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TORRES – Sprinter (2015)

Publié le 08 août 2015 par Papasfritas69

Torres - Sprinter

De qui parle-t-on ? :

Musicienne et chanteuse Américaine, active depuis 2012, de son vraie nom Mackenzie Scott.

De quoi parle-t-on ? :

Mélange de rock et de folk qui rappelle indubitablement le travail de Polly Jean Harvey à ses débuts.

Rythme :

-   Je me suis endormi dans mon fauteuil

-   Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-   Mes pieds se mettent à bouger

-   Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-   Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Le son est lourd mais le rythme demeure assez lent. Strange hellos permet tout de même de se lancer dans une séance de Air-guitar.

Accessibilité :

-   Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-   Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-   Mélodie agréable mais sans aspérité

-   Les refrains entrent directement dans ma tête

-   Que des hits taillés pour les stades

Strange hellos, New skin et Sprinter ont une instantanéité qui devrait beaucoup plaire aux radios spécialisées.

Audience :

-   Musique que madame me demande de réécouter

-   Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-   Madame s’en va quand je l’écoute

-   Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-   Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Encore une fois, Strange hellos, New skin et Sprinter feront incontestablement leur petit effet auprès d’un public assez large, toutefois, le côté sombre des chansons les plus intimistes devrait limiter cet engouement.

Qualité audiophile :

-   J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-   Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-   S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Beaucoup de folk songs aux harmonies dépouillées et désespérées, du gros son sur quelques titres mais sur un rythme peu enlevé, rien de bien contraignant pour une écoute en format compressé.

Conclusion :

-   Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-   Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-   Je l’écoute facilement mais sans émotion

-   J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-   Il tourne en boucle sur ma platine

A Nashville, pays de la country-music, une toute jeune fille a décidé de ne pas se contenter de l’univers musical ambiant et d’orienter son regard vers le sud de l’Angleterre, sur les terres de la prêtresse du rock PJ Harvey et de son disciple le plus dévoué, Anna Calvi.

Sprinter, court album de neuf titres, est déjà le deuxième exercice de la belle. Le folk intimiste de son premier opus éponyme, intéressant mais assez convenu, la prédestinait au mieux à devenir un ersatz de la très prolifique et immense songwriter américaine, Ani Difranco. A l’instar de sa compatriote Angel Olsen avec son Burn your fire for no witness en 2014, Torres choisit une autre voie et allie adroitement son folk au rock pur et dur. Strange hellos, avec ses premiers accords épurés et sa transformation grunge-rock au bout d’une cinquantaine de secondes, est le titre symbole des nouvelles options musicales de l’américaine. New skin, single évident, tout en calmant un peu le jeu conserve cette lourdeur dans le riff. La suite est une alternance lumineuse des compétences anciennes de Mackenzie Scott et des sonorités plus dures présentées pour l’occasion, avec au passage, un deuxième tube imparable, Sprinter.

Cette ouverture vers d’autres horizons musicaux transcende totalement les capacités d’écriture et d’interprétation de l’originaire du Tennessee. Après les albums très réussis de la française Soko et de l’australienne Courtney Barnett, Torres complète magnifiquement le tiercé gagnant du rock au féminin de l’année 2015.


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