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Le goût du bonheur

Par Tsilia
Être heureux.
Savoir profiter de l'instant. Mettre de côté le passé, ne pas penser à l'avenir, se contenter du présent. Sauter au-dessus de chaque soucis, de chaque épreuve, comme on sauterait au-dessus d'un cailloux. Avoir toujours à l'esprit que le négatif est vite passé, vite balayé. Que seul le positif compte.
Oublier de se plaindre. Apprendre à vivre, apprendre à aimer vivre.
Et savourer le goût du bonheur.
En ce moment, je suis en vacances en France avec ma puce. On voyage, on rend visite à des proches, à des moins proches. Et j'écoute les gens se plaindre. De tout, de rien. Beaucoup de rien.
Ils se plaignent, les gens. De la vie trop chère, de leurs salaires trop petit. De la vie en ville, de la vie en campagne. Du travail qui est stressant (mais toi tu ne peux pas comprendre, tu ne travailles plus...). Des journées trop courtes, de la fatigue trop grande. Ils se plaignent des petits bobos et des gros soucis de santé. Ils râlent après tout, après rien. Ils râlent dans le vide.
Et je les écoute. Et je les plains, car ils se savent pas être heureux.
On a tous nos soucis, plus ou moins important. On a tous notre stress. La vie est plus ou moins dure pour tous.
Moi, la vie, je la trouve belle. J'ai mes soucis, mes trucs à moi qui ne vont pas. J'ai la santé qui déconne aussi, comme tout le monde. Le stress qui empoisonne, parfois. Mais je passe au dessus. J'ai décidé de vivre vraiment.
J'ai arrêté d'attendre que ça aille mieux, que ça passe, que la vie soit douce. J'ai arrêté d'attendre le bonheur, je l'ai provoqué. Il est là en fait. Il est partout, partout en nous, partout autour.
Suffit d'ouvrir les yeux. Et d'arrêter de se plaindre. Il suffit d'accepter que tout n'est pas blanc, ou noir. Que tout ne peut pas aller toujours bien. Mais que ça n'empêche pas pour autant le bonheur d'être là. Même quand il fait gris, le bonheur est là, dans des petites choses, toujours présent. Il faut juste apprendre à le voir. 
Il y a quelques années, j'ai décidé que j'étais heureuse. Ce ne fut pas instantané. Il a fallu du temps, pour entasser le passé dans un coin. Pour ne plus me ronger les ongles en pensant à demain. 
Il a fallu du temps pour apprendre à voir le verre à moitié plein, et non plus à moitié vide.
Mais depuis quelques années, je n'ai plus à faire d'effort. C'est devenu naturel de surpasser chaque épreuve avec positivité. De ne plus se dire que "le problème c'est que...". Non, il n'y a plus de problème, mais juste des épreuves. Et tout passe, tout disparait. Seul le positif reste.
Et je savoure le goût du bonheur. Je me délecte des plaisirs simples.
Il y a quelques jours je roulais en voiture, sur une route que je connais bien et que, pourtant, je n'ai pas empruntée pendant 13 ans. Je roulais, des champs jaunis par le soleil  de chaque côté de la route. J'allais vers une maison redoutée pendant des années. Et pourtant, ce jour là, j'y allais très sereinement. Quelques mauvais souvenirs ont voulu remonter. Je les ai repoussés. Quelques pensées noire m'ont gênées un moment, je les ai éteintes d'un soupir.
Et, je n'ai pas honte de le dire, je me suis sentie heureuse. J'ai les mêmes soucis que tout le monde. Et pourtant, je suis heureuse.
Le bonheur, il ne se cherche pas, il s'accepte.
Le goût du bonheur

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