s’assoupit-il le temps irréversible que je reviens
au courage de parler en virgile mais je ne sais
combien de cryptes bleues m’apparaîtront dans cette absence
de hiéroglyphes avec beaucoup de cléopâtre trop
un ajournement il y eut une grève
entre les volets je me vois dans la vitre il me rappelle
l’espace me restant clos que si vraiment je veux si
vraiment alors patrizia viens et tombe
un peu de cette vie à rougir – tu en as eu envie –
mais la trompette est sacrée quand pour toi elle rit
Extrait de : Patrizia Vicinelli : Non sempre ricordano, Lettere 2009.
Traduit de l’italien par Jean-René Lassalle
ritorno è assopito il tempo irreversibile
quindi mi oso di parlare virgilio non so bene
quante cripte blu mi si presenteranno c’è un vuoto
di geroglifici e troppo di cleopatra molto
c’è stato un rinvio uno sciopero
alle imposte mi vedo nel vetro e mi rimando
lo spazio che mi resta fermo se proprio voglio se
proprio voglio allora patrizia vieni càdi
un poco di questa vita di rossori – avrei voluto –
ma è sacra la tromba quando ti ride
Extrait de : Patrizia Vicinelli : Non sempre ricordano, Lettere 2009.
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Je l’ai connue la fille pie voleuse
Je l’ai connue la fille pie voleuse, la numéro 123
sur les arbustes
au profond du jardin de l’été
dans son piqué folâtre suivi d’un haut renvol.
Pour un motif obscur elle a élu
ma cheville la frôlant du menton
une chineuse aux yeux noirs ingénieux,
et je l’ai trouvée belle
si excellente dans son impossible humanité.
Comme St François d’Assise nous eûmes une jolie
causerie, un plein sac de secrets,
elle dans sa robe noir et azur, moi dans mes
usuels blue-jeans Moschino.
Extrait de : Patrizia Vicinelli : Non sempre ricordano, Lettere 2009.
Traduit de l’italien par Jean-René Lassalle
L’ho conosciuta la gazza ladra
L’ho conosciuta la gazza ladra, la numero 123
degli arboricoli
nel profondo giardino d’estate
in picchiata scorrazzante, in seguito volò alta.
Per qualche oscuro motivo le piacque
la mia caviglia col suo mento la struscia
un mercante dagli occhi neri e fantasiosi,
la trovai una bellezza
tanto eccellente nella sua umanità impossibile.
Come San Francesco ci siamo fatte delle belle
chiacchierate, un sacco di confidenze,
lei col suo abito nero e azzurro, io con i miei
soliti pantaloni blu di Moschino.
Extrait de : Patrizia Vicinelli : Non sempre ricordano, Lettere 2009.
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Les fondements de l’être : 4. Traverser la rivière (extrait)
Comme une bascule, comme un arc-en-ciel la pénétration
colorée du haut et du bas, entrelaçant
il répète le mouvement. Intériorisé l’abysse
est une structure de l’être, lui se tourmente dans l’immersion
aussi dans sa pratique, l’habituel.
Prendre en main l’issue de son destin l’intégrant
et devenir l’essence convoitée du songe,
abrupte la lune sur l’esprit,
ne cesse de l’influencer. Morbidités
giclant d’angoisse avec mâchoire de fer,
mais à la base ne s’oublient
ni la lutte ni la reddition ni
l’incessante course
de ce flux de cette vie de ce cosmos,
si on les confronte.
Dans l’ouverture et dans la fermeture se déploient de myopes
chercheurs plongeant aux puits obscurs et rejaillissant
comme broyés vers les étoiles delà
une lassitude qui semble déjà mortelle.
Toujours le temps de chacun avait fini de s’écouler
quand a surgi une lumière
non apparentée à un sentiment
ou à quelque forme connue
dont se parerait un instantané
captant un cheval immobilisé sous la lune (…)
Orphée se tenait droit dans la compagnie de
son âme refondée, cellule après cellule s’érigeant
androgyne imprégné d’horreur et de ressentiment,
il s’abandonnait à l’errance par-delà son existence
étant remonté à la surface du puits, mais oui
sous ce calme, sous les étoiles d’en haut,
“paix” il disait espérant, air impromptu de soir tranquille.
Frissonnant comme lui ceux qui restent dans leurs corps
vieillissants, pleurant ils poursuivent encore
l’étoile illustre au front, comme lui ils progressent
lentement n’ayant plus peur enfin.
Parfois le tintement de l’inutile riait doucettement
de ces multiples chasses à la beauté,
et combien il s’en trouvait empli comme un berger
racontant ceci est arrivé et ceci est à moi, la coïncidence
de l’être, et combien cet entendement l’emplissait,
acheminé vers un lointain stagnant
renonçant à ses espérances.
Elle s’était logée au cœur embrasé de l’aurore
d’où rien ne l’endiguait, voilà le risque inévitable,
le chemin déjà tracé.
Ainsi de cette distance il voyait l’autre rive
et tout ce qui s’étendait au-devant.
Extrait de : Patrizia Vicinelli : Non sempre ricordano, Lettere 2009.
Traduit de l’italien par Jean-René Lassalle
I fondamenti dell’essere : 4. Attraversare il fiume
Come un’altalena, come un arcobaleno, il penetrare
in alto e in basso, colorato, a croce lui
ripete l’andamento. Interiorizzato l’abisso
è una struttura dell’essere, egli si strazia nell’immerso
come nella sua pratica, il solito.
Prendere in mano la sorte del suo destino e integrario
e diventare l’agognato essere die sogni,
a picco la luna sulla mente
scattanti angustiano, ed è una morsa di ferro
ma il principio non è dimenticato,
neppure la lotta, neppure la resa, neppure
l’incessantemente corso
di questo fluire di questa vita di questo cosmo,
a paragone.
Nella chiusura e nell’apertura, si schierano i miopi
cercatori, s’immergono nei pozzi oscuri e scattano
come risucchiati verso le stelle, dopo
una stanchezza che pareva già morte.
Sempre il tempo per ognuno ha finite di scorrere,
quando giunge la luce
non somigliò a nessun sentimento
o a quelle forme conosciute
di cui si ammantava piuttosto un’instantanea
mentre un cavallo si era fermato sotto la luna (…)
tenendosi dritto Orfeo in compagnia della sua
ritrovata anima, cellula per cellula eretto
un androgino pieno d’orrore e di risentimento,
si lasciò percorrere al di là della sua storia
avendo raggiunto la superficie del pozzo, ma si,
sotto quella calma, sotto quelle stelle in alto,
pace disse sperava, e un’aria improvvisa di sera tranquilla.
Tremanti quelli come lui ancora dentro quei loro corpi
al lungo vissuti, essi sempre piangenti si cacciano
la stella famosa in fronte, come lui proseguirono
piano, finalmente senza più temere.
Si il timbro dell’inutile veniva da ridere sommessamente
a tutte quelle rincorse sul bello
e quanto si trovò colmo di esso come un pastore
dicendo come è passato e come è mio, la coincidenza
dell’essere, e quanto si trovò colmo del senso,
mentre se ne andava in un lontano fermo
e rinunciando alle sue speranze.
Essa stava li nel centro cuore bollente aurora,
da non fermarla, ecco il rischio inevitabile,
il cammino già dato.
Così da lontano vedeva la sponda, anche
tutto quello che c’era nel mezzo.
Extrait de : Patrizia Vicinelli : Non sempre ricordano, Lettere 2009.
[Jean-René Lassalle]
bio-bibliographie de Patrizia Vicinelli