TITRE : Boys Out !
AUTEUR : Rawia ARROUM
EDITIONS : Hachette - Black Moon
Résumé
Depuis l’Éradication, le monde est gouverné par les femmes et pour les femmes uniquement. Les hommes n’ont plus le droit de cité. Tous sont bannis, ou bien traqués et placés en détention pour assurer leur seule fonction : la reproduction. Ensuite, systématiquement, ils sont éliminés. Comme toutes les jeunes filles de son âge, Lyra s’entraîne dur pour être capable d’affronter et de maîtriser les mâles qui rôdent encore. Jusqu’au jour où elle doit rencontrer un homme pour procréer à son tour…
Mon avis
Boys Out ! fait parti de ces livres qui m’ont fait envie dès leur sortie. J’ai eu la chance que la médiathèque où je me sers, se l’ai procuré. Mais évidemment, le livre était souvent sorti… J’ai dû attendre quelques temps mais j’ai réussi à l’avoir !
Un monde où les hommes sont interdits, taqués, soumis à la reproduction puis tués, m’a intrigué. L’an passé j’ai lu une BD de Bernard Werber mettant en scène un monde sans hommes. J’avais beaucoup aimé le concept. Automatiquement, je n’ai pu que me plonger dans l’univers de Boys Out !
On fait la connaissance de Lyra, une jeune femme qui traque en compagnie de son amie Yas, les hommes encore en liberté. Alors qu’elle atteint l’âge pour devenir mère, elle rencontrera le futur père de son enfant, Loan, un jeune homme qu’elle a capturé peu de temps avant. Dès lors, la jeune femme sera assaillie par les doutes. Les hommes sont-ils vraiment aussi dangereux ?
J’ai adoré le début de ce roman avec cette Lyra qui est forte, indépendante et qui a du caractère. Pourtant, lorsqu’elle se retrouve face à un mâle, elle est terrorisée. J’avoue que ça m’a gênée. Car d’un côté on a l’impression qu’elle est dure puis d’un seul coup, la voilà faible… Loan est intriguant. Etrangement j’ai eu du mal à croire à son amour pour Lyra et ce dès le départ (d’ailleurs la fin m’a conforté dans mon opinion qui reste personnelle). Ce couple est étrange. Lyra devient dépendante de Loan et j’avoue que ce n’est pas ce genre d’amour qui me met en transe ! Bref, je n’ai pas réussi à m’attacher à ce couple.
En ce qui concerne ce monde dystopique, je l’ai trouvé bien construit. Ce monde se veut libre et uniquement féminin mais au final, les femmes sont bien plus prisonnières qu’elles ne l’ont été dans le passé. Premièrement, elles doivent être féminines, ce qui implique l’obligation de mettre des robes, jupes, maquillage, cheveux longs etc…, elles doivent vivre sans amour, seule (une femme seule ou avec ses filles), et elles doivent se reproduire de façon naturelle (ce qui peut s’apparenter à un viol mutuel). Les nourrissons mâles sont éliminés ainsi que le père. Entre nous, ce n’est pas malin, car en continuant dans cette optique, on arrive à l’extinction pure et simple du genre humain. Evidemment, la révolte gronde et plus de femmes qu’il n’y parait sont contre le régime mis en place.
La fin est… surprenante. En fait j’ai horreur de ce genre de fin ! J’ai l’impression que l’histoire n’est pas finie, qu’il me manque un vrai final !! Certes on a plus ou moins une conclusion sur le couple Lyra/Loan, mais en ce qui concerne le contexte, c’est l’anarchie !! J’ai eu la même sensation que lorsque je regarde un super film d’actions et que tout à coup, il y a une coupure d’électricité ! Je suis restée sur ma faim et sans la fin…
Pour conclure, ce fut une lecture à la fois géniale par le contexte mais avec des difficultés à m’accrocher aux protagonistes et avec une fin qui me laisse perplexe !
Extrait :
« Je tente de me calmer. J’essaie de voir ces circonstances comme une bonne chose. Après avoir été livré à la Structure par mes soins, il va me rendre service. Je jette un œil vers lui et retiens un haut-le-cœur. Sa constitution de mâle me révulse. Il n’a ni les traits ni les mensurations d’une femme. C’est une étrangeté. Une erreur. Quand je vois les quelques poils qui garnissent son menton, sa mâchoire carrée et ses chevaux qui n’atteignent pas ses épaules, je ne peux retenir un violent spasme.
- Tu as peur de moi ?
Il me parle. Il pense qu’il peut. Je commence à élaborer mentalement un plan d’action pour prendre le dessus sur lui, avant de me rendre compte que je l’ai déjà capturé. Je lui ai déjà planté une seringue dans la nuque. Il est déjà à la merci de la Structure. Je n’ai plus mes armes, plus de combinaison, plus de bottes. Je me sens vulnérable dans cette blouse rose. Presque inférieure en force physique. »
EMPRUNTE A