Shore (1)
Alors que s’écoule
un sang, le mien,
au rythme d’un
battement, le tien.
Alors qu’une seule
seconde sans ta
présence semble
une vie en jachère.
C’est sur tes rives
que je veux m’
éteindre, quand il
le faudra. Près
de ton eau, parmi
tes étreintes, tes
frissons, le chœur
de ta voix. Simplement
ton amour, de sentir
tes mondes, d’en
écarter l’indicible,
« et l’oubli d’ici-bas ».
.
.
The Ordinary (2)
Vacillante, la silhouette
se reflète, promenant son
devenir fragile dans un
noir intérieur. « Et dans
leurs flammes mutuelles »,
qui font de ces manques cette
marche infinie. Des ombres
allongées, finesses salutaires
entre la mer et les
immeubles…Tout en
peine d’aller au bout
et de voir enfin les
contours. Vacillants
peut-être au bord
de ce vide, sur une
pointe en béton,
touché par les
égarements de
façade, les douleurs
portantes, comme
des vents, ou ces
lieux ordinaires, presque
laids, qui s’étendent
entre deux prodiges,
à donner la mort par
temps de beauté.
En effigies urbaines
dans les flots tranquilles
d’un port endormi.
.
The Outward Jouney (3)
Don’t do as I do…
Un écho pareil à
Ca…Quand on ne
Laisse de soi que du
Silence – un épisode
Sans fin et rien pour
Résorber…Aux frontons
Illuminés de pâles néons –
Et deux trois ombres
Revenant sur leurs pas
Comme une intrigue –
Sûrement livides après tant
D’heures…Don’t do as
I do…Un autre refrain
Serait criminel – on pourrait
Le prendre pour argent…
Et le regretter – de l’
Amertume à tous les
Coins…Même si d’
Emanations toxiques en
Retards…J’ai seulement
Cru à cette vision…
Modèle de vanité sur
Un doigt…Don’t do as
I do…
.
Falsehood (4)
Les mêmes mots – en boucle
Les mêmes mots – comme
Pour s’en convaincre…C’est pas
Ta faute – c’est surtout d’un brûlant
Simulacre – bien sûr que c’est d’la
Mienne et le semblant n’y change
Rien – ce truc ne réchauffe pas
La réalité – ni les angles ni la
Vision alignée – cette foutue
Sollicitude anémiée – je dirais
Va te faire foutre – je dirais
Don’t say a word…On ne reçoit
Que l’ivraie – et le ray-grass bien
Epais au milieu duquel trône
Un skatepark…Peut toujours
Te servir d’illusion – de décharge
Artificielle…L’indulgence je la
Noie sous des tonnes de béton –
Pas besoin de cette forme de
Mépris – pour ça le mal suffit
Pour ça j’ai besoin d’un mot
Et d’un seul…Que je garde
Précieux comme la dernière
Des heures – le souvenir de ce
Convoi…Respirant si bien
Pour la Jérusalem céleste…Où
Rien ne se perd – où tout brille
C’est ça qu’on raconte…Ville
Eternelle…Les mêmes rues en
Boucle…Pour apprendre à se
Défaire…
Bio :
Yan Kouton, né en 1971, est juriste de formation. Après avoir longtemps vécu à Brest, il est désormais installé à Villejuif.
Parallèlement à l’écriture de romans à la tonalité sombre, il poursuit un travail d’écriture poétique et de création numérique qu’il décline sur divers blogs et supports, afin de développer la vision d’un territoire narratif global. La possibilité d’écrire en créant des passerelles entre ses différents districts (fictionnels, autofictionnels, prosaïques, poétiques…).
Ainsi, se dessine, peu à peu, la carte d’une ville littéraire. Le cercle de l’écriture est progressivement élargi à la photographie urbaine, la peinture, la conception de vidéos.
Yan Kouton est également auteur (poésies, nouvelles) à La Revue des Ressources, au Zaporogue, Short Stories Etc., ainsi qu’au Cafard Hérétique. Chroniqueur musical pour les webzines Indie Pop Rock et À Découvrir Absolument ainsi que parolier pour les groupes Gu’s Musics et Dolly Matic.
Bibliographie :
Trois romans publiés aux Editions Zinedi, un roman à La Matière Noire :
• Le Passeur (2005)
• Les Oiseaux de Proie (2007)
• Des Effondrements Souterrains (2011)
• Hostia (2014/2015)
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L’ensemble des activités de Yan Kouton depuis les sites portails ci-dessous :
• http://yankouton.wix.com/kouton
http://sites.google.com/site/yankouton/