la misère la détresse
le rêve seul
qui permet de survivre
loin loin là-bas
ces ports fabuleux
ces femmes en attente
cette vie qui ne sera
sans fin
qu’abondance
et ivresse
on se lève
on arrache les chaînes
on s’extirpe du trou
mais le départ avorte
la torpeur ronge les yeux
les poutres aux lourdes tonnes de fer
ont muré l’horizon
***
Charles Juliet (né en 1934) – A voix basse (1997)
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