, de Kinji Fukasaku – Note:
La séance privilège. Moins de 50 personnes dans l’immense salle du Théâtre Concordia Hall pour profiter de la sublime restauration en 2K de l’un des chefs-d’œuvre du cinéma japonais des années 70. La ville d’Hiroshima après la bombe, gouvernée par un paquet de clans yakuza qui sèment la terreur et le gros dawa. Sur une musique jazzy, ça swingue, ça coupe et ça flingue de partout et dans tous les sens. Caméra à l’épaule, embarquée, déportée, désaxée, focusée sur des gros plans nerveux hyper beaux. Magique. Mon plus gros kiff de Fantasia 2015.
Sunrise, de Partho Sen-Gupta – Note:
Un sujet hyper dur. L’enlèvement et la prostitution d’enfants dans l’immense Bombay. Un flic se concentre sur une affaire de disparition qui le renvoie toujours à un charmant club au doux nom de Paradise. Le titre bien choisi, comme le Sunrise du film. Évidemment, la quasi-totalité du métrage se déroule la nuit et sous la pluie. Et aucune chance de rayon de soleil à l’horizon, on est invité à rester dans l’horreur. Mais plutôt que de nous assommer avec du frontal, le réalisateur se la joue stylisé, abstrait souvent, en multipliant les idées graphiques sur une mise en scène sophistiquée. C’est beau mais c’est gênant un peu, j’ai trouvé. Et puis surtout, on ne ressent pas vraiment la chose au niveau du perso du flic. Manque de montée en puissance. Le film reste très intéressant, je comprendrais que certains adorent.
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Combat sans code d’honneur ( 1973 – bande… par elsa-benjal
@ Nicolas Cliet-Marrel